Prédication disponible en format audio.

Saint Benoît nait dans une famille italienne aisée, vers 480, à « Nursie », aujourd’hui « Norcia ». Vers l’âge de 15 ans, il part étudier les Lettres et le Droit à Rome, à environ 180 km au sud ouest de sa ville natale. Mais il perçoit vite les dangers de cette vie mondaine. Il décide alors de tout quitter et part à Subiaco, à 70 km à l’est de Rome, où il s’installe dans une grotte pour « vivre à Dieu seul », dans le silence et la prière. « Sous le regard de Dieu, Benoît vit alors un fort combat spirituel, sûr de la victoire du Christ en lui.

          Des moines d’un monastère proche, Vicovaro, le supplient de devenir leur abbé. Benoît cède à leur insistance mais pour peu de temps. En effet, ses exigences rebutent les moines qui se révoltent et décident de l’empoisonner. Par le signe de la croix, Benoît déjoue le projet et quittant ces moines rebelles, il retourne dans sa chère solitude.

          Mais sa sainteté lui attire des disciples qu’il groupe en monastères : douze monastères de douze moines chacun avec, à leur tête, un abbé. Mais à cause d’un conflit avec un prêtre local, il part vers 530 sur le Mont Cassin, où il fonde une abbaye… C’est là qu’il rédige « la Règle de saint Benoît », qu’il achève en 540. » Il meurt une vingtaine d’années plus tard (cf. https://www.abbaye-echourgnac.org/). Ses reliques ont été transférées en 703 à Saint‑Benoît-sur-Loire, dans l’abbaye de Fleury où il est toujours possible de les vénérer aujourd’hui…

          Cette « Règle de St Benoît » est elle aussi toujours d’actualité, guidant aujourd’hui encore, de très nombreuses communautés monastiques. En voici le tout début :

          « Ecoute, ô mon fils, les préceptes du Maître, et incline l’oreille de ton cœur. Reçois volontiers l’avertissement d’un père plein de tendresse, et accomplis-le efficacement, afin que le labeur de l’obéissance te ramène à celui dont t’avait éloigné la lâcheté de la désobéissance. A toi donc s’adresse en ce moment ma parole, qui que tu sois, qui, renonçant à tes propres volontés pour militer sous le vrai roi, le Seigneur Jésus Christ, prends en main les puissantes et glorieuses armes de l’obéissance.

          Et d’abord, quelque bien que tu entreprennes, demande-lui par une très instante prière qu’il le mène à bonne fin ; en sorte que lui qui a daigné nous compter parmi ses fils n’ait pas un jour à s’attrister de nos mauvaises actions. Il nous faut donc lui obéir en tout temps, à l’aide des biens qu’il a mis en nous…

          Levons-nous donc enfin ; l’Ecriture ne cesse de nous éveiller en disant : L’heure est venue de nous lever du sommeil. Ouvrons les yeux à la lumière divine. Ecoutons d’une oreille attentive la voix puissante de Dieu qui chaque jour nous presse en disant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur. » Et encore : « Que celui qui a des oreilles pour entendre écoute ce que l’Esprit dit aux Eglises. »  

          « Et que dit-il ? Venez, fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur.   Courez tant que vous avez la lumière de la vie, pour que ne vous enveloppent les ténèbres de la mort.

          Cherchant son ouvrier dans la foule du peuple à qui il lance cet appel, le Seigneur dit encore : « Quel est l’homme qui aime la vie et désire voir des jours heureux ? »

          Entendant cela, si tu réponds : « Moi », Dieu te dit : « Veux-tu avoir la vraie vie, l’éternelle ?  Alors garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles trompeuses : détourne-toi du mal et fais le bien, cherche la paix et poursuis-la. »

          Quand vous aurez fait cela, je poserai les yeux sur vous et prêterai l’oreille à vos prières, et avant même que vous ne m’appeliez, je vous dirai : Me voici.

          Quoi de plus doux, frères bien-aimés, que cette voix du Seigneur qui nous invite ?

          Voici que, dans sa tendresse, le Seigneur nous indique le chemin de la vie. »

 

Prions avec ce chant composé par Fr Maurice (CFC) :

  1. : Écoute, ô mon fils,
    prête l’oreille de ton cœur.
    Aujourd’hui
    le Seigneur t’appelle sur la route,
    presse le pas et réponds-lui :

    Guide-moi au chemin de tes ordres,
    que je vive selon ton amour.

    R.

Accueille la voix du salut,
franchis la porte étroite.

R.

Humblement, dans la patience,
partage les souffrances du Christ.

R.

Dans la douceur de l’amour,
avance, le cœur dilaté.

Jeudi 10 décembre, Chemin de l’Avent – Diacre Jacques FOURNIER.

Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.

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