Évangile selon saint Matthieu 20, 17-28

 Nous nous retrouvons, dans la chronologie des faits, mais pas dans le même évangile, après ce que l’on a entendu ce dimanche : la transfiguration de Jésus, avec surtout le message de Dieu, le Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! ».

Jésus, les apôtres, et d’autres disciples, hommes et femmes, cheminent vers Jérusalem …

Et là, encore une fois, Jésus leur annonce sa passion : « Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. ».

Contrairement à l’incrédulité de Pierre, ou à l’anéantissement des autres apôtres, c’est cette fois-ci un autre personnage qui s’invite dans la conversation, que l’on entend pour la première fois : la mère des fils de Zébédée.

Elle faisait donc partie de ces femmes qui, aussi, suivaient Jésus depuis la Galilée. (Cf Lc 9,3).

Et peut-être sentant la fin venir, avec l’annonce que Jésus venait de faire, elle voulait placer ses fils dans l’entourage direct de Jésus : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. ».

Elle n’avait sans doute pas bien compris que, quand Jésus parlait du Royaume des cieux, ce n’était pas comme un royaume terrestre, où les gens se battent pour obtenir une part de pouvoir.

« Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? », c’est-à-dire la souffrance de la flagellation, du portement de la croix, la crucifixion, et la mort par étouffement … une coupe que Jésus lui-même redoutera, et qu’il demandera à son Père d’écarter de son chemin … mais qu’il acceptera pour faire la volonté de son Père. Merci Jésus !

Fidèles à leur tempérament impulsif, et ne doutant de rien, ils répondent : « Nous le pouvons. ».

Bien entendu, une telle demande, et la réponse des ’’deux fils du tonnerre’’ ne laissent pas indifférents les autres apôtres qui s’en indignent.

Alors Jésus les rassemble tous et leur fait la leçon : « Dans le monde, les chefs commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pourvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. ».

Et ce doit être encore la même chose aujourd’hui !

Cela ne veut pas dire que chacun peut faire ce qu’il veut dans l’Église. Il y a des responsabilités définies, et des charges données, acceptées et respectées …

Mais personnes ne peut se dire le commandeur des autres. Ce qui est, je pense, le cas. Même si on n’est pas toujours d’accord … mais on peut toujours discuter … et accepter la discussion !

Prions.

Seigneur Jésus, ton père nous dit de t’écouter (et de t’obéir) … et toi, tu nous dis que le plus grand est celui qui nous paraît le plus petit …, ce qu’on a parfois du mal à accepter dans notre vision humaine …

Sauf si on accepte de regarder les choses avec humilité … et avec beaucoup d’amour … accepter que tous soient considérés comme toi tu les considères : avec amour, même s’ils sont pécheurs, … comme nous …