Prédication disponible en format audio.

Ressuscité, Jésus rejoint l’apôtre Thomas incrédule. La divine Miséricorde rencontre la misère humaine. Thomas voulait toucher pour croire. Jésus lui dit : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » (Jn 20).

Saint Jean l’évangéliste ne précise pas si Thomas a fait la démarche ou pas. Nous sommes libres de penser à l’une ou l’autre des possibilités. En tout cas, Thomas a changé complètement d’avis. Il ne cherche plus à toucher ni à contrôler. La divine Miséricorde l’a rendu croyant. Il s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

« Heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur » déclarait saint Augustin en évoquant le péché d’Adam et l’Incarnation du Fils de Dieu, envoyé par le Père pour nous sauver. Nous pouvons paraphraser la prière de saint Augustin à propos de Thomas en disant : « Heureuse incrédulité de Thomas qui nous a valu une telle prière de foi en Jésus ressuscité ». Dans la célébration de la messe, après les paroles de la consécration, les fidèles reprennent à leur compte l’exclamation de l’apôtre Thomas au moment sublime de l’élévation du Corps et du Sang du Christ, en redisant dans le silence de leur cœur : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

C’est une religieuse polonaise, sainte Faustine, que Dieu a choisi pour mettre en lumière la divine Miséricorde de Jésus ressuscité en ce dimanche après le saint Jour de Pâques.

En 1938, sainte Faustine écrit dans son Journal spirituel : « Nous ne devrions pas, par nos prières, obliger le bon Dieu à nous donner ce que nous voulons, mais plutôt nous abandonner à Sa Sainte Volonté ».

La conversion de l’apôtre Thomas en est un exemple. Conversion pascale où Thomas passe de sa volonté de tout vérifier à l’adoration devant la Miséricorde de Jésus qui le rejoint là où il est. Jésus respecte le cheminement spirituel de Thomas et sa liberté. Thomas se sent alors aimé.

Jésus ne force personne à croire. La religion chrétienne est une religion de la liberté. Jésus dialogue avec Thomas. Au lieu d’être expéditif et de condamner Thomas pour son manque de foi, Jésus s’adresse à l’esprit de Thomas en recherche de vérité. Il le fait grandir sans violence, par un développement intérieur de sa pensée et de sa prière. Thomas en est transformé. Voilà la pédagogie de la divine Miséricorde.

Il est vrai que l’on ne fait pas pousser les laitues en les tirant vers le haut mais en les arrosant et en les exposant au soleil. La lumière et l’eau font grandir les plantes. La lumière du Christ et l’eau de son Esprit Saint font grandir la foi des chercheurs de Dieu, jour et nuit, dans la discrétion et la fidélité.

La foi de Thomas nous aide à prier au cours de la messe pour bien vivre la Communion avec Jésus mort et ressuscité. La foi de l’apôtre Thomas qui a vécu la communion fraternelle nous conduit aussi à nous rassembler en communauté et à partager les biens : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun », écrit saint Luc dans les Actes des Apôtres (Ac 4, 32).

Les baptisés forment un seul Corps avec Jésus ressuscité : le Christ total, Corps dont Jésus en est la Tête et les disciples ses membres, Corps spirituel.

Vivons la Communion avec le Christ et avec nos frères en bénéficiaires de la Miséricorde divine et soyons miséricordieux comme Dieu le Père est miséricordieux envers nous.

 

Dimanche de la Divine Miséricorde – 7 Avril 2024 – Fr. Manuel Rivero O.P.

 
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