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       Il y a des gens que Dieu prend et met à part.

          Il y en a d’autres qu’il laisse dans la masse, qu’il ne « retire pas du monde ».

          Ce sont des gens qui font un travail ordinaire,

          qui ont un foyer ordinaire ou sont des célibataires ordinaires.

          Des gens qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires.

          Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires.

Ce sont les gens de la vie ordinaire.

          Les gens que l’on rencontre dans n’importe quelle rue.

« Voyez quel grand amour nous a donné le Père

pour que nous soyons appelés enfants de Dieu  –   Et nous le sommes… » (1Jean 3,1).

          «  Or, voici son commandement :

          « Mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus‑Christ,

          et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé » (1Jean 3,23).

          En ce jour où nous souhaitons bonne fête à toutes les familles de la terre, voici l’exemple d’une « Sainte Famille digne du Ciel et de la terre » comme disait Sainte Thérèse puisque vous l’avez compris, il s’agit bien de ses parents.

          Louis et Zélie MARTIN croient profondément que toute personne qu’ils rencontrent leur est envoyée par la Providence. S’il est besoin, ils l’aident autant qu’ils le peuvent, imitant le Christ qui guérissait les malades avant de leur parler du Royaume des Cieux.

          La charité des MARTIN ne se limite pas à un pourcentage prélevé sur le budget et envoyé à des associations. Non, Louis et Zélie donnent de leur personne, n’hésitant pas à se déranger. Voici quelques exemples de ce couple missionnaire.

          Un jour, Louis rencontre une famille à la rue. Il les amène chez lui, Zélie les nourrit et parle avec eux pendant que Louis s’emploie à trouver un métier au père. Après avoir retrouvé une vie normale grâce aux bons soins des MARTIN, la famille leur envoie en reconnaissance un petit couplet d’une chanson pour la naissance de Thérèse : « Bouton qui vient d’éclore, tu sera rose un jour ! ». On ne pouvait mieux dire…

          Excellent nageur, Louis sauve également  plusieurs personnes de la noyade.

          Pompier improvisé quand l’alarme à incendie retentit, il sauve un jour une vieille dame des flammes.

          Avisant un malheureux clochard qui tend la main sans succès dans une gare, Louis retire son chapeau, y verse une somme généreuse et fait le tour des voyageurs, mendiant à la place du mendiant.

          Alors qu’il voit un jour, effondré dans la rue, un ouvrier saoul dont les passants se détournent, Louis le relève et le ramène chez lui, puis retourne le voir le lendemain pour discuter avec lui et le dissuader de recommencer.

          Zélie n’a rien à lui envier : « À légal de mon père, écrit Céline, elle était d’une grande charité pour les pauvres, dans leurs détresses quelles qu’elles fussent, et cela sans jamais craindre sa peine ni mettre des bornes à sa générosité. »

          J’ai vu souvent, à la maison, des malheureux qu’elle hébergeait et auxquels elle donnait de l’argent.

          Zélie voit un jour dans le train une femme avec ses enfants, encombrée de multiples sacs. Non seulement elle l’aide pendant le trajet, mais encore la raccompagne jusque chez elle, ne rentrant rue Saint-Blaise qu’à minuit.

          Par nature, Zélie aime à ce qu’on reconnaisse ses efforts et est très sensible aux remerciements.  Elle avoue que bien souvent elle n’en reçoit pas des gens qu’elle aide mais, plutôt que de s’en aigrir, elle en profite pour se tourner vers le Ciel : c’est pour Dieu  qu’elle travaille, non pour être remerciée.

          Louis et Zélie le savent, l’aide la plus précieuse qu’on puisse apporter est davantage spirituelle que matérielle.

Une intention leur tient particulièrement à cœur, c’est la conversion des pécheurs au seuil de la mort, car ils ne doutent pas de l’enjeu.

Entendent-ils parler d’un jeune homme qui va mourir sans se repentir ? Toute la famille est mise à contribution. On prie, on offre une messe, Zélie fait une neuvaine…  Et le jeune homme de demander les sacrements quelques heures avant le grand passage. Le cas est loin d’être isolé. Les époux MARTIN  s’entendent pour procurer à tous les agonisants du quartier l’assurance des derniers sacrements.

Il n’est pas rare de voir Louis apporter le saint viatique dans une maison dont sa charité a depuis bien longtemps ouvert les portes. Quand une voisine non pratiquante s’apprête à mourir, Zélie en est bouleversée : « Mon Dieu, que c’est triste une maison sans religion !  Comme la mort y paraît affreuse ! (…) J’espère que le bon Dieu va prendre cette pauvre femme en pitié. »

Elle lui fait donner l’extrême-onction tout en prenant les deux enfants de la mourante chez elle. Zélie se met à prier pour les orphelins de la pauvre femme, pendant que Louis s’occupe lui-même de toutes les déclarations.

          Nous comprenons en cela l’« esprit » MARTIN, que l’on peut résumer en ces mots : « Dieu premier servi », la devise de Jeanne D’Arc que Louis aimait reprendre à son compte.

Et c’est vrai que nous ne sommes pas tous des Zélie ou des Louis MARTIN, mais nous sommes tous, nous aussi,  appelés à marcher sur le chemin de la sainteté en cherchant Dieu dans les petites choses de la vie et dans les personnes que nous rencontrons chaque jour.

Qu’importe ce que nous avons à faire : un balai ou un stylo à tenir. Parler ou se taire, raccommoder ou faire une conférence, soigner un malade ou taper sur l’ordinateur… !

On sonne ? Vite, allons ouvrir ; c’est Dieu qui vient nous aimer.

Un renseignement ? Le voici… c’est Dieu qui vient nous aimer.

C’est l’heure de se mettre à table ? Allons-y : c’est Dieu qui vient nous aimer.

A l’exemple de Zélie et Louis MARTIN,

laissons Le faire et laissons-Le nous Aimer.

                        « Louis et Zélie MARTIN, les saints ordinaires », Hélène MONGIN.

                                                                                           Édition Emmanuel.

PRIONS

Seigneur Jésus, toi qui durant ta vie sur terre

tu as été ému de compassion devant toute souffrance.

En ce temps d ‘épidémie,

nous te prions pour tous les malades du coronavirus,

particulièrement ceux qui sont isolés et précarisés,

ceux auxquels personne ne pense.

Nous t’offrons leur souffrance et leur inquiétude

et les unissons à ta Passion.

Nous te prions pour tous les soignants

et nous te rendons grâce pour leur dévouement et leur courage.

Nous te bénissons pour tous les gestes de solidarité

que nous voyons autour de nous.

Qu’ils soient les germes d’un monde nouveau,

plus juste, plus aimant, plus fraternel,

plus à l’écoute de ta Parole

et respectueux de la création que tu nous donnes.

Bénis sois-tu dans les siècles. Amen

        Bonne Fête de la Sainte Famille à tous,

Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph – 26 décembre 2021 – Noéline FOURNIER, laïc

Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.

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