Prédication disponible en format audio.

Chères sœurs et chers frères,

Nous sommes aujourd’hui Vendredi Saint, jour où nous vivons la Passion du Christ, temps d’incertitude, mais jour aussi où nous vénérons la Sainte Croix, symbole de mort qui devient celui de la vie éternelle, Christ lumière.

Ce temps d’incertitude où nous avançons dans le doute sur l’avenir avec par exemple :
les guerres,
le réchauffement climatique,
les projets de lois qui ne respectent pas la dignité humaine (avortement, aide à mourir en fin de vie, théorie du genre enseignée à l’école, …),
la maladie,
le deuil,
la solitude
l’enfermement
toutes nos épreuves personnelles
le monde qui souhaite fonctionner sans Dieu,
la foi en recul dans nos sociétés dites civilisées,

nous retrouvons cette incertitude dans les lectures de ce jour :
Il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards, son aspect n’avait rien pour plaire (Is 52,14),
Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe (Jn 18,24),
crucifie-le ! (Jn 19,6).

Mais nous vivons tout ceci à la lumière de Pâques, Jésus ressuscité. Il a donné sa vie pour nous, comment ne pas rendre grâce et avoir l’espérance. Ainsi il nous donne la vie et rend la vérité.
C’est une certitude : Dieu veut que la paix soit dans le monde.
La foi ne peut que rendre l’homme meilleur car elle est confiance et la violence est souvent engendrée par la peur.
La lecture régulière de la Parole nous apprend l’Amour de Dieu, nous invite à suivre Jésus.
Il nous a donné Marie pour mère au pied de la croix.
Je marcherai Seigneur à la lumière de la Vérité.
Le Seigneur éclaire notre foi pour avoir un cœur de charité et faire la volonté du Père.

Cette espérance, nous la lisons également dans les lectures de ce jour :
Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera (Is 53,11).
Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours (He 4,16).
Ma royauté n’est pas de ce monde (Jn 18,36)
Je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité ( Jn 18,37).
Tout est accompli (Jn 19,30).

A la lumière du Christ, vivons ces temps d’incertitude avec foi et confiance.

Dans Le Chant d’amour, Richard Rolle écrit :

Le Christ en croix appelle à grands cris… Il offre la paix, il s’adresse à toi, désireux de te voir embrasser l’amour… : Considère ceci, bien-aimé ! Moi le Créateur sans limite, j’ai épousé la chair pour être capable de naître d’une femme. Moi, Dieu, je me suis présenté aux pauvres comme leur compagnon. C’est une mère humble que j’ai choisie. C’est avec les publicains que j’ai mangé. Les pécheurs ne m’ont pas inspiré d’aversion. Les persécuteurs, je les ai supportés. J’ai fait l’expérience des fouets, et c’est « jusqu’à la mort de la croix que je me suis abaissé » (Ph 2,8). « Qu’aurais-je dû faire que je n’aie fait ? » (Is 5,4). J’ai ouvert mon côté à la lance. Mes mains et mes pieds, je les ai laissés transpercer. Ma chair ensanglantée, pourquoi ne la regardes-tu pas ? Ma tête inclinée (Jn 19,30), comment n’y prêtes-tu nulle attention ? J’ai accepté d’être compté au nombre des condamnés, et voici que, submergé de souffrances, je meurs pour toi, afin que toi, tu vives pour moi. Si tu ne fais pas grand cas de toi-même, si tu ne cherches pas à te tirer des filets de la mort, repens-toi, du moins à présent, à cause de moi qui ai répandu pour toi le baume tellement précieux de mon propre sang. Regarde-moi sur le point de mourir, et arrête-toi sur la pente du péché. Oui, cesse de pécher : tu m’as coûté si cher !
Pour toi je me suis incarné, pour toi aussi je suis né, pour toi je me suis soumis à la Loi, pour toi j’ai été baptisé, accablé d’opprobres, saisi, garrotté, couvert de crachats, moqué, flagellé, blessé, cloué à la croix, abreuvé de vinaigre, et enfin pour toi immolé. Mon côté est ouvert : saisis mon cœur. Accours, enlace mon cou : je t’offre mon baiser. Je t’ai acquis comme ma part d’héritage, en sorte que nul autre ne t’ait en sa possession. Remets-toi tout entier à moi qui me suis tout entier livré pour toi.

 

Prions :

Seigneur, nous te rendons grâce pour ton incarnation, pour t’être mis à notre hauteur, toi le si grand et puissant. Tu as donné ta vie sur la croix pour que nous ayons la vie éternelle, que nous apprenions à ta suite à donner notre vie pour nos sœurs et nos frères. Permets que nous ayons toujours la foi, qu’elle grandisse au fil du temps et que nous sachions porter ta lumière à notre monde.

Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ?


pour jevismafoi.com, en partenariat avec Radio Arc En Ciel

Vendredi Saint – 29 Mars 2024 – Germaine, Isabelle et Sylvia FRATERNITE LATASTE

 
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