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Chers frères et sœurs en Jésus-Christ, bonjour.

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous propose une réflexion en profondeur sur le témoignage.
Pour qu’un acte soit authentique et reconnu, il faut deux ou trois témoins….au moins.
Voilà que Jésus, l’Envoyé, nous en fournit plus d’un.

D’abord ce sont les œuvres que le Père lui a donné de faire, ces guérisons, ces signes.
Un magicien et encore moins un illusionniste ne peut pas les faire.
Jésus, Lui, a pu les faire parce qu’il est le Fils de Dieu, le Serviteur du Père qui agit avec lui et par lui. Ses œuvres rendent témoignage à ce qu’il est, et rendent également témoignage à son Père qui l’a envoyé.

Ensuite, il y a le Père lui-même que nous entendons au moins à deux reprises :
Lors du Baptême de Jésus ( Mt 3, 17 : « Une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. »)
et lors de la Transfiguration ( Mt 17, 5 : « Une voix disait :  Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! »).

Enfin, il y a les Écritures qui rendent témoignage à Jésus. Comment ne pas penser à tout ce qui est dit sur la Montagne de la Transfiguration – la Loi et les Prophètes – et comment ne pas penser au chant du Serviteur souffrant (Isaie 52,13-53,12) que nous allons entendre bientôt au moment de la Passion, et qui prophétise directement le Christ.

On pourrait rajouter le témoignage de Jean Baptiste, des premiers disciples – on pourrait rapporter tout ce qu’ils ont vécu avec le Christ.

Ici, Jésus reproche à ceux qui étaient venus l’écouter, trois raisons qui les empêchent de voir en lui le Messie, le Fils de Dieu, Celui qui est venu sauver tous les hommes: le manque d’amour pour Dieu; l’absence de droiture d’intention et une interprétation des Écritures selon leurs propres intérêts.

Ces raisons, parfois encore présentes dans nos vies, peuvent nous amener à ne pas vouloir être témoins de l’Amour du Père; les moments de doute qui nous éloignent du Chemin de vie, alors qu’il suffirait de Lui faire confiance, de Lui dire simplement que l’on a besoin de Lui  et donc de montrer notre amour pour lui; l’envie soudaine d’être sous les “feux des projecteurs” pour telle ou telle raison, circonstance, et donc de se servir et non plus servir l’autre et donc servir Dieu. “Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé” (Mt 23, 12)
Enfin, une interprétation des Ecritures au vu de nos intérêts personnels ; c’est tellement plus facile de dire ce qui nous arrange et comme cela nous arrange. Et là, nous ne sommes plus les témoins de Dieu. “Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera” nous dit Jésus (Lc 9, 23-24)

Quand on y pense, il est difficile d’être les témoins que le Seigneur nous demande d’être. Ou du moins, nous nous rendons la tâche difficile. Il nous suffirait d’être humbles, de nous tourner, sans cesse, vers Celui qui est le Chemin de Vie, de lui demander de nous donner, encore et encore son Esprit Saint.

Le pape Jean-Paul II écrivait: « On ne parvient à la contemplation du visage du Christ qu’en écoutant dans l’Esprit la voix du Père, car nul ne connaît le Fils hors du Père (cf. Mt 11,27). Aussi, la révélation du Très-haut est-elle nécessaire. Mais, pour l’accueillir, il est indispensable de se mettre en attitude d’écoute».

C’est pourquoi, pour confesser Jésus-Christ comme vrai Fils de Dieu, les preuves externes qu’on nous présente ne suffisent pas; la droiture de la volonté – c’est-à-dire les bonnes dispositions – s’avère nécessaire.

En ce temps de Carême, en intensifiant les œuvres de pénitence qui facilitent le renouvellement intérieur, nous améliorerons nos dispositions pour contempler le véritable visage du Christ. Voilà pourquoi saint JoseMaría nous dit: «Ce Christ que tu imagines n’est pas Jésus, mais la triste image que forment tes yeux troubles… Purifie-toi. Clarifie ton regard par l’humilité et la pénitence. Alors… les claires lumières de l’Amour ne te manqueront pas. Et tu auras une vision parfaite. Ton image sera réellement la sienne: Lui!».


Prions ;
Heureux les pauvres de coeur car le Royaume des Cieux est à eux (Mt 5, 3).
Alors oui Seigneur, donne-nous cette humilité afin que nous revenions sans cesse vers toi, tant pour les joies que tu nous donnes, que pour les épreuves que nous avons à traverser.
Avec le Christ Lumière, en ces temps d’incertitude, que ton Esprit Saint nous rende plus forts pour faire de nous des témoins inlassables de ton Amour.

Pour “jevismafoi” en partenariat avec Radio Arc en Ciel

Le Jeudi de la 4e semaine de Carême – 14 Mars 2024 – Guy Noël Sevrin, Laïc

 
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