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« En se rendant à Bethléem pour le recensement, conformément aux ordres de l’autorité légitime », écrit Jean Paul II, « Joseph accomplit à l’égard de l’enfant la tâche important et significative d’inscrire officiellement le nom de « Jésus, fils de Joseph de Nazareth » (Jn 1,45), à l’État Civil de l’Empire.

            Cette inscription manifeste clairement l’appartenance de Jésus au genre humain, comme homme parmi les hommes, citoyen de ce monde, sujet de la loi et des instructions civiles, mais aussi « sauveur du monde ».

            Origène décrit bien la signification théologique inhérente à ce fait historique, qui est loin d’être marginale.

 Pour qui y regarde de plus près, ces évènements sont le signe d’un mystère : il a fallu que le Christ aussi fut recensé dans ce dénombrement de l’univers, parce qu’il voulait être inscrit avec tous pour sanctifier tous les hommes, et être mentionné sur le registre avec le monde entier pour offrir à l’univers de vivre en communion avec lui : il voulait après ce recensement, recenser tous les hommes avec lui sur « le livre des vivants », et tous ceux qui auront cru en lui les « inscrire dans les cieux » avec les Saints de Celui « à qui appartiennent la Gloire et la Puissance dans les Siècles des Siècles. Amen ».

            Dépositaire du mystère « caché depuis les siècles en Dieu » (Rm 16,25)  et qui commence à se réaliser à ses yeux lorsque vient « la plénitude des temps », Joseph est avec Marie, en la nuit de Bethléem, le témoin privilégié de la venue au monde du Fils de Dieu. Ainsi s’exprime Saint Luc (2,6-7) : « Or, il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’ils manquaient de place dans la salle »

Joseph fut le témoin oculaire de cette naissance, survenue dans des conditions humainement humiliantes, première annonce du « dépouillement » (Ph 2,5-8) auquel le Christ consent librement pour la rémission des péchés.

En même temps, il fut le témoin de l’adoration des bergers, arrivés sur le lieu de la naissance de Jésus après que l’ange leur eut apporté cette grande et heureuse nouvelle (Lc 2,15-16).

Plus tard, il fut aussi le témoin de l’hommage rendu par les Mages venus de l’Orient (Mt 2,11).

            A l’occasion de la circoncision, Joseph donne à l’enfant le nom de Jésus.

            Ce nom est le seul nom dans lequel se trouve le salut (Ac 4,12) ; et sa signification avait été révélée à Joseph au moment de son « annonciation » ; « Tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera le peuple de ses péchés » (Mt 1, 21)

            En lui donnant son nom, Joseph manifeste sa paternité légale à l’égard de Jésus et, en prononçant ce nom, il proclame la Mission de Sauveur qui est celle de l’enfant.

            Dès le début de la Rédemption humaine, nous trouvons le modèle de l’obéissance incarné, après Marie, précisément en Joseph, celui qui se distingue par l’exécution fidèle des commandements de Dieu.

            Le rite de la Présentation de Jésus au Temple, rapporté par Luc (2,22), « Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur », comprend le rachat du premier-né et éclaire le futur épisode de Jésus resté au Temple à l’âge de douze ans.

            Le rachat du premier-né est un autre devoir du père, que Joseph accomplit. Le premier-né représentait le peuple de l’Alliance, racheté de l’esclavage pour appartenir à Dieu. Sur ce plan aussi, non seulement Jésus, qui est le véritable « prix » du rachat (1Co 6‑20 ; 7,23 ; 1 P 1,19), « accomplit » le rite de l’Ancien Testament, mais il le dépasse en même temps ; en effet, il n’est pas un sujet de rachat mais l’auteur du rachat.

            L’évangéliste note que « son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qui se disait de lui » (Lc 2,33), et en particulier de ce que dit Syméon dans son cantique adressé à Dieu, où il présente Jésus comme le « salut préparé par Dieu à la face de tous les peuples », « lumière pour éclairer les nations et gloire de son peuple Israël », et aussi, un peu plus loin, « signe en butte à la contradiction » (Lc 2,30-34). » (St Jean Paul II).

Le Pape François écrit de son côté dans « Patris Corde » : « On ne naît pas père, on le devient. Et on le devient pas seulement parce qu’on met au monde un enfant, mais parce qu’on prend soin de lui de manière responsable.

Être père signifie introduire l’enfant à l’expérience de la vie, à la réalité. Ne pas le retenir, ne pas l’emprisonner, ne pas le posséder, mais le rendre capable de choix, de liberté, de départs. C’est peut-être pourquoi, à côté du nom de père, la tradition a qualifié Joseph de « très chaste ». Ce n’est pas une indication simplement affective, mais c’est la synthèse d’une attitude qui exprime le contraire de la possession. C’est seulement quand un amour est chaste qu’il est vraiment Amour. »

 

PRIONS avec la « Prière à Saint Joseph ».

 

Je vous salue JOSEPH, vous que la grâce divine a comblé.

Le SAUVEUR a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux ;

vous êtes béni entre tous les hommes, et JÉSUS,

l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni.

St JOSEPH, donné pour père au FILS de DIEU,

priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail,

jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort.

Faites que nous puissions nous mettre à l’écoute de Jésus le Christ ;

Qu’il nous conduise à Dieu Notre Père dans la Lumière de l’Esprit Saint.

Amen.

Méditation du Samedi 27 février 2021 – Noëline Fournier, laïc

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