Prédication disponible en format audio.

Hier, nous avons vu que Saint Jean attribue l’expression « JE SUIS » à Jésus, lui la lumière de la foi. La première lecture de ce jour nous parle des hébreux qui ont été libérés de l’esclavage en Egypte et qui sont en route pour la terre promise. Ils sont partis de la montagne de Hor par la route de la mer des Roseaux en contournant le pays d’Edom. C’est un voyage de 200 kilomètres environs. A cette époque, il fallait une dizaine voir tout au plus une quinzaine de jour pour faire ce trajet. Nous pouvons lire au verset 4 : « Mais en chemin, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse ». Ils ne veulent plus reprendre le chemin du désert si près de la Terre promise. Au verset 5, nous voyons bien qu’ils ne veulent plus faire ce dernier effort et rejettent la faute sur Dieu et sur Moïse. Ces hébreux ont bien vu tout ce que Dieu a fait pour eux, pour les sortir de leur état d’esclave en Egypte, et pourtant ils récriminent contre Dieu et contre Moïse.

Ils sont découragés, ne supportant plus les conditions difficiles de ce voyage et vont jusqu’à dire : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? ». Et pourtant, la manne, ce pain que l’Eternel donne à profusion à ce peuple ne manque pas, mais elle est méprisée. En effet, ils disent : « Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! ». La Bible nous dit en (Dt 8, 14-15) : « Tu oublies le Seigneur, ton Dieu, qui t’a tiré de la terre d’Égypte, d’une maison de servitude, qui t’a fait marcher dans ce grand et terrible désert, parmi les serpents brûlants et les scorpions, dans des lieux arides où il n’y a point d’eau, qui a fait jaillir pour toi de l’eau du roc vif ». A aucun moment Dieu ne les a abandonnés, il leur a donné de quoi manger et, pour boire, de l’eau jaillissant du rocher. Dieu prend soin de son peuple même si celui-ci ne s’en rend pas compte.

Beaucoup de ces hébreux vont alors mourir, victimes des serpents à la morsure brûlante. Dans la Bible, le serpent est associé au péché et à la mort. Le peuple hébreu prendra peur. La morsure des serpents brûlants va amener ces hébreux à sentir et surtout à confesser leurs péchés. Ils demanderont à Moïse d’intercéder auprès du Seigneur pour eux car ils ont péché contre Dieu. La réponse du Dieu d’Amour face à cette repentance : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! ».

Ce serpent de bronze est un signe prophétique. Ceux qui regardent avec foi ce serpent de bronze au sommet d’un mât après avoir été mordus sont guéris. Saint Jean nous dit en Jn 3, 14 : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé ». Nous comprenons alors que ce serpent de bronze au sommet d’un mât préfigure le Christ sur la croix. Lui, le vainqueur du mal et de la mort.

C’est par la foi et une repentance sincère que ces hébreux sont sauvés. Nous aussi nous sommes appelés à nous repentir et à croire à la Bonne Nouvelle. « Amen je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. » (Mt 17, 20). Par la foi nous pouvons tout. En ce temps de carême, et pas seulement, tournons nos regards vers Jésus, lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14, 6), et croyons réellement en la Bonne Nouvelle.

Méditations Carême 2019 – Mardi 9 avril 2019 – Erick Bernon, laïc.

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