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« Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. » Matthieu 9, 36

La méditation

Ouvrons notre méditation du jour par une question miroir : deux mille ans après le Christ, notre monde a-t-il fondamentalement changé ? Sans doute pas, à en juger par une actualité qui déverse régulièrement sa provende de mauvaises nouvelles et l’incessant défilé des misères et des maladies à guérir. Paraphrasant une chanson de Michel Sardou, nous pourrions slamer : « Jésus, reviens, ce monde est devenu fou ! » Devant cette déferlante « apocalyptique » nous nous prenons souvent à nous demander : que faire ?

Il importe essentiellement que nous restions fidèles au message évangélique du Christ. Regardons-le semer la Bonne Nouvelle partout où il passe, par son enseignement et son action. Cette cohorte d’estropiés de la vie lui inspire une tendre compassion, et c’est avec les yeux de la miséricorde de Dieu qu’il les voit. Voyons-nous, comme lui, nos frères et sœurs de ce monde, « brebis sans berger, désemparés, abattus, en perte de repères ? ». Devant cette « moisson abondante » encore, avons-nous de cesse de prier le « maître de la moisson » pour qu’il gonfle nos rangs d’« ouvriers », heureux de répondre à la soif de l’Evangile ? Demanderons-nous, à l’instar du Père Joseph Colomb, rénovateur d’un Catéchisme progressif sans lendemain, que « se lèvent les forcenés d’une vingt-cinquième heure pour une moisson d’éternité ? ».

Ecoutons Jésus nous demander aujourd’hui de prier pour les vocations ; en faisant de nous les dépositaires d’une vive exhortation, il pourrait nous dire : « Malgré le fait que vous manquiez de ministres ordonnés, vous pouvez, fils bien-aimés du Père engagés à ma suite, accomplir beaucoup plus que ce que vous pouvez imaginer. » Acceptons dès lors de nous impliquer. Rien ne vaut l’exemple dynamique et engageant pour faire naître des vocations. C’est ainsi que Dieu répondra à nos prières et qu’il nous aidera à glaner la belle récolte qu’il attend.

Pour aller plus loin avec la parole

« Brandissez la faucille, la moisson est mûre ; venez, foulez, le pressoir est plein ; les cuves débordent. » Joël 4, 13

Diacre Jean-Marie Armand – Avent et temps de Noël, le 9 décembre 2017

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