Prédication disponible en format audio.

Un temps de rencontre nous est donné. Le temps de réconciliation, temps de conversion, une marche quotidienne de l’amour dans la foi. Suivre le Christ, chemin pour une vie nouvelle, chemin de la paix. Tout chrétien a pour mission d’aimer, de témoigner de l’amour du Père en chaque homme.

L’amour ne peux pas se taire, vivante et silencieuse, elle transforme et ouvre les cœurs. L’amour ne se divise pas, nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimé le premier. (1J.4. 19)

Il porte chacun de nous dans son cœur, Il nous connait par notre nom, Il prend soin de nous et Il nous cherche quand nous l’abandonnons.

Chacun de nous l’intéresse, son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive. Mais il nous arrive, quand nous allons bien et nous sentons à l’aise, nous oublions surement de penser aux autres : ce que Dieu le Père ne fait jamais. Nous ne nous intéressons plus à leurs problèmes, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent.

Alors notre cœur tombe dans l’indifférence. Quand je vais bien et que je suis à l’aise, j’oublie  ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste a pris aujourd’hui une dimension mondiale. L’évangile de Saint Luc de ce jeudi, nous décrit un exemple très clair que nous pouvons encore rencontrer dans notre société : «  Le riche et le pauvre ». Combien de pauvreté dans notre monde devrait nous faire réfléchir, et même à en être bouleversé.

A l’exemple de Jésus nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous, et à œuvrer concrètement pour la soulager.

Nous pouvons distingués trois sortes de misères :

– la misère matérielle.

– La misère morale.

– La misère spirituelle.

La misère matérielle est celle qui est appelé communément pauvreté, et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine. Ceux qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l’eau et les conditions d’hygiènes, le travail, la possibilité de se développer. Face à cette misère, l’église offre son service, nous voyons dans les pauvres, et les laissés pour compte, le visage du Christ. En aimant et en aidant les pauvres, nous aimons et nous servons le christ. Lorsque le pouvoir, le luxe et l’argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l’exigence d’une distribution équitable des richesses.

La misère morale est très préoccupante, elle consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Combien de famille sont dans l’angoisse parce que quelques-uns de leurs membres, souvent des jeunes sont dépendants de l’alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie.  Combien de personnes ont perdu le sens de la vie, sans perspective pour l’avenir et perdent tout espérance, obligés de vivre dans cette misère : manque de travail, de nourriture, dégradation de santé, rien ne va plus, le repli sur soi-même, se sentir seul.

Cette forme de misère se rattache toujours à la misère spirituelle qui nous frappe lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu qui nous tend la main à travers le Christ, et que nous pensons nous suffire à nous même, nous nous engageons sur la voix de l’échec.

Seul Dieu nous sauve, et nous libère vraiment. En ce temps de carême «  je » suis peut-être la brebis perdue que Jésus vient visiter avec tout son amour. Ouvrons- lui la porte. Le carême est aussi un temps propice pour se dépouiller. Il serait bon de nous demander, de quoi nous pouvons nous priver afin d’aider et d’enrichir les autres avec notre pauvreté. N’oublions pas que la vraie pauvreté fait mal.

Frères et sœurs, que l’amour du Père miséricordieux nous relève de nos pauvretés et fortifie nos cœurs  pour aller dans l’espérance et vivre dans une paix profonde.

Bon carême à vous tous.

 Diacre Ulysse Leperlier – Chemin de Carême– Jeudi 1er mars 2018

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