Prédication disponible en format audio.

Lundi 14 mars 2022 (Lc 6, 36-38)

Les quelques versets de l’Evangile d’aujourd’hui nous parlent de la générosité du Père et nous invitent à l’imiter !

Le rapprochement semble facile à faire avec le thème choisi par le Sedifop pour cette retraite de Carême : « Grandir dans l’Espérance. »

En effet, une des plus grandes manifestations de la générosité de Dieu, n’est-ce pas sa Miséricorde ? Et notre Espérance n’est-elle pas étroitement liée à la Miséricorde de Dieu ?

Je me souviens que lorsque j’étais encore enfant, on m’avait obligé, au catéchisme, à apprendre par cœur un certain nombre de définitions … et certaines d’entre elles me reviennent encore parfois en mémoire !

Par exemple, on nous avait fait apprendre par cœur qu’avec l’Amour et la Foi, l’Espérance était ce qu’on appelle une « vertu théologale ».

Inutile de vous préciser qu’à ce moment-là, je n’avais absolument rien compris de ce que ça voulait dire .. mais, qu’en bon élève, j’avais bien appris ma leçon !

Heureusement, plus tard, on m’a expliqué qu’une vertu, c’est une « force », une aptitude que Dieu nous donne pour nous aider à vivre au mieux notre vie de chrétien et à accomplir ce qui est bien.

Et c’est alors que j’ai commencé à réaliser que l’Espérance était effectivement un des plus beaux cadeaux que Dieu nous avait faits ! …

Et cette idée va pouvoir progressivement s’imposer à chacun d’entre nous au fur et à mesure qu’on aura l’occasion de rencontrer, (soit directement, soit à travers nos lectures), des témoins qui nous diront, chacun à leur façon, que Dieu sera toujours à nos côtés … et que si nous, nous ne lâchons pas sa main, Lui, Il sera toujours prêt à nous soutenir et à nous pardonner !

Et alors comment ne pas se sentir plein d’Espérance quand on aura pris conscience que Dieu ne nous abandonnera jamais, quoi que nous fassions ! Même si nous Lui tournons le dos, même si nous péchons cent fois par jour, son amour pour nous Le poussera toujours à exercer sa Miséricorde envers nous !

Et à ceux qui ont l’impression que l’Espérance les a abandonnés, on pourrait peut-être leur dire que, justement, l’Espérance, on en a surtout besoin lorsqu’on l’a perdue !

Et on pourrait peut-être aussi attirer leur attention sur ce qu’écrivait à ce sujet Saint Claude La Colombière.

Ce jésuite et théologien, qui a été l’accompagnateur spirituel de sainte Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le-Monial, tenait pour capitale cette vertu d’Espérance ! Il écrivait en effet au Seigneur : « Quand je serais retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont, j’espérerais encore en vous. C’est en vain que votre ennemi et le mien, me tend tous les jours de nouveaux pièges : il me fera tout perdre plutôt que l’Espérance que j’ai en votre Miséricorde. »

Cette Miséricorde infinie de Dieu, il semblerait hélas que, de nos jours, beaucoup n’y croient plus … ce qui explique sans doute en partie l’état de désespérance ambiante de notre monde !

Et en méditant l’Evangile d’aujourd’hui, on peut se dire qu’une des façons d’imiter le Père et de nous montrer, nous aussi, généreux, c’est peut-être tout simplement de rappeler autour de nous ces liens étroits qui existent entre Espérance et Miséricorde.

On pourrait par exemple à cet effet, redire en priant les mots que Zacharie disait à son fils Jean Baptiste qui venait de naître, mots qui s’adressent en fait à chacun d’entre nous : (Lc 1,76-77)

Et toi, petit enfant, tu seras appelé  prophète du Très-Haut

(N’oublions pas que par notre baptême nous sommes tous prêtres, prophètes et rois)
Tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins
(Dans quel but ?)
Pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés.

Père, que ce rappel de Ta miséricorde qui nous assure le salut, soit pour nous (et pour les autres) une source intarissable d’Espérance ! Amen

Lundi de la deuxième semaine de Carême – 14 mars – Joëlle et Roger Gaud, laïcs

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