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lectures du jour: Dn 3, 14-20.91-92.95, Cantique Dn 3, 52, 53, 54, 55, 56, Jn 8, 31-42

 

“- Il est sympathique, n’est-ce pas ?

– Il y avait une bonne ambiance hier chez Nabuchodonosor. On a bien mangé. Il a vraiment le sens de la belle fête. C’est un bon roi.”

Il n’est pas impossible que certaines personnalités aient pensé cela à l’époque de Nabuchodonosor.

“-Ce sont des juifs pieux. Qui plus est, ils connaissent l’importance de leur héritage.

– Ils y sont fidèles. Ils peuvent paraître un peu rigides. Mais par les temps qui courent, c’est un bon rempart contre les dangers de l’évolution de notre société”.

Il n’est pas impossible que certaines personnes aient pensé cela à l’époque de Jésus.

 

Nous jugeons souvent d’une situation par rapport à l’ambiance qui y règne ou par rapport à l’ordre qui y règne.

Nous allons jusqu’à juger d’une vie par rapport à ces deux critères d’ambiance et d’ordre. (Enfin, je ne dois pas être le seul).

Mais si Dieu n’est pas à la première place, si Dieu n’est pas écouté, tout ceci est faux.

Nabuchodonor est pourtant capable de revoir sa position. Le juif pieux, moins.

Est-ce à dire qu’il est plus facile de recevoir Jésus dans sa vie quant on est attaché à l’ambiance que quand on est attaché à des principes religieux ? C’est possible au regard des textes que nous propose l’Eglise en ce jour.

Les juifs ne connaissent pas Dieu le Père sinon ils reconnaîtraient Jésus. Mais ils ont un faux Père.

Nabuchodonosor n’a pas de Père. Il est le Roi tout puissant qui honore un dieu inventé à défaut de mieux. Il a même un avant-goût pour la liturgie.

Beaucoup de jeunes et de moins jeunes ne connaissent pas de Père. Ou ils connaissent une roue de secours du Père manquant. Mais ils n’y sont pas attachés. Au fond d’eux-mêmes, ils attendent mieux.

Et bien, le moment venu, ils se convertiront rapidement. Il suffit qu’ils rencontrent de vrais fils du Père.

Quant aux fils d’Abraham, ils s’en réclament sans connaître Abraham. S’ils avaient tout offert à Dieu, leur bien le plus précieux, ils auraient sacrifié leur fausse image du Père. Car Abraham a rendu toute paternité à Dieu en acceptant d’envisager de sacrifier son propre fils. Il reconnaît alors que Dieu est Père et que toute paternité vient de Dieu. Ainsi être Père, c’est l’être par la grâce venue d’en haut. Alors et seulement alors, il pourra être le père d’une multitude.

Aussi, celui qui se trompe d’ambiance est moins égaré et enchainé que celui qui se trompe de Père, que celui qui ne reconnait pas que Dieu est Père.

Celui qui se trompe de Père et ensuite se crée sa fausse grâce de Père, celui-là va se justifier par des principes qu’il n’applique pas. Il est le fils du mensonge. Un cas flagrant aujourd’hui concerne les questions de mœurs.

Alors que ceux qui se sont trompés d’ambiance, trompés de façon de chercher le bonheur mais sans illusion, pourront très vite se convertir dès que leur regard sera bien orienté, à l’opposé, ceux qui se seront choisis ou construits une fausse paternité, ceux-là devront être libérés de ce grave péché. Ils devront faire la vérité par la Parole qui sacrifiera leur fausse paternité. Encore faudra-t-il qu’ils soient fidèles à la Parole. En regardant Jésus, ils verront le Père.

Messieurs les responsables propriétaires de leur forme de paternité, le temps de la Vérité approche.

Messieurs les égarés, le temps du lever du soleil approche.

 

Prions :

Seigneur, je m’abandonne à Toi. Fais de moi ce qu’il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout.

Car tu es mon Père. (Prière de Charles  de Foucauld)

 

Richard Clause, laïc.

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