Prédication disponible en format audio.

L’évangile de ce dimanche 10 Mars nous relate la rencontre de Jésus avec Nicodème, un sage très intéressé par ce qu’il entendait dire du Maître et qui voulait le rencontrer, ne serait-ce que de façon discrète.

Lors de leur rencontre, Jésus fait allusion à un célèbre passage de la Torah où Dieu demande à Moïse de faire un serpent de bronze, de le mettre sur une perche et de l’élever bien haut … pour que tous ceux qui se tournent vers lui soient sauvés des morsures des serpents du désert, et qu’ils ne périssent pas.

Et, partant de cet épisode, Jésus compare le Fils de l’Homme (c’est-à-dire finalement lui-même, le Messie) à ce serpent de bronze ; une façon de faire comprendre à Nicodème que tous ceux qui se tourneraient vers lui, Jésus, seraient sauvés !

Et on trouve dans le passage d’aujourd’hui ce fameux verset (en Jean 3,16) : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. »

Ce fameux verset (en Jean 3,16), certains commentateurs ont été jusqu’à dire qu’il résumait à lui seul tout le Nouveau Testament et finalement toute la Bible !

Et il est vrai que, dans ce verset, tout est dit ! Dieu le Père a tant aimé le monde, a tant aimé les hommes, a tant aimé chacun d’entre nous… qu’après avoir essayé de les sauver en leur envoyant pendant plusieurs siècles des prophètes pour les ramener sur le bon chemin, prophètes qu’ils n’ont malheureusement pas écoutés, … Dieu le Père a finalement choisi d’envoyer son propre Fils pour accomplir cette mission de salut.

Et nous rentrons là dans un des grands « mystères » de la Foi chrétienne, à savoir que non seulement Dieu s’est incarné, qu’il est devenu un homme comme les autres hommes, tout en restant Dieu, mais en plus qu’il a accepté, comme les autres hommes, de mourir ! La grande différence est bien sûr que Jésus est ressuscité … et qu’il nous entraîne dans sa Résurrection !

Il est venu pour que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle.

Cela ne veut pas dire que les hommes ne sont pas destinés à connaître la mort physique, mais que celle-ci sera suivie d’une Résurrection aboutissant à la vie éternelle.

Cette idée que le Messie, l’envoyé de Dieu, puisse souffrir sur une croix et mourir, était totalement inadmissible par les Juifs de l’époque, pour qui c’était tout simplement scandaleux. Ils pensaient en effet que le Messie qui allait venir allait être quelqu’un de puissant et qu’il les amènerait, à la fin d’un combat victorieux, à chasser l’envahisseur romain.

Cette même idée était de la folie pour les non-Juifs de l’époque, ceux que l’on appelait les Grecs, et qui pensaient, eux, que la sagesse aurait le dernier mot, que la sagesse était la source du bonheur… et donc que mourir sur une croix était tout simplement de la folie ! 

Saint-Paul nous le dit dans sa lettre aux Corinthiens (1 Co 1,23) qu’un Christ crucifié est scandale pour les Juifs et folie pour les païens !

Mais nous, chrétiens, nous savons que la crucifixion de Jésus (qui a pris sur lui tous nos péchés) est finalement la voie royale pour que nous puissions entrer dans le Royaume de Dieu.

Dieu a tant aimé le monde, il nous a tant aimés, qu’il a accepté de donner son Fils unique, son Fils chéri, celui qui est « consubstantiel » à lui-même, il a accepté de le donner pour notre salut !

On peut donc comprendre que ce verset est un verset clé de la Parole de Dieu … et qu’il est d’une telle richesse qu’on n’aura jamais fini de le comprendre dans toute sa profondeur !

Prions:  « Seigneur Jésus, toi, le Christ-Lumière, toi qui es l’égal du Père, tu n’as pas hésité à te dépouiller, à prendre la condition de serviteur, à devenir un homme comme les autres hommes pour nous sauver (comme on le lit au début de la lettre aux Philippiens) …

Seigneur, nous te remercions pour ton sacrifice sur la Croix dont nous n’arriverons jamais à mesurer le prix et la grandeur !

Nous te rendons grâce d’avoir accepté tout cela pour nous, pour notre bonheur, pour notre salut !

Et nous te remercions, Père, d’avoir accepté de donner ton Fils, ton unique afin que, comme on l’a lu dans le texte d’aujourd’hui, quiconque croit en Lui ne périsse pas mais il ait la vie éternelle !

Seigneur, en ce « temps d’incertitude » que traverse notre monde, nous te prions de déverser en abondance ton Esprit de paix et d’amour. Et nous te prions  pour que de plus en plus d’hommes et de femmes de bonne volonté tournent leurs regards vers toi ! AMEN »      

 

4ième semaine de Carême – 10 Mars 2024 – Joëlle et Roger GAUD, Laïcs

 
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