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Le temps du Carême est ce temps précieux qui nous est accordé pour nous convertir, autrement dit revenir à soi pour retrouver Dieu.

            Le temps du carême pourrait être ce moment privilégié pour apprivoiser cette part d’ombre qui nous habite tous et en faire une alliée.

La vie est souvent un désert, où il est difficile de marcher, mais si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir belle et large comme une autoroute. Il suffit de ne jamais perdre l’espérance, il suffit de continuer à croire, toujours, malgré tout.

Il est important de réfléchir sur l’espérance, nous dit le Pape François.

            Laissons le Seigneur nous enseigner ce que signifie espérer.

            Écoutons donc les paroles de l’Écriture Sainte.

            « L’Espérance ne déçoit point, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous fut donné. »  (Rm. 5,5)

 L’espérance ne déçoit pas. L’optimisme déçoit, l’espérance non !

            Nous en avons tant besoin, en ces temps qui paraissent obscurs, dans lequel nous sommes parfois égarés devant le mal et la violence qui nous entourent, devant la douleur de tant de nos frères. Il faut de l’espérance !

            Nous nous sentons égarés et même un peu découragés, parce que nous sommes impuissants et il nous semble que cette obscurité ne finira jamais.

            Mais il ne faut pas laisser l’espérance nous abandonner, parce que Dieu, avec son amour, marche avec nous, dit-il.

« J’espère parce que Dieu est à mes côtés » : cela, nous pouvons tous le dire. Chacun de nous peut dire : « J’espère, j’ai de l’espérance, parce que Dieu marche à mes côtés. » Il marche et me tient par la main. Dieu ne nous laisse pas seuls.

Le Seigneur Jésus a vaincu le mal et nous a ouvert la voie de la vie.

            Et c’est pourquoi, dit le Pape François, je m’adresserai à vous, en employant directement le tutoiement, en m’imaginant parler comme un éducateur, comme un père à un jeune, ou à toute autre personne  prête à apprendre.

            Et il nous dit : « Réfléchis, là où Dieu t’a semé, espère ! Espère toujours.

            Ne te rends pas à la nuit : «  Rappelle-toi que le premier ennemi à soumettre n’est pas à l’extérieur de toi : il est en toi ».  Ne laisse donc pas de place aux pensées amères, obscures.

            Ce monde est le premier miracle que Dieu a fait.

            Crois à l’existence des vérités les plus élevées et les plus belles.

            Aie confiance en Dieu créateur, dans l’Esprit Saint. Foi et espérance vont de pair. Le monde marche grâce au regard de tant d’hommes qui ont ouvert des brèches, qui ont construit des ponts, qui ont rêvé et cru : même quand autour d’eux, ils entendaient des paroles de dérisions.

         Dieu ne déçoit pas : s’il a placé une espérance dans nos cœurs, il ne veut pas la tronquer par des frustrations incessantes. Tout naît pour fleurir dans un printemps éternel. Dieu nous a créés pour fleurir.

            Accomplis la paix au milieu des hommes, et n’écoute pas la voix de celui qui sème la haine et les divisions. N’écoute pas ces voix.

            Les êtres humains, pour autant qu’ils soient différents les uns des autres, ont été créés pour vivre ensemble. Dans les différends, prends patience : un jour, tu découvriras que chacun est dépositaire d’un fragment de vérité

            Respecte le chemin de tous, qu’il soit linéaire ou tourmenté, car chacun a son histoire à raconter.

            Chaque enfant qui naît est la promesse d’une vie qui, encore une fois, se révèle plus forte que la mort.

            Chaque amour qui naît est une puissance de transformation qui aspire au bonheur.

            Jésus nous a remis une lumière qui brille dans les ténèbres : « Défends-la, protège-la. Cette unique lumière est la plus grande richesse confiée à ta vie. »

 

Le Pape François nous renvoie à notre propre responsabilité :

            Sois responsable de ce monde et de la vie de chaque homme.

         La vie ne cesse pas avec ton existence, et dans ce monde d’autres générations viendront qui succèderont à la nôtre et tant d’autres encore. Et demande chaque jour à Dieu, le don du courage.

            Rappelle-toi que Jésus a vaincu la peur pour nous. Il a vaincu la peur ! Et quand tu seras effrayé devant certaines difficultés de la vie, rappelle-toi que tu ne vis pas  seulement pour toi-même.

            Dans le baptême, ta vie a déjà plongé dans le mystère de la Trinité et tu appartiens à Jésus. Aie toujours le courage de la vérité, mais souviens-toi : tu n’es supérieur à personne. OUI, tu n’es supérieur à personne.

            Même si tu devais rester le dernier à croire  dans la vérité, ne fuis pas pour autant la compagnie des hommes. Même si tu devais vivre dans le silence d’un ermitage, porte dans ton cœur les souffrances de chaque créature.

            Et si un jour on te demande un compte élevé à payer  (comme par exemple se faire vacciner pour protéger les autres), ne cesse jamais de les porter dans ton cœur. La fidélité obtient tout.

            Si tu commets des erreurs, relève-toi : rien n’est plus humain que de commettre des erreurs. Et ces mêmes erreurs ne doivent pas devenir une prison pour toi. Ne sois pas prisonnier de tes erreurs. Le Fils de Dieu n’est pas venu pour ceux qui sont sains, mais pour les malades : il est donc venu pour toi, pour moi, pour nous.

            Si tu es frappé par l’amertume, crois fermement dans toutes les personnes qui œuvrent encore pour le bien : dans leur humilité se trouve la semence d’un monde nouveau. Fréquente les personnes qui ont conservé leur cœur comme celui d’un enfant. Apprends ce qui est merveilleux, cultive l’étonnement.

         Vis, aime, rêve, crois. Et, avec la grâce de Dieu, ne désespère jamais.

         Dieu ne déçoit pas, s’il a mis une espérance dans nos cœurs, ce n’est pas pour l’éteindre par de continuelles déceptions mais pour qu’elle fleurisse.

            Renouvelons notre attachement et notre confiance à Jésus vivant dans nos cœurs pour vaincre nos faiblesses et traverser nos épreuves.

            Sur le Calvaire, ce vendredi tragique et saint, Jésus arrive au sommet de son incarnation, de sa solidarité avec nous pécheurs. C’est là, sur le Calvaire, que Jésus a le dernier rendez-vous avec un pécheur, pour lui ouvrir à lui aussi toutes grandes les portes de son Royaume.

            Le paradis n’est pas un lieu de conte de fées, ni un jardin enchanté. Le paradis est le baiser de Dieu, amour infini, et nous y entrons grâce à Jésus, qui est mort sur une croix pour nous. Là où il y a Jésus, il y a la miséricorde et le bonheur ; sans Lui, il y a le froid et les ténèbres. Et même si plus personne ne se souvenait de nous, Jésus est là, à nos côtés. Il veut nous emmener dans le lieu le plus beau qui existe. Il veut nous y emmener avec ce peu ou ce grand bien qu’il y a eu dans notre vie, afin que rien ne soit perdu de ce qu’il avait déjà racheté.

            Tel est l’objectif de notre existence : que tout s’accomplisse et soit transformé en amour. Et à cet instant, enfin, nous n’aurons plus besoin de rien, nous ne verrons plus de façon confuse. « Jamais plus ils ne souffriront de la faim ni de la soif ; jamais plus ils ne seront accablés ni par le soleil, ni par aucun vent brûlant. Car l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur et les conduira aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 7,16-17).

 

En s’exprimant ainsi, le Pape François nous donne le ton pour essayer de vivre un bon  Carême. Que chacune et chacune de nous puisse mettre toute notre confiance dans la miséricorde et la tendresse de Dieu.  Il n’abandonne jamais ses enfants.

 

PRIONS :

Chanter la vie, la nuit, le jour

Chanter l’amour, chercher la vie

Même quand le monde pleure à ton oreille

En passant de l’ombre, parle du soleil.

            Le pays des anges n’est pas forcément le paradis,

            Le pays des anges, si ton cœur est grand, c’est par ici…

            Jusqu’à l’oubli, chanter la vie…

            Chanter la vie, toujours plus haut,

Dans ses défauts , voir un défi.

Ouvre ta fenêtre sur un arbre mort,

Un enfant va naître, c’est lui le plus fort.

 

Le pays des anges n’est pas forcément le paradis,

Le pays des anges, si ton cœur est grand, c’est par ici…

Chanter la vie, la nuit le jour,

Chanter l’amour, chercher la vie !

Jusqu’à l’oubli chanter la vie !  

                                               Chanson de Nana MOUSKOURI

Chantons le Dieu de la Vie,

Chantons Jésus-Christ !

BON CARÊME À VOUS TOUS ET À DEMAIN

Mercredi des Cendres – Mercredi 2 mars – Noéline FOURNIER, Laïc, Pape François « Éduquer à l’Espérance »

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