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« Avec Sainte-Bernadette, attendons la venue du Sauveur »

 « Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent. »

                            « La Sainte Vierge m’a choisie parce que j’étais la plus pauvre », dit-elle.

Les apparitions terminées, une fois la grotte débarrassée de ses barrières, elle fut la première à venir y prier.

          Souvent malade, Bernadette accueille les premiers pèlerins qui viennent lui rendre visite aux moulins successifs de ses parents. Elle refuse farouchement toute aumône, tout cadeau : « J’aime mieux rester pauvre », dira-t-elle fièrement.

En mars 1860, elle devient : « petite bonne d’enfants » à la journée chez la femme d’un officier de Visens.

Le 15 juillet, elle entre comme pensionnaire à l’Hospice-école de Lourdes ; elle continue d’apprendre à lire, à écrire, à coudre et à broder et cela durant près de six ans.

Depuis les apparitions, elle songe à se faire religieuse. D’instinct, elle s’orienterait vers le Carmel, les Bernardines d’Anglet (Basses-Pyrénées), ou les Trappistines, mais sa santé lui interdit même d’y penser ; de plus, elle n’a pas de dot, et elle se dit « bonne à rien ».

Le 24 septembre, Bernadette affronte une période difficile. Un journaliste du Courrier Français est venu pour la prendre en défaut… « J’ai essayé de l’éblouir par la perspective de la richesse »:

« Écoutez Bernadette… Il faut venir à Paris avec moi et dans trois semaines vous serez riche…  Je me charge de votre fortune.

Oh ! Non. Je veux rester pauvre.

– Mon enfant, ce que vous dites là n’est pas raisonnable. Je ne vous demande pas de venir seule avec moi, vous partirez avec vos parents, vous ne les quitterez pas.

C’est inutile, je ne veux pas.

– Cependant, si, avant de partir, on vous donnait 60 000, 100 000 francs ? Songez donc, 100 000 francs ! C’est toute une fortune. Vous seriez presque aussi riche que le maire, plus riche que Monsieur le Curé.

Ne me parlez plus de ça ou je m’en vais ».

« Je dois me faire Religieuse, mais la Sainte Vierge ne m’a pas dit dans quelle congrégation. »

Elle en est là en septembre 1863 lorsque passe à Lourdes l’Évêque de Nevers, Mgr FOURCADE.

Il lui propose de l’admettre sans dot, chez les Sœurs de Nevers. Bernadette y réfléchira pendant plus de six mois.

Malade, elle ne peut assister à la première grande procession de Lourdes au cours de laquelle Mgr LAURENCE doit bénir solennellement la Statue de la Grotte. C’est ce jour-là, le 4 avril 1864, qu’elle demande à la Supérieure de l’hospice son admission dans la Congrégation des Sœurs de Nevers. Elle doit attendre que sa santé, très ébranlée en 1864, se rétablisse suffisamment.

On veut aussi qu’elle assiste à l’inauguration de la Crypte le 19 mai 1866 et à la Première Messe à la Grotte, le 21 mai. Elle y sera, participant à la Procession, cachée dans son capulet blanc.

Le 3 juillet, c’est la veille du départ, sa dernière visite à la Grotte.

            La Supérieure lui fait signe qu’il faut s’en aller.

            « Laissez-moi encore un moment, implore-t-elle, c’est la dernière fois ».

            Elle baise longuement le rocher, ne pouvant retenir ses larmes.

« La Grotte, c’était mon ciel, explique-t-elle, je ne la reverrai plus. »

            Le lendemain, elle prend le train pour Nevers, où elle arrive le 7 juillet vers dix heures du soir. Le dimanche après-midi, la Supérieure Générale lui demande de faire devant la Communauté de Saint-Gildard (la maison mère des Sœurs de Nevers) le Récit des Apparitions. Elle le fait, avec une grande simplicité.

            Le 19 juillet 1866, au cours de sa prise de voile, on lui donne pour nom de Religieuse celui de son baptême : elle sera désormais pour tous et pour toutes Sœur Marie-Bernard.

            Elle prononce ses Voeux une première fois, à l’article de la mort, le 25 Octobre 1866, puis le 30 Octobre 1867.

            « Sœur Marie-Bernard a prononcé ses Vœux Perpétuels, si je me rappelle, en 1877, se souvient une Sœur : Sa joie fut grande : elle était si heureuse qu’elle eût envie de mourir ce jour-là.

            Je me croyais au Ciel, me dit-elle ; si j’étais morte, j’étais sûre de mon affaire, car les Vœux sont un second Baptême. »

Dieu seul. Bernadette vivait un seul amour, celui de Dieu « objet de toutes ses pensées comme de toutes ses paroles ». Souvent et spontanément elle disait :

            – « Comme Dieu est bon ! »  Ou encore « Aimons le Bon Dieu ! »

            C’était un amour à base de reconnaissance. Pendant une retraire, une sœur la trouva en pleurant :

            « Qu’avez-vous donc Sœur Marie-Bernard ? »

            – « J’ai reçue tant de grâces, et je crains de n’y avoir pas correspondu. »

            C’est de Lui qu’elle attendait tout :

            – « Que j’ai besoin du secours de Dieu », disait-elle à son confesseur, l’Abbé Febvre.    Mais, c’est avant tout à la volonté de Dieu qu’elle se réfère, depuis l’enfance d’ailleurs :

            – « Dieu le veut, il faut toujours vouloir ce qu’il veut », et dans ses souffrances, elle Lui disait souvent :

            – Je vous les offre. Que votre volonté soit faite…  La volonté du Bon Dieu, je la préfère à tout…  Il faut accepter ce que le bon Dieu envoie… »

Bernadette savait se tenir à sa place, reconnaitre ses défauts « demander pardon » d’un « premier mouvement gênant pour les autres ».

            « J’ai été témoin de quelques saillies de son caractère, raconte une Sœur, mais je ne me suis jamais éloignée de l’appartement sans avoir vu notre chère malade réparer ses moments d’oubli par de sincères excuses.

            Une fois, entre autres, je l’avais un peu contrariée par manque de soin… pour son linge. Elle me fit une petite sortie.

            –  Maintenant il faudra raccommoder

            S’apercevant que cela me faisait de la peine, elle me dit, les larmes aux yeux :

            – Je vous demande pardon de vous avoir parlé ainsi. Priez pour ma conversion. »

 

            Méditons avec Sainte Bernadette.

            « O mon Dieu,

            Si je ne puis verser mon sang et donner ma vie pour vous,

            Je veux du moins mourir à tout ce qui vous déplaît, au péché,

Aux désirs de la terre, aux convoitises des sens, au monde et à moi-même.

Croix de mon Sauveur, Croix Sainte, Croix Adorable,

En vous seule je mets ma Force, mon Espérance et ma Joie.

Vous êtes l’Arbre de Vie, l’Echelle mystérieuse

Qui unit la terre au Ciel,

Et l’Autel sur lequel je veux me sacrifier

En mourant avec Jésus. » 

                                   Sainte Bernadette

 

Sainte-Bernadette, priez pour nous !

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous !

Lourdes, manuel des pèlerins, TARDY –  

Lundi 7 décembre, Chemin de l’Avent – Noéline FOURNIER, laïc.

Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.

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