Prédication disponible en format audio.

J’avais un ami chrétien catholique dont le père était juif. Il est décédé il y a peu de temps. Aux yeux de la communauté juive, c’était un goy : il n’était pas juif. Mais il avait la chance de profiter de quelques éclairages différents sur la Parole par ses connaissances de la communauté juive. A ce titre, un jour il m’expliqua ce passage de Jésus qui écrit par terre devant la femme adultère et ses accusateurs. Quand une sentence de justice était prononcée et qu’elle était lourde, afin de ne pas le faire à la légère, cette sentence était écrite dans le sable d’un récipient rempli d’eau, mis à terre. Si la sentence s’effaçait dans les 24 heures alors c’est que Dieu ne voulait pas qu’elle soit appliquée. Dieu s’exprimait ainsi par les micro-mouvements de la création qui faisait bouger l’eau sur le sable au point de faire disparaître la sentence. L’ami de mon ami rapprochait la façon de faire de Jésus qui écrit sur le sol, de cette tradition. Est-ce que le vent allait ou non effacer la sentence ? Allait-on laisser à Dieu le temps de donner son avis sur une application de la loi qui n’était pas forcément faite dans l’esprit de Dieu ?

Que la création, surtout dans des détails, serve à Dieu pour s’exprimer, va bien avec la théologie de l’histoire qui s’impose tout au long de la Révélation. Dieu change l’histoire de l’humanité par quelques hommes et par un petit peuple, puis finalement par un seul homme, son fils fait homme, né dans une étable et qui va mourir horriblement délaissé par presque tous. Cela pourrait être considéré comme un détail historique. Mais c’est la façon dont Dieu change le monde. Cela n’a rien à voir avec les idéologies qui prétendent changer le monde dans la mesure de l’orgueil de leurs idéologues.

Comme le bien-aimé aime à contempler les détails chez sa bien-aimée, nous devons regarder les détails de la création pour y écouter Dieu et pour discerner la pensée de Dieu. (Daniel se sert des détails de la création pour passer au crible les récits des deux accusateurs de Suzanne). Si nous n’écoutons pas Dieu dans ces détails, Dieu prend la parole plus durement. Il nous met face à notre péché. C’est probablement cela la colère de Dieu : nous mettre face à notre péché. Écoutons les détails de l’histoire et de la création. Laissons Dieu s’exprimer au-delà de toute idéologie. Nous éviterons sans doute sa colère. Ne nous cachons pas derrière une belle façade qui cache un cœur qui juge selon la loi humaine. Cherchons son jugement s’il faut à tout prix juger. Cela nous épargnera  d’être condamné à la place de celui que nous voulions condamner.

 

Merci pour ton amour Seigneur Jésus. Je t’aime. J’aime ton humilité qui me dépassera toujours. Donne-moi simplement de contempler l’ombre de ton amour, de ta justice pour les hommes, dans la création. Sauve-moi en me permettant de t’écouter dans les murmures qui s’échappent de ta présence silencieuse et aimante.

 

Richard Clause, laïc.

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