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« Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. » – Jean 8, 12

 

Nous avons abordé Jésus la lumière du monde, depuis le commencement. Lumière qui permet à l’homme de ne pas marcher dans les ténèbres. Lumière qui nous permet d’éclairer notre vie, de faire la vérité sur notre vie. Peut-être que certains d’entre nous avons vu des aspects de notre vie que Dieu voulait mettre en lumière. Certains sont beaux et c’est avec joie que nous les contemplons et d’autres moins glorieux et il est difficile de marcher, quand nous sommes alourdis par notre passé. Pourtant Jésus nous parle de marcher à sa suite et plus encore, de lumière qui conduit à la vie. 

 

La lumière conduit à la vie, donne la vie. Partez en vacances et oubliez une plante dans votre maison sans lumière et vous allez très vite comprendre l’importance de la lumière pour tout être vivant sur terre. Je vous en parle en connaissance de cause ! Ma plante témoignerait si elle le pouvait !

 

Sans lumière sur terre pas de vie et cette vérité est valable pour la dimension spirituelle. Si Jésus éclaire nos ténèbres, ou s’il fait apparaître les ombres de nos vies, ce n’est pas pour que nous restions prostrés, à nous apitoyer mais que nous avancions, et que nous ayons la vie.

 

Comme dans l’évangile d’hier, à Bethzatha, Jésus nous demande veux-tu être guéri ? Veux-tu recevoir la vie ? Veux-tu cette lumière qui conduit à la vie ? 

Si Jésus vous posait cette question que répondriez-vous ? Oui Jésus guéris-moi !

 

Étonnante la réponse du malade,  « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi »

D’une part il ne répond pas directement à la question. C’est comme si le concept de guérison est trop loin pour le malade. Cela fait 38 ans qu’il est malade, cet homme est vidé de ses forces, sec, tari… Il est persuadé que la seule solution pour guérir est de plonger dans l’eau bouillonnante de la piscine. Cette demande impossible, puisqu’il est seul, l’enferme dans sa maladie. Il attend la magie, le miracle, la réponse de Jésus qui le ramène à une vie normale est beaucoup plus simple « lève-toi prends ton brancard et marche. »

Jésus fait naître une force en lui qui va le faire marcher. Voilà l’action de la lumière du Christ, elle fait naître en celui qui veut bien la recevoir, l’impulsion de faire naître le miracle, de recevoir la vie.

 

Hier nous avons vu que la lumière nous fait voir ce qui était caché dans nos ténèbres, nous amène à voir ce qui provoque les ombres dans nos vies. C’est fort de ces vérités, que Jésus veut nous amener à la vie. « prends ton brancard ». 

Il aurait pu lui dire lève-toi et marche. Si Jésus le ramène à la vie, au mouvement avec son brancard c’est que c’est important. Le brancard est surement sale, infesté, c’est ce qui lui rappelle sa paralysie, ce qui a fait sa vie sans force depuis de nombreuses années. Et pourtant Jésus, lui dit prends ton brancard et marche. En d’autres mots, prends ce qui a fait ta vie, prends tes infestations, prends ce qui t’a cloué au sol pendant des années ET MARCHE. 

Prends ce que j’ai mis en lumière, prends ce qui compose ta vie ET MARCHE. On l’a vu hier, nos expériences sont aussi l’occasion pour Dieu de nous équiper pour notre vie future. Et il ne s’agit pas d’avancer chargé, mais équipé, fortifié, conscient de la VIE que Jésus nous donne quand nous accueillons sa lumière. 

A toi de dénouer ce brancard, ce qui noue ta vie , ce qui te lie, à toi de régler ce pardon, à toi d’apprendre à me faire confiance, à toi de lâcher la colère… marche. Jésus aurait pu arracher le brancard au paralytique et l’en détacher immédiatement, mais peut-être serait-il retourné à une forme encore plus sévère et sournoise de sa pathologie. C’est d’ailleurs l’avertissement que Jésus lui donne au verset 14 « Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »

Jésus lumière du monde, nous conduit à la vie. Dans son union avec le Père, qui est rappelé dans l’évangile de ce jour, Jésus, lumière du monde nous donne accès à la vie éternelle, « Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; »

Et cette vie il nous la donne « qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie. »

 

En ce temps de conversion, sur cette route qui nous mène vers la lumière de la résurrection, prions le père avec le fils, inspirés par le Saint-Esprit. Demandons lui la lumière qui nous mène à la vie.

 

Pour terminer notre réflexion je vous propose, qu’en enfant obéissant nous récitions la prière que Jésus, lumière nous a laissée en récitant ensemble le Pater Noster de Saint-François :

 

Notre Père très saint, notre Créateur, notre rédempteur, notre Sauveur et notre Consolateur.

Qui es aux cieux, dans les Anges et dans les Saints, les illuminant pour qu’ils te connaissent, car tu es, Seigneur, la lumière ; les enflammant pour qu’ils t’aiment, car tu es, Seigneur, l’amour ; habitant en eux et les emplissant de ta divinité, pour qu’ils aient le bonheur, car tu es, Seigneur, le bien souverain, le bien éternel, de qui vient tout bien, sans qui n’est aucun bien.

Que ton nom soit sanctifié, que devienne toujours plus lumineuse en nous la connaissance que nous avons de toi, afin que nous puissions mesurer la largeur de tes bienfaits, la longueur de tes promesses, la hauteur de ta majesté, la profondeur de tes jugements.

Que ton règne vienne, règne en nous dès maintenant par la grâce, introduis-nous un jour en ton royaume où sans ombre enfin nous te verrons, où deviendra parfait notre amour pour toi, bienheureuse notre union avec toi, éternelle notre jouissance de toi.

Que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel, que nous t’aimions de tout notre cœur en pensant toujours à toi ; de toute notre âme en te désirant toujours ; de tout notre esprit en dirigeant vers toi tous nos élans et ne poursuivant toujours que ta seule gloire ; de toutes nos forces en dépensant toutes nos énergies et tous les sens de notre âme et de notre corps au service de ton amour et de rien d’autre. Que nous aimions nos proches comme nous-mêmes ; en les attirant tous à ton amour selon notre pouvoir, en partageant leur bonheur comme s’il était le nôtre, en les aidant à supporter leurs malheurs, en ne leur faisant nulle offense.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, pour que nous puissions nous rappeler, mieux comprendre et vénérer l’amour qu’il a eu pour nous, et tout ce que pour nous il a dit, fait et souffert.

Pardonne-nous nos offenses, par ta miséricorde ineffable, par la vertu de la Passion de ton Fils bien-aimé, par les mérites et par l’intercession de la Vierge Marie et de tous les élus.

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ce que nous ne pardonnons pas pleinement, toi, Seigneur, fais que nous le pardonnions pleinement : que nous aimions vraiment nos ennemis à cause de toi, que nous arrivions à te prier sincèrement pour eux ; qu’à personne nous ne rendions le mal pour le mal, mais que nous tâchions de faire du bien à tous, en toi !

Et ne nous laisse pas entrer en tentation, qu’elle soit manifeste ou sournoise, soudaine, ou lancinante et prolongée.

Mais délivre-nous du Mal, passé, présent et futur.

Amen.

 

Pour “Jevismafoi.com” en partenariat avec Radio Arc en Ciel

Le Mercredi de la 4e semaine de Carême – 13 Mars 2024 – Gabrielle Grondin, Laïque

 
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