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Du grec baptizein, « Baptême » signifie « plongée ». Plongé dans la mort et dans la résurrection du Christ, le chrétien passe de la mort à la vie nouvelle d’enfant de Dieu et devient un nouveau membre du corps du Christ qu’on appelle l’Eglise.

Le défi majeur de notre époque est de redécouvrir ce sacrement non pas comme un simple rite de passage où l’on devient chrétien mais comme un rite où toute l’action du Dieu s’opère. Cette naissance de l’eau et de l’Esprit (cf. Jn 3, 5) ne procure pas un état statique mais une entrée dans un état dynamique où le baptisé doit s’efforcer de vivre de la vie de Dieu mais où aussi l’annonce du Kérygme prend une place majeure.

Le pape François rappelle très bien ce devoir du témoignage : « Dans tous les baptisés, du premier au dernier, agit la force sanctificatrice de l’Esprit qui incite à évangéliser ». « En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé ; quelle que soit sa fonction dans l’Eglise et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions ». Le pape rajoute : « La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme en un appel adressé à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation » (cf. n°119 & 120). Tous participent alors à la même mission selon son charisme et son état de vie.

Seigneur Jésus ravive en nous le feu de ton Esprit-Saint pour que nous soyons fidèles à la grâce de notre Baptême. Donne-nous d’être des témoins de ta mort et de Résurrection autant en paroles qu’en actes, toi qui règnes pour les siècles des siècles.

Père Rodolphe EMARD

Mercredi de la 5ème semaine de Carême, le 23 avril 2014