Prédication disponible en format audio.

« La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. » Saint Matthieu 7, 25

La méditation

Ces paroles de Jésus font écho à l’oracle prophétique d’Isaïe en son exaltant chapitre 26, versets 1 à 6 : pour bâtir une communauté forte, il faut avoir confiance dans le Seigneur. Notre chance, confiait à ce propos un brave paroissien à mon curé, c’est de savoir qu’il est l’appui dont nous avons besoin. » Dans l’allégorie utilisée par Isaïe, il est intéressant de voir que si le Seigneur a dressé une muraille et un avant-mur autour de la cité pour protéger son peuple, il exige que les portes soient ouvertes aux étrangers qui cherchent la justice. A ses migrants de Syrie, de Lybie ou d’ailleurs qui frappent aujourd’hui à nos portes. Le prophète ajoute même que la cité qui se ferme aux étrangers, qui se croit insolemment supérieure, sera réduite en poussière. Nous sommes ainsi appelés à l’ouverture d’esprit, dont André Sève disait qu’elle était « la seule chose trop petite dans nos vies ». Nous sommes invités à accueillir l’autre dans sa différence pour que nos communautés spirituelles soient fortes. Agissons autrement, et nous courrons plus sûrement à notre perte.

Et ne nous grisons pas de mots, ils ne comptent pas ; ce sont les seules actions réalisées dans la foi qui donnent sens à notre appartenance au Christ. Jésus n’a que faire de nos lamentations, de nos neuvaines, de nos prières si elles n’impliquent pas une vraie conversion, si nous ne rajustons pas nos attitudes, nos paroles, nos actions selon sa parole. Développons encore plus l’attitude du disciple sincère qui prend le temps d’écouter la Parole, appui ferme, ancre solide pour les temps difficiles, et de la mettre en pratique. Vivons de manière à plaire à Dieu, guidés par notre foi en Jésus dans tout ce que nous faisons : notre maison commune, l’Eglise, aura des fondations solides et résistera à tout ce qui pourrait l’ébranler. Nulle raison de nous fier à ce que nous offre le monde, au risque de tout perdre parce que tout n’est que sable mouvant et mirages.

Pour aller plus loin avec la parole

« Tu as de la foi : moi aussi, j’ai des œuvres ; prouve-moi ta foi sans les œuvres et moi, je tirerai de mes œuvres la preuve de ma foi. » Epître de saint Jacques, 2, 18

 

Diacre Jean-Marie Armand – Avent et temps de Noël, le 7 décembre 2017

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