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La parole

« si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront » (Lc 16, 30)

 

La méditation

L’Evangile du jour nous parle de deux hommes dont les univers sont littéralement aux antipodes, l’un riche faisant chaque jour des festins somptueux, et l’autre pauvre, couvert d’ulcères et qui aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche. Tous deux meurent. Le pauvre se retrouve auprès d’Abraham tandis que le riche est en proie à la torture au séjour des morts. Les rôles s’inversent, c’est maintenant au riche de connaître la souffrance et au pauvre de trouver la consolation.

Qu’est-ce qui explique une fin aussi terrible pour ce riche? Il n’est pas dit qu’il a mené une vie immorale. Sa richesse en serait-elle la cause? Pas directement. Par contre, son attitude à l’égard des possessions matérielles démontrait une absence de relation avec Dieu.

 

La première réaction du riche est de penser à lui-même en sollicitant l’aide de Lazare pour tremper le bout de son doigt dans l’eau pour lui rafraîchir la langue. Remarquons qu’il le nomme, et cela signifie qu’il le connaissait mais qu’il n’en faisait pas cas de sa situation, préférant festoyer et s’amuser.

Et nous, est-ce que nous nous préoccupons de tous ces « Lazare » que nous croisons près de chez nous ?

La deuxième réaction du riche est de penser à ses frères en demandant : « Eh bien ! Père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture ! ». Mais Abraham répondra : « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus. ».

Avons-nous besoin d’un miracle pour croire ? Nombreux sont ceux qui recherchent le merveilleux, le grandiose. Dieu n’est pas dans le fracas, le brouha mais dans le silence.

La société actuelle nous pousse à toujours consommer plus, à avoir toujours plus de plaisir, de bien, plus de plus… L’argent n’est pas mauvais en soi, mais il faut en faire bon usage.

Nos  péchés d’omission, notre incapacité de voir la réalité et nos refus de venir en aide sont sans doute les fautes les plus graves que nous faisons.

 

Prions

« Seigneur enseigne-moi ton humilité. Ouvre nos yeux et nos cœurs pour voir la réalité des Lazare de nos jours et apprend nous à mieux te voir dans cet autre.»

 

Erick BERNON

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