Prédication disponible en format audio.

« Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, toi, mon soutien dès avant ma naissance. » (Psaume 70 (71) en son verset 5)

Heureuse parole du psalmiste qui se fie à Dieu de toute éternité ! Sécurité dès sa jeunesse, il sait que Dieu peut le sauver à tout moment. Avons-nous toujours la pleine conscience que le Seigneur ravive sans cesse la flamme de l’espérance dans nos engagements ? Ne définissons-nous pas l’espérance chrétienne, non pas comme un optimisme béat, mais bien comme une confiance totale en Jésus ? Comme un élan de la volonté tendue vers l’amour ? Ce que Georges Bernanos* nomme « le désespoir surmonté » dans le « Dialogue des Carmélites », l’un de ses textes les plus forts. Plaçant cette méditation sur le thème de la flamme ardente de l’espérance, il me revient en mémoire, comme une évocation de la couronne de l’Avent, l’histoire répandue des quatre bougies. Vous la connaissez sans doute…

Dans une petite église de quartier, quatre bougies brûlent côte à côte et, dans le silence, se parlent l’une à l’autre. La première dit : « Je suis la Paix, mais les gens la vivent si peu que je pense que je vais m’éteindre. » Et elle s’éteignit. La deuxième dit alors : « Je suis la Foi, mais on ne veut rien savoir de moi aujourd’hui ; les gens sont trop rivés aux écrans de leurs ordinateurs en tous genres. » Elle s’éteignit à son tour. « Je suis l’Amour, poursuivit la troisième, mais on ne pense qu’à soi, oubliant de semer la bonté sur la route des plus souffrants. » Une brise légère l’éteignit également. Entrant dans cette église, un enfant vit les trois bougies éteintes et se mit à pleurer. C’est alors que la quatrième bougie, jusque- là silencieuse, le consola par ces mots : « Moi, je suis l’Espérance. Relève la tête, sois dans la joie, tant que ma flamme demeure, nous pourrons allumer les autres. » … En ce jour nouveau, avec nos questions, la clameur de nos cris et nos bougies éteintes, nous t’accueillons Dieu inespéré qui nais sans cesse. Révèle-toi dans nos histoires saintes et renouvelle notre espérance en ta miséricorde infinie.

*Ecrivain catholique français (1888-1948).       

Méditations Avent 2019 – Jeudi 19 décembre 2019– Diacre Jean-Marie Armand

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