Prédication disponible en format audio.

La dernière semaine de l’année est arrivée ! « C’est bizarre », penseront certaines personnes, « l’année se termine en principe le 31 décembre, non ? » C’est juste. Mais à travers le monde, il existe  d’autres types de calendriers, différents de celui que nous utilisons tous les jours. Voilà pourquoi, certains peuples vivent par exemple le Nouvel an à une autre date : Nouvel an musulman, chinois, juif, hindou, etc. Et l’Eglise possède aussi son propre calendrier.

Cette semaine, la liturgie nous fait donc vivre les derniers moments de l’année A qui était consacrée à l’Evangile de Matthieu. A partir de dimanche prochain 30 novembre, ce sera le 1^er dimanche de la nouvelle année avec l’entrée dans l’Avent où nous aborderons l’année dite « B » qui sera dédiée à l’évangile selon St Marc.

Revenons à cette semaine et à l’évangile du jour qui nous fait côtoyer une des personnes les plus touchantes du Nouveau Testament : une pauvre veuve pieuse, dont l’identité reste anonyme. Jésus vient de vivre une violente polémique avec des spécialistes de la Loi juive. Après cette tempête verbale, à travers le brouhaha de la foule qui se presse dans le Temple de Jérusalem, une scène s’impose à lui, gratuitement. Son regard surprend une personne et se pose sur une femme qui donne à Dieu une toute petite offrande, une offrande « misère », avant de disparaître comme une fugitive. Jésus possède un charisme : il voit ce que Dieu voit ; il sait voir au-delà des apparences. Son regard saisit les dispositions intérieures de ceux qu’il croise : la foi des porteurs du paralytique, l’hypocrisie de ses adversaires, l’action de Satan. Ici, il découvre un  geste muet qui transpire la profondeur et la simplicité de la foi, rejoignant la prière du psalmiste (5, 8) : « Et moi,  grâce à ta fidélité, j’entre dans ta maison ; avec crainte je me prosterne vers ton temple saint. »  Ce qui est petit est beau, accepté et loué par Dieu. Alors, nous pouvons dire à cette anonyme de l’évangile : « Heureuse es-tu, femme de grande foi ! » ; « Heureuse es-tu, pauvre de cœur, le Royaume des cieux est à toi ! ».

Cette femme semble être un personnage secondaire de l’évangile … il n’en est rien. Le Temple sera détruit, mais le souvenir de cette veuve a traversé les siècles jusqu’à nous grâce à Jésus. Car dans son offrande, elle a donné ce qu’elle avait pour vivre : c’est comme si elle avait offert toute sa vie à Dieu. Au moment où le Christ va quitter le Temple pour toujours, cette veuve annonce à sa manière le don de Jésus qui, lui aussi, va livrer sa propre vie.

Prions : 

 Seigneur Jésus, aide-nous à être simple comme cette femme, sans chercher à trop calculer dans nos vies. Aide-nous à construire une foi courageuse et confiante comme elle, nous te le demandons aujourd’hui, tout simplement, amen.

 Chemin de l’Avent – Lundi 24 novembre 2014 – Père Pascal Chane Teng