Prédication disponible en format audio.

« En faisant mémoire de saint François-Xavier, missionnaire infatigable, passionné pour le salut des hommes, puissions-nous, à notre tour, rendre à l’Évangile un témoignage efficace et nous hâter, avec nos frères, dans notre marche vers Dieu ».

 

            Le Père KOLBE n’est certes plus que cendres dispersées,  mais son message d’amour, lui, est gravé au fer rouge dans le cœur de nombreux prisonniers. D’Auschwitz, l’histoire sainte se propage dans les autres camps, dans toute la Pologne puis franchira les frontières pour embraser le monde.

            Les rescapés du camp de la mort, témoigneront de cet instant décisif où les âmes anesthésiées par la haine ont été réveillées par l’amour.

 

            La grâce a frappé l’épicentre du mal. Dieu lui-même y a fait irruption en la personne de son petit franciscain. Ce miracle, on en tient le sobre et sublime récit de l’interprète polonais affecté au bunker de la mort.

            Avant de mourir le lundi de pâques 1947, ce survivant d’Auschwitz a tenu à raconter, sous serment et devant notaire, les derniers jours de celui qu’il estimait être « un héros et un saint ».

            Laissons la parole à Bruno BERGOWIEC, matricule 1192 et témoin oculaire :

 

            « La présence du Père KOLBE dans ce bunker fut pour les autres une véritable bénédiction. Tous devenaient fous à la pensée de ne jamais revoir leur foyer ni leur famille : ils hurlaient de désespoir, et blasphémaient affreusement. Mais il sut les apaiser, et ils commencèrent à se résigner.

             Il savait les consoler mieux que personne, et grâce à ce don très particulier, il arriva à prolonger la vie des condamnés qui, le plus souvent, étaient si anéantis qu’ils se laissaient mourir en quelques jours.

            Il s’efforçait de leur rendre courage en leur démontrant, par exemple, que le fugitif pouvait être retrouvé et qu’ils seraient alors relâchés.

            Pour leur permettre de se joindre à lui, il priait à voix haute. Grâce aux portes des cellules qui étaient en chêne, au silence et à une bonne acoustique, sa voix portait ainsi jusque dans les autres cellules où les prisonniers qui l’entendaient parfaitement bien pouvaient unir leurs voix à la sienne.

            Chaque jour, désormais, les prières, le rosaire et les chants religieux se propagèrent de cellule en cellule, en partant de celle où le Père était enfermé avec ses malheureux compagnons. Il commençait, les autres répondaient tous ensemble. Hymnes et paroles pieuses résonnaient d’un bout à l’autre du souterrain, et j’avais l’impression de me trouver dans une église. »

            Les heures s’écoulent ainsi, chargées de souffrance et d’éternité. Dehors, les prisonniers prient pour les agonisants.

 

            « Une fois par jour, continue Bruno, ceux qui gardaient le Block pénal inspectaient les cellules et me chargeaient d’emporter les cadavres des prisonniers morts pendant la nuit.

            Je devais toujours être présent lors de ces visites car, en tant que secrétaire interprète, j’avais à enregistrer les noms et les numéros des morts et à traduire la conversation et les questions des condamnés.

            Le Père KOLBE et ses compagnons de cellule étaient parfois si absorbés dans leurs prières qu’ils ne remarquaient pas l’arrivée des gardes qui devaient faire du bruit pour attirer leur attention. Mais, lorsqu’ils voyaient la porte ouverte, les malheureux commençaient à gémir et à réclamer un croûton de pain et un peu d’eau, qu’on ne leur accordait évidemment jamais. Le Père KOLBE, lui, ne demandait jamais rien, ne se plaignait jamais de rien.

            Il regardait ceux qui entraient droit dans les yeux d’une façon étrangement pénétrante. Les gardes avaient du mal à soutenir ce regard et lui disaient souvent d’un ton mauvais : « Baisse les yeux ! Ne nous regarde pas ! » »

           

            Mais ce regard pénétrant et lucide que le Père KOLBE jette sur les comportements n’est pas celui du juge qui condamne, mais du frère qui souffre de voir l’homme se débattre dans les ténèbres. « Nous ne servons pas pour punir selon la justice, mais pour convertir et sanctifier », avait-il écrit à ses frères en 1931.

 

            Certains sont-ils devenus de bons larrons ? C’est, à n’en pas douter, l’ardente prière de notre saint : libérer ses bourreaux du mal dont ils sont les esclaves.

            Et Jésus disait : « Père, pardonne leur : ils ne savent pas ce qu’il font ». (Lc 23-34)

 

             Ils en parlaient entre eux et ils étaient remplis d’admiration pour son courage et l’ensemble de son comportement. L’un d’eux alla même jusqu’à dire :

             « Nous n’avons jamais vu un prêtre comme celui-ci : ce doit être un homme absolument exceptionnel. »

 

            (Jn 10, 17-18) : « C’est pour cela que le Père m’aime, parce que je dépose ma vie, pour la reprendre, personne ne me l’enlève : mais je la dépose de moi-même. J’ai pouvoir de la déposer et j’ai pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père ».

 

            « S’il existait une voie différente, meilleure, Jésus, par la parole et par l’exemple nous l‘aurait indiquée.

            Au sujet des trente années de sa vie cachée, la Sainte Écriture dit clairement à propos de Marie et de Joseph : « Il leur était soumis » (Lc 2,51). Et pour ce qui concerne sa vie intérieure, nous lisons très souvent dans la Sainte Écriture qu’il est venu pour accomplir la volonté du Père des Cieux ». « Et Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,3-6)…

 

PRIONS

 

Marche avec nous, Marie,

            aux chemins de ce monde,

Ils sont chemins vers Dieu,

            ils sont chemins vers Dieu.

 

            La première en chemin, avec l’Église en marche,

            Dès le commencement, tu appelles l’Esprit !

            En ce monde aujourd’hui, assure notre marche ;

            Que grandisse le corps de ton Fils Jésus Christ !

 

Marche avec nous, Marie,

            aux chemins de ce monde,

Ils sont chemins vers Dieu,

            ils sont chemins vers Dieu.

 

                                                                       Petite vie de St Maximilien KOLBE. Alexia VIDOT

                                                                                              Noéline FOURNIER 

Samedi de la 1ère semaine de l’Avent – 3 décembre 2022 – Noéline FOURNIER

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