Comme le disait Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, « Il n’est qu’amour et miséricorde ». 

La fête de la divine miséricorde, qui vient d’avoir lieu, est l’occasion de nous rappeler qui est Notre Dieu. L’occasion nous est offerte de revenir, à la vraie image de Dieu, un Dieu qui ne se contente pas de faire miséricorde, mais qui EST miséricorde. Car Dieu est amour. Amour du père pour le fils, du fils pour le père, et l’Esprit Saint l’amour personnifié ! 

Mais pour l’homme, Dieu est amour ET miséricorde. Le Cardinal Cantalamessa, nous dit que quand Dieu a créé l’homme, créature libre, l’amour de Dieu est devenu une grâce. 

Le pape François dit de la miséricorde, qu’elle est «le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de son péché. »

Les limites sont celles posées par nos péchés, Dieu, lui est infini, sans limite, de façon logique, sa miséricorde est infinie. Il ne fait pas miséricorde, Il EST miséricorde et ce, malgré nos péchés. Le péché de l’homme ne change pas la nature de l’amour de Dieu, mais provoque « un saut de qualité : de la miséricorde comme don, on passe à la miséricorde comme pardon ». 

Je vais vous lire un  passage de l’épitre aux romains au chapitre 3, à partir du verset 23 qui nous montre la dimension de la miséricorde de Dieu. 

« Tous les hommes ont péché, ils sont privés de la gloire de Dieu, et lui, gratuitement, les fait devenir justes par sa grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus. » 

Malgré nos péchés ! Tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Qu’elle est forte cette parole, et il serait bien trop long de la commenter en totalité. Mais retenons, c’est GRATUITEMENT, par sa grâce, que le Christ, nous fait devenir justes. 

La suite du chapitre, au verset 25

« Car le projet de Dieu était que le Christ soit instrument de pardon, en son sang, par le moyen de la foi. »

Le Christ en son sang, comme instrument de pardon PAR LA FOI.

La suite du verset 25

C’est ainsi que Dieu voulait manifester sa justice, lui qui, dans sa longanimité, avait fermé les yeux sur les péchés commis autrefois.

Dans sa longanimité, dans sa patience, il a fermé les yeux sur les péchés autrefois commis.

Voilà donc la justice de Dieu, terme qui peut faire peur, si on l’associe, comme cela a été fait pendant des siècles, à un châtiment, ou pire à la vengeance de Dieu.

Saint Augustin avait pourtant écrit : « La justice de Dieu est la justice grâce à laquelle, par sa grâce, il fait de nous des justes ».

La justice de Dieu n’est pas un châtiment, non une vengeance, mais c’est l’acte par lequel Dieu rend l’homme juste. Et c’est gratuitement qu’il le fait, et non pas à cause de nos actes. La justice de Dieu se manifeste dans sa miséricorde.

« Mais le jour où apparurent la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes, » 

Dieu ne se préoccupe pas de ce que nous avons fait. C’est Dieu qui tend la main « il ne s’est pas occupé des œuvres de justice que nous avions pu accomplir, mais, poussé par sa seule miséricorde, il nous a sauvés » (Tt 3, 4-5). C’est Dieu qui sauve, par sa seule bonté et son amour. Et non les œuvres de justice que nous pouvons ou avons pu accomplir.

Voilà ou commence notre Foi. Non pas dans ce que nous devons faire pour être sauvés, mais ce que Dieu a fait pour que nous soyons sauvés. Tout est grâce !

Et Dieu ne s’est pas contenté de nous pardonner nos péchés, mais il a pris sur lui nos péchés. Le Christ s’est fait péché pour nous, nous dit Saint Paul, et ressuscité, il a vaincu le mal. 

«C’est bien par grâce que vous êtes sauvés. » (Ep 2, 5)

C’est ainsi que Dieu voulait manifester sa justice. En faisant du Christ un instrument du pardon et en fermant les yeux sur les péchés autrefois commis. 

La suite du chapitre 3 de l’épitre aux romains au verset 26, nous donne la modernité de ce message.

Il voulait manifester, au temps présent, en quoi consiste sa justice, montrer qu’il est juste et rend juste celui qui a foi en Jésus.

Ce message est pour nous aujourd’hui, c’est au temps présent qu’il manifeste sa justice. Il est aujourd’hui amour et miséricorde, et nous rend justes. 

Seuls, nous ne sommes pas capables, l’homme n’est pas capable, de devenir juste. Dieu s’en est chargé pour nous. Il se fait miséricorde, par amour, et nous sauve de la mort, nous offrant la vie. 

L’apôtre dit que Dieu est « juste et rend juste ». Dieu est juste, c’est-à-dire qu’il est juste avec lui-même, quand il rend l’homme juste.

Dieu est amour, quand il manifeste sa miséricorde, il montre qui Il est vraiment. Il est alors juste avec lui-même. Et c’est la manifestation de cet amour qui nous rend justes. C’est la grâce de sa miséricorde.

Dans sa grande patience, Dieu ne regarde pas nos fautes et parce qu’Il est amour, il pardonne, nous rend justes, nous sauve malgré nos péchés. Il est miséricorde infinie. Par son sang versé, il nous ouvre les portes du pardon, les portes de la réconciliation, le chemin de l’amour sans limite.  

Il ne tient qu’à nous de demander et d’accueillir ce don et ce pardon. «Le Seigneur ne se lasse jamais de pardonner, jamais, c’est nous qui nous nous lassons de demander pardon», a affirmé le pape François. 

N’oublions pas cette phrase : Dieu ne se lasse jamais de pardonner ! «Le problème c’est que c’est nous qui nous nous lassons, nous qui ne voulons pas, nous qui nous lassons de demander pardon. Lui, il ne se lasse jamais de pardonner. 

Ne nous lassons jamais de demander pardon !  Accueillons le cœur ouvert, la grâce de son pardon. Il est le Père amoureux qui pardonne toujours, qui a ce cœur de miséricorde pour nous tous. 

«Demandons la grâce de ne pas nous lasser de demander pardon».

1. étoile de la miséricorde, saint Jean Paul II

Seigneur Jésus, Tu es notre Sauveur et notre Dieu !
Fais que notre regard ne se fixe jamais sur d’autre étoile que celle de l’Amour et de la Miséricorde qui brillent sur ta poitrine.

Que ton Cœur soit donc, ô notre Dieu, le phare lumineux de la foi, l’ancre de notre espérance, le secours toujours offert dans notre faiblesse, l’aurore merveilleuse d’une paix inébranlable, le soleil qui éclaire nos horizons.

Jésus, nous nous confions sans réserve à ton Divin Cœur. Que ta grâce convertisse nos cœurs. Par ta miséricorde soutiens les familles, garde-les dans la fidélité de l’amour.

Que ton Evangile dicte nos lois. Que tous les peuples et les nations de la terre se réfugient en ton Cœur très aimant et jouissent de la Paix que Tu offres au monde par la Source pure, d’amour et de charité, de ton Cœur très miséricordieux.

Amen.

Mercredi de la deuxième semaine de Pâques – 20 Avril 2023 – Gabrielle GRONDIN Laïque