Prédication disponible en format audio.

 

 1re lect. : Jr 17, 5-10 ; Ps : 1, 1-2, 3, 4.6 Ev : Lc 16, 19-31

 

Aujourd’hui nous pouvons retenir trois mots clefs : la Foi, la Charité, et la Parole.

Jésus nous enseigne aujourd’hui en parabole comme il a l’habitude de le faire avec ses disciples. Cette parabole nous aide à comprendre la pensée du Christ.

Le jeune homme riche pense être au paradis à sa mort parce qu’il est riche. Il possède des biens pourtant c’est Lazare, le pauvre, le malheureux qui lui se retrouve au paradis auprès du père Abraham. Le prénom “Lazare” vient de l’hébreu “el’azar” qui signifie “Dieu a secouru”.

L’évangile du jour comporte trois clefs de compréhension pour nous “secourir” de nos enfermements et ce qui nous empêche de nous élever à ce paradis promis.

 

Jésus fait la distinction entre la richesse du cœur et celle du monde. En effet, ce n’est pas le fait de posséder des biens terrestres qui ouvre les portes du royaume de Dieu, c’est la richesse du cœur, la charité, l’humilité, la pauvreté.

Dans cette phrase : “ Rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance.

Jésus nous rappelle que la souffrance sanctifie une âme qui connaît la désolation ici-bas.

Le Christ a déjà porté toutes nos souffrances à la croix. Il ne veut pas nous voir désespérer dans nos vies humaines. Cependant, il souhaite que nous fassions lumière sur nos propres besoins, que nous sachions reconnaître la joie de vivre des moments simples et bénis et non de trouver un « bonheur » dans les plaisirs, les richesses qu’offre la terre.

Parfois dans nos vies quotidiennes nous nous plaignons de beaucoup de choses. Par exemple, avec l’inflation nous pouvons nous plaindre de ne pas avoir de moyens financiers pour voyager, aller à l’hôtel ou aller plus régulièrement dans des restaurants.

Jésus souhaite nous voir heureux, mais notre bonheur est en lui. Un bonheur dans l’abandon de l’amour des créations et des créatures. C’est une grande distinction avec ce que l’on peut lire dans l’ancien testament où Dieu déploie sa colère contre le peuple élu lorsque celui-ci n’écoute pas. Jésus est venu conclure une nouvelle alliance, chacun a une chance de se renouveler en Lui car il ne souhaite pas déchaîner la colère. Il veut que nous soyons témoins et que nous vivions de sa parole dans chacune de nos actions quotidiennes, davantage aujourd’hui en cette période de carême.

Sa parole est vérité et nous libère de nos esclavages, il l’évoque lorsque Père Abraham reprend le riche en lui disant que ceux restés ici-bas ont accès aux lois de Moïse et des prophètes. En effet, Dieu se propose dans l’amour et la liberté, il ne veut pas nous posséder, il ne s’impose pas. C’est de notre ressort, par nos choix, par nos actions que nous pouvons encore vivre de L’Amour. Après ce sera trop tard. La parole est offerte à tous comme un don de Dieu pour nous éclairer de nos ténèbres.

Qu’en avons-nous fait ?

 

Aller à la messe le dimanche, donner à l’aumône, tout cela est bien, mais où sont nos actes chrétiens d’engagement, sommes-nous capables de partager notre propre repas avec un SDF ? et pas une barquette achetée dans un camion-bar. Un SDF a t-il sa place à notre table au sein de notre foyer. En lui, ce serait le Christ souffrant que nous accueillerons. Nos actes de charité chrétienne sont -ils uniquement dépendant du temps de Carême ou de l’Avent ? Sommes-nous capables de vivre ce temps de pénitence, de partage, de jeûne aussi en dehors du Carême ? En dehors de ce temps liturgique, pouvons-nous continuer à méditer chaque jour la parole ?

 

La souffrance exposée qui nous mène vers le ciel, c’est aussi cette souffrance que nous portons en nous, cela peut être une vie familiale difficile, un passé douloureux, des relations toxiques entre les uns et les autres. Peut-être qu’une fois nous nous sommes sentis humiliés ou méprisés ?

Cette souffrance le Seigneur le voit, il l’entend dans nos prières, mais il nous demande de garder l’espoir et surtout d’avoir la Foi. Il ne s’agit pas d’une Foi fragile basée sur un ticket VIP direction le paradis, mais une Foi qui accepte de se mettre à l’épreuve du monde, pour partager la parole de Dieu dans le monde avec nos frères et sœurs chrétiens ou non.

Rappelons-nous cette parole du prophète Jérémie dans la première lecture : “Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance.” Le Seigneur nous connaît et il nous montre la voie de la vraie richesse : faire des actes de charité et avoir le souci des autres chaque jour, faire sienne sa parole, se “nourrir” de son évangile, et garder la Foi malgré toutes les épreuves. En somme, porter nos croix quotidiennes dans la joie et dans l’espérance de la paix promise au ciel.

 

 

Prions : “Avec le Christ Lumière, en ce temps d’incertitude”, Seigneur nous te confions tous ceux qui souffrent dans nos sociétés, les plus pauvres, les familles qui peinent à cause de l’inflation à La Réunion et dans le monde. Seigneur nous te prions pour les personnes qui tombent dans les désirs et péchés de la chair. Tous ceux qui se laissent consumer par les biens terrestres. Qu’ils retrouvent en ta parole, une lampe pour guider leur chemin vers le partage, la fraternité, l’amour – charité avec les plus faibles et les plus rejetés. Si j’ai fait du mal à tes yeux Seigneur pardonne et donne-moi uniquement comme richesse, celle du cœur qui me mènera vers ta Paix, ici-bas et dans le monde d’après. Amen !

 

 

 

2ième semaine de Carême – 29 Février 2024 – Graziella MANDRIN, Laïque

 
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