Prédication disponible en format audio.
Frères et sœurs, bonjour.
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous dit “qu’aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie” (Lc 4, 24).
Quel paradoxe. Lui qui vient proclamer la Bonne Nouvelle dans la synagogue où tous sont dans l’espérance de la venue du Messie, le voilà qui se fait jeter, par son peuple, hors de la ville.
Mais Jésus, passant au milieu de ceux qui le repoussaient, continuait son chemin.
Malgré toutes les difficultés rencontrées, Il continuait à délivrer les messages d’Amour, de Paix et d’Espérance que le Père lui a donnés d’enseigner.
Et nous, baissons-nous les bras dès le premier obstacle où alors restons-nous dans l’Espérance qui nous relève après chaque chute, qui nous fait grandir, qui nous fortifie ?
Dieu nous demande de nous tourner vers Lui à tout instant, d’avoir confiance en Lui et donc d’espérer le salut qui nous est promis. Mais il nous demande de vivre cette espérance dans l’action ;
Jésus ressuscité l’a dit lui-même aux Apôtres : “Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la création”(Mc 16, 15-18).
Chers frères et soeurs, par cette mission qui nous est donnée, nous sommes appelés, par notre baptême, à devenir prophètes, nous aussi :
Il nous est demandé d’annoncer la Bonne Nouvelle.
Pour ce faire, il nous faut donc, avant tout, écouter la Parole avec une ouverture sincère, la laisser toucher notre propre vie, car si nous ne consacrons pas du temps à cette Parole pour prier, alors nous ne pourrons pas être le prophète que le Seigneur nous demande d’être.
Le Pape François a dit à plusieurs reprises qu’il ne nous est pas demandé d’être immaculés, mais d’être toujours en progrès, de vivre le désir profond de grandir sur le chemin de l’Evangile et de ne pas baisser les bras ». Il est indispensable d’avoir la certitude que Dieu nous aime, que Jésus nous a sauvés, que son amour durera toujours.
Comme Jésus, nous aussi, nous pouvons être exposés au rejet des autres.
La pratique de la prière est une manière sûre de se préparer aux obstacles, aux refus quotidiens éprouvés par ceux qui suivent le Christ et inviter ceux qui ne le connaissent pas encore à espérer en Lui.
Avec le Christ à nos côtés nous pouvons résister à n’importe quel type de refus. Il nous a enseigné la manière d’y répondre par son exemple : » il passait au milieu d’eux, et allait son chemin. »
Cela ne veut pas dire qu’il a ignoré ses détracteurs, Lui qui est Amour. Mais le refus qu’il a subi ne l’a pas découragé, ne l’a pas fait se refermer sur lui-même mais bien au contraire, l’a motivé à continuer à vivre et à prêcher son message d’Amour.
Chers frères et soeurs, demandons au Seigneur de faire de nous, par l’action de l’Esprit d’Amour, ses fidèles témoins et serviteurs.
Que ce temps de carême soit une nouvelle occasion de mieux connaître Jésus, par la prière, par la lecture, pour apprendre à mieux l’aimer et à mettre notre foi en lui, comme il nous arrive de le chanter :
“Que Ta Parole guide mes pas, je te suivrai Seigneur car Tu es le chemin,
Fais-moi connaître tes volontés, en Toi j’ai mis ma foi, je marche dans tes pas”.
Que Marie, Reine des prophètes et médiatrice de toute grâce, nous guide sur notre chemin.
Seigneur Jésus, j’espère en Toi et j’ai confiance en Toi.
Le lundi de la 3e semaine de Carême – 21 mars 2022 – Guy SEVRIN, laïc
Prière pour l’Ukraine
«Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous, pécheurs !
Seigneur Jésus, né sous les bombes de Kiev, aie pitié de nous!
Seigneur Jésus, qui est mort dans les bras de sa mère dans un bunker de Kharkiv, aie pitié de nous !
Seigneur Jésus, envoyé au front à vingt ans, aie pitié de nous!
Seigneur Jésus, qui voit encore des mains armées à l’ombre de ta croix, aie pitié de nous !
Pardonne-nous, Seigneur,
Si, non contents des clous avec lesquels nous avons percé ta main, nous continuons à boire le sang des morts déchirés par les armes.
Pardonne-nous, Seigneur, si ces mains, que tu as créées pour protéger, sont devenues des instruments de mort.
Pardonne-nous, Seigneur, si nous continuons à tuer notre frère, si nous continuons comme Caïn à enlever des pierres de notre champ pour tuer Abel.
Pardonne-nous, Seigneur, si nous continuons à justifier la cruauté par notre fatigue, si par notre douleur nous légitimons la cruauté de nos actes.
Pardonne-nous la guerre, Seigneur.
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, nous t’implorons ! Arrête la main de Caïn !
Éclaire notre conscience, que ce ne soit pas notre volonté qui soit faite,
Ne nous abandonne pas à nos propres actions !
Arrête-nous, Seigneur, arrête-nous !
Et quand tu auras arrêté la main de Caïn, occupe-toi de lui aussi. C’est notre frère.
O Seigneur, arrête la violence !
Arrête-nous, Seigneur !»
Prière pour l’Ukraine et le Peuple Ukrainien composée par Mgr Domenico Battaglia, archevêque de Naples, et prononcée par le Pape François ce mercredi 16 mars à l’issue de l’audience générale donnée à St Pierre de Rome…