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C’est au lendemain de son adultère avec Bethsabée, la femme d’Urie le Hittite, que le roi David a composé le psaume 50, appelé le Miserere d’après sa traduction latine : « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. »

C’était le début du printemps, la saison où l’on part en guerre. Le roi David se promenait sur sa terrasse. Il aperçut une belle femme qui se baignait à la fin de ses règles. C’était Bethsabée. Son mari, Urie, était parti à la guerre. Le roi la fit appeler. Il coucha avec elle. Elle devint enceinte.

David chercha tout d’abord à faire croire à Urie, au moment de son retour de la bataille, qu’il était le père de l’enfant que Bethsabée portait en secret. Mais Urie refusa de rejoindre sa femme dans sa maison. Il préféra dormir dans la rue. Le roi décida alors sa mort en le mettant en première ligne après avoir donné ordre à Joab, son officier, de reculer lors du combat pour laisser Urie seul face à l’ennemi.

Le Seigneur envoya le prophète Nathan chez David pour lui raconter une histoire de manière à entendre son avis : « Il y avait deux hommes dans la même ville, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche avait petit et gros bétail en très grande abondance. Le pauvre n’avait rien du tout qu’une brebis, une seule qu’il avait achetée. Il la nourrissait et elle grandissait avec lui et avec ses enfants, mangeant son pain, buvant dans sa coupe, dormant dans son sein ; c’était comme sa fille. Un hôte se présenta chez l’homme riche qui épargna de prendre sur son petit ou gros bétail de quoi servir au voyageur arrivé chez lui. Il vola la brebis de l’homme pauvre et l’apprêta pour son visiteur » (2 S 12).

En écoutant cela, le roi David entra dans une grande colère. Il souhaita la mort de cet homme ignoble, sans sentiments pour le pauvre. C’est alors que le prophète Natan dit à David : « Cet homme, c’est toi ! »

David comprit tout de suite. Il avait tout reçu de la part de Dieu et il avait osé prendre la femme d’Urie. Et il reconnut sa faute : « J’ai péché contre le Seigneur. »

Le psaume 50 manifeste la douleur et le repentir du roi David.

Tombé bien bas, mordu par la culpabilité et les regrets, David se tourne vers Dieu, riche en miséricorde.

Le péché de David a suscité l’un des plus beaux psaumes qui vient éclairer notre péché et surtout le pardon de Dieu qui refait notre âme : « Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Rends-moi la joie d’être sauvé. »

Prions :

Père très saint, nous te demandons la grâce de reconnaître nos fautes et de ne jamais désespérer de ta miséricorde.

Frère Manuel RIVERO

Chemin de Carême,  Mercredi 18 Mars 2015