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ISAIE 65,17-21      PSAUME 29 ( 30)      EVANGILE selon  SAINT JEAN 4, 43-54

           Cana:  c’est dans cette localité de Galilée que le vin  de la fête  a coulé en  abondance  après le miracle de l’eau changée en vin : c’est le lieu du premier miracle de Jésus.  Il est venu pour que nous ayons la vie en abondance . 

            Aujourd’hui,  c’est encore  à Cana  que Jésus est interpelé et cette fois par un homme en grande souffrance.

C’est un papa, il est venu à la rencontre  de  Jésus  pour son fils  qui est mourant….à  25 kilomètres de là: à Capharnaüm.  Il est  fonctionnaire royal et il a entendu parlé des signes que Jésus a accompli pour tant de personnes.

   Quel papa, quelle maman resterait les bras croisés  en regardant souffrir son enfant ?  Ce papa est bien proche de tous ces parents qui sont aujourd’hui  chevet de leur enfant malade ou porteur d’un handicap  dans tous les hôpitaux de notre île et du monde entier.  Son amour pour son enfant le fait avancer vers Jésus envers qui il a une grande confiance.

             La première réaction de Jésus semble être un agacement  face à ces gens qui ne cherchent que des « signes et des prodiges »  autrement dit des gestes spectaculaires de guérison pour croire. Comme on leur ressemble !  nous voulons bien croire à la puissance de Dieu mais nous avons aussi la tentation de lui demander un miracle pour résoudre  nos épreuves physiques, morales ou nos problèmes matériels et financiers.

            L’attitude de Jésus aurait pu  « refroidir » ce malheureux papa: eh bien non.  Il insiste une deuxième fois  pour que Jésus  se rende auprès de son enfant qui agonise.

Et nous:  gardons-nous confiance en Dieu  même et surtout quand nous n’avons pas reçu les grâces que nous avons demandé?  Restons-nous fidèles à la prière personnelle, à la messe pour tenir bon dans l’épreuve ?

          Jésus va répondre  à la demande de ce papa non pas en se déplaçant jusqu’,au  chevet de son enfant  mais il dit simplement une parole: « va, ton fils est vivant ». Tout est dit.  La puissance de Dieu est à l’œuvre  en son Fils Jésus.

Comme pour le miracle de l‘eau changée en vin Jésus se présente à nous comme l’envoyé du Père qui donne la Vie.

        C‘est cette même puissance de Dieu qui se déploie dans notre vie aujourd’hui.  Pourtant nous sommes souvent comme les disciples d’Emmaüs qui tournent le dos à Jérusalem, accablés par le découragement, voir même le désespoir quand notre  souffrance est trop grande.  Il  nous arrive aussi   que nous n’obtenons pas ce que nous voulons tout de suite, et nous  entrons en révolte  contre le  Seigneur.

         En route vers Pâques, faisons mémoire  de tous ces épisodes douloureux de notre vie ou le Seigneur nous a rejoint pour nous relever: certains d’entre nous avons été touché par la COVID, par un deuil, une séparation, la division dans notre famille.

         L’Evangile d’aujourd’hui nous rappelle que jamais notre Dieu ne nous laissera dans la détresse. Relisons encore  le psaume 29 (30): « Je  t’exalte, Seigneur; tu m’as relevé. Quand j’ai crié vers toi Seigneur. Seigneur tu m’as fait remonter de  l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse ».

Combien de fois la lecture de la Parole de Dieu nous a permis de trouver un nouveau sens à notre vie ?

Combien de fois le pardon de Dieu dans le sacrement de la réconciliation  nous a sorti de la rancune, de la dépression ?

Combien de fois les enseignements ou les homélies nous ont aidé à tenir bon dans nos épreuves ?

Combien de fois le sacrement des malades a été un baume de paix et de guérison pour  nos corps malades ?

Combien de fois le Seigneur nous a réconforté par des frères et sœurs qui nous ont « ressuscité » par leurs paroles de consolation  et leur bienveillance ?

             Regardons comment Jésus se fait proche de cette famille en détresse.   Et moi ? Quelle malade,  quel parent  d’enfant malade vais-je consoler ?

Je peux visiter un enfant ou un enfant malade.

Je peux prier pour les équipes d’aumônerie dans les  hôpitaux, les maisons de retraite ainsi que   pour les aumôniers.

J’encourage  les soignants spécialement ceux qui travaillent auprès des enfants malades.

Gardons en mémoire cette parole de Jésus: « chaque fois que vous l avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères , c’est à moi que vous l’avez fait »

                             Soyons des « clignotants d’espérance » pour tous ceux qui souffrent

Lundi de la quatrième semaine de Carême – 27 mars 2022 – Père Lilian PAYET

Prière pour l’Ukraine

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