Prédication disponible en format audio.

Dans l’Evangile de ce jour, nous rappelons, la présentation de Jésus au Temple par ses parents. Ils se conforment à leur vie de croyants juifs, ils viennent offrir un petit sacrifice selon l’usage.

Habités par le mystère de la naissance de Jésus, Marie et Joseph avancent par la foi. Ils ne connaissent pas l’avenir qui les attend, mais ils espèrent. Comme tous parents, ils espèrent devant l’avenir  qui s’ouvre pour leur enfant. Ils sont inquiets aussi. L’enfant sera-t-il en bonne santé, à l’abri du danger.

Mais plus que tous les autres parents, ils croient. Ils croient que cet enfant n’est pas un simple enfant, qu’il est dans le plan de Dieu. Un ange est apparu à Marie, Joseph a agit selon ses demandes.

Et voilà qu’ils croisent la route de ce vieil homme qui se met à prophétiser. Figure d’Abraham ayant enfin vu le salut que Dieu lui avait promis, les parents de Jésus reçoivent un signe de plus, une confirmation. C’est le cantique de Syméon qu’on chante quotidiennement dans la liturgie des heures ou qu’on rappelle dans les Mystères Joyeux de nos chapelets.

Et c’est ça qui nous a interpellé mon épouse et moi. Cette contradiction entre la joie de cette prophétie qui conforte dans leur foi les parents de Jésus et la phrase terriblement inquiétante, violente :  » Quant à toi, ton âme sera traversée d’un glaive ». Il n’y a pas pire que de voir son enfant mourir. Nous savons nous en entendant cela, nous voyons la mère au pied de la croix.

Si c’est pour se faire annoncer une souffrance morale aussi violente que l’âme se faire traverser d’une épée les gens ne courraient pas voir des voyants ou des horoscopes.

Et pourtant cette annonce est une annonce joyeuse. C’est un Mystère Joyeux. Ce qu’il ressort de bon, dans cette promesse possible d’un Salut possible offert au monde par cet enfant, est plus puissant que toutes les tragédies de la vie, deuils, maladies, infirmités. L’espérance en Christ qui habite Joseph et Marie, parents, mais surtout croyants, nous montre à nous chrétien qu’au cœur de nos tragédies, la lumière du Christ venu à notre rencontre et les promesses qu’il tient en sa personne de Fils de Dieu ressuscité venu pour nous sauver du mal et de la mort, sont une source de joie. Il y aura des souffrances. Mais il y aura cette grande joie persistante jusqu’à l’éternité. Amen

Gabriel CHEVILLARD, Laïc – 5e jour dans l’Octave de Noël – Jeudi 29 décembre 2016

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