Prédication disponible en format audio.

Bonjour à Tous. Cela fait déjà 5 ans que le SEDIFOP au travers de l’équipe « jevismafoi » vous propose un parcours de carême et de l’avent. Et cette année encore, malgré les emplois du temps chargés des uns et des autres, l’équipe a décidé de vous proposer un parcours autour du thème « Pour essayer d’aimer ».

Le pape François, dans son message pour le carême 2018 nous dit :

« J’invite tout particulièrement les membres de l’Eglise à entreprendre avec zèle ce chemin du carême, soutenus par l’aumône, le jeûne et la prière. S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer. ».

C’est vrai, nous devons tous, et pas seulement les membres de l’Eglise, entreprendre avec zèle ce chemin de carême. Nous préparer à la pâque en jeûnant, en se préparant spirituellement par la prière, et en faisant œuvre de charité. Donner aux autres dans le secret, donner aux nécessiteux, sans rien attendre en retour nous procure souvent du plaisir autant qu’à celui qui reçoit. Je ne sais pas si vous avez remarqué la fin de ce message, il est dit « Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer. ».

Pour recommencer à aimer, il faut déjà avoir aimé. Et avant d’essayer d’aimer l’autre, il faut déjà s’aimer soi-même. On peut alors se poser la question si l’amour de soi ne serait pas de la prétention, de l’égoïsme ou du nombrilisme? En fait, il s’agit d’une condition indispensable pour être à l’aise dans la vie et aimer les autres. Si vous ne vous aimez pas vous-même, vous ne pourrez jamais aimer quelqu’un d’autre. Si vous ne pouvez pas vous traiter avec tendresse, vous ne pouvez pas non plus traiter les autres avec tendresse. On traite les autres comme on se traite soi-même. Une bonne estime personnelle se construit dès l’enfance et permet de ne pas subir plus tard les relations comme des agressions. Les blessures peuvent toujours se cicatriser avec le temps, les manques se combler et la confiance renaître, à condition de savoir repérer ses failles. Et vous, est-ce que vous vous aimez suffisamment ?

L’amour de soi n’est pas quelque chose qui peut s’installer en un claquement de doigts ou par magie. Il ne s’agit pas d’appuyer sur un bouton et de voir subitement notre perception de nous-mêmes se transformer pour se dire « Ca y est, je m’aime enfin ! ».

C’est plutôt un chemin à faire, un pèlerinage à accomplir, quelque chose qui se fait étape par étape comme pour le chemin de carême, avec parfois de longues pauses pour reprendre son souffle, jusqu’à ce qu’on se sente prêt à repartir. Certes, il y aura des moments de découragement et où on aura le sentiment de ne pas avancer, parfois même on aura l’impression d’être revenu en arrière dans nos anciens modes de fonctionnement, mais c’est un voyage qu’il est pourtant tellement bon d’entreprendre. S’aimer veut dire s’accepter pleinement, y compris dans ses moins bons côtés, avec ses défauts.

Pour conclure la première lecture de ce jour (le livre de la Genèse Chapitre 37) et l’évangile de ce jour (Mt 21), nous permettent de réaliser pleinement la puissance de l’amour de soi et de l’amour pour les autres. Pensez-vous que les frères de Joseph auraient voulu le tuer s’ils avaient l’amour d’eux-mêmes et l’amour pour leur jeune frère ? Pensez-vous que les vignerons à qui le propriétaire de la vigne avait confié la gestion de sa propriété auraient voulu le voler et tuer son propre fils ?

Pour continuer, nous pouvons méditer ces deux versets du premier épître de Saint Jean au chapitre 4 :

« Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » (1 Jn 4,7-8)

 

Prions :

Seigneur Jésus, apprend-moi à m’aimer et à aimer mes frères et sœurs en Christ comme tu nous as aimé. Fais qu’en ce temps de carême, je sois attentif aux autres, surtout aux nécessiteux.

 

Erick Bernon, laic – Chemin de Carême – vendredi 2 mars 2018

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