Prédication disponible en format audio.

Le 10 décembre 1948 a été signé à Paris la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Assemblée générale des Nations Unies, qui, dans son article 1, déclare : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».

L’an dernier, le 3 octobre 2020, le pape François a exhorté les catholiques et tous les hommes de bonne volonté à vivre la fraternité et l’amitié sociale. Il a choisi pour cela une expression utilisée par saint François d’Assise dans une de ses lettres « Fratelli tutti », « Tous frères ».

Depuis les premiers siècles de l’histoire de l’Église, la Vierge Marie a été appelée « notre sœur ». Saint Athanase d’Alexandrie (+373) et saint Épiphane (+403) enseignaient : « Marie est notre Sœur du fait que nous avons tous une origine commune en Adam ».

Les Carmes appellent aussi la Vierge Marie leur « sœur » et ils se considèrent comme les frères de la bienheureuse Marie du Mont-Carmel.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avait dit à Mère Agnès, le 21 août 1897, à propos de la Vierge Marie : « On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable ».

La Vierge Marie a vécu des joies et des souffrances comme tout le monde. C’est pourquoi les sociologues restent perplexes devant l’attachement à la Mère de Jésus des personnes et des peuples alors qu’ils traversent des épreuves. Le pape François se plaît à souligner « la mystique » du Peuple de Dieu, le sensus fidei et le sensus fidelium des chrétiens éclairés par l’Esprit Saint en vue d’un discernement à faire dans la foi et en Église. Les hommes et les femmes, sans oublier les enfants, s’identifient à Marie ; leur vie ressemble à la sienne même s’il y a deux mille ans d’écart et des différences géographiques et culturelles.

La Vierge Marie n’a pas tout compris à l’avance. Elle a marché dans la foi, avec les ombres et les lumières propres à cette vertu théologale. Marie n’est pas louée parce qu’elle aurait échappé à la condition humaine éprouvante, mais à cause de sa foi : « Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement des paroles du Seigneur » (Lc 1,45).

Dès la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, Syméon a annoncé à Marie la douleur du Calvaire : « Une épée te transpercera l’âme ! » (Lc 2,35).

Comme toutes les mères, la Vierge Marie se réjouit de rassembler ses enfants. Avant d’achever son œuvre de Rédemption sur la Croix, Jésus a donné Marie comme mère spirituelle à l’Église symbolisée par le disciple bien-aimé, Jean : « Voici ton fils » ; « Voici ta mère » (Jn 19,27). L’Évangile précise que « dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui ». Les pauvres et les opprimés du Peuple de Dieu prennent « chez eux » Marie, leur sœur en humanité comme leur « mère spirituelle ».

L’Église est fière de Marie. Les chrétiens sont fiers de leur « sœur », véritable réussite de Dieu et réussite heureuse de l’humanité.

Au milieu de tant de tragédies morales et physiques, l’exemple de la Vierge Marie illumine et réjouit les chrétiens.

Elle est vraiment imitable. Ceux qui la suivent sur le chemin du Calvaire célébreront aussi la bénédiction du Christ à l’Ascension et la descente de l’Esprit Saint à la Pentecôte quand les apôtres priaient avec la Vierge Marie au Cénacle.

Avec Marie, les affamés et les humbles chantent le Magnificat : « Dieu fait des merveilles » (Lc 1,49).

« Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous »

 Le Vendredi de la 2e semaine de l’Avent – 10 décembre 2021 – Fr. Manuel Rivero O.P.

Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.

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