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Nous continuons notre parcours durant ce temps de l’avent. Aujourd’hui dans l’évangile Jésus dit « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » Nous pouvons aujourd’hui comprendre que face à la crise  des vocations, il nous faut prier, et demander au Père de toucher le cœur de nos jeunes afin qu’ils s’engagent au Service du Christ et de son Eglise. Mais ne limitons pas ce message de Jésus aux prêtres et religieux, toute la communauté des croyants est appelée à participer à la mission du Christ, c’est-à-dire l’annonce de l’Evangile, souvenons-nous des dernières paroles de Jésus en Matthieu   » Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.  ¹⁹ Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,  ²⁰ et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde. « .

Toute l’Eglise doit être missionnaire, cela ne signifie pas que tous vont quitter leurs pays pour l’annonce de l’Evangile, rappelons-nous de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus patronne des missions qui n’a jamais quitté son cloitre.  Si nous souhaitons que l’Eglise grandisse en nombre et en sainteté, il nous faut retrouver le feu qui brulait dans le cœur de Thérèse, celui de faire connaitre le Christ à tout homme. Ce désir ardent est déjà un don de Dieu, si nous ne l’avons pas, si nous ne nous sentons pas concernés par l’annonce du royaume des cieux, il faut crier vers Dieu, afin qu’il élargisse notre cœur aux dimensions de l’Eglise universelle, qu’il nous décentre de nous-même, afin de lui ressembler.  En effet tous nous faisons partie d’une seule et grande famille, homme de toute race, langue, tribu, nation selon l’expression utilisée dans l’Apocalypse, appelés au même bonheur, la vie éternelle auprès de Dieu.

Jésus a dit « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » Jn 6,44. C’est bien lui le Père qui est le maitre de la vigne, et dans sa Parabole de la vigne en Jn 15, il commence en précisant Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. L’œuvre que Jésus accomplit, c’est d’abord celle de son Père. Notre désir de servir le Christ doit d’abord s’enraciner dans cette relation d’amour entre le Père et le fils. Comme le fils nous appelons Dieu « Notre Père » c’est en vivant pleinement cette fraternité avec Jésus et cette filiation avec Dieu le Père que les œuvres que nous accomplirons seront pleinement en Dieu et porteront beaucoup de fruits.

Cette invitation à la prière nous concerne tous, les ouvriers à la vigne sont tous ceux qui sont à l’œuvre au service du Christ et de ses frères. L’œuvre de l’Esprit Saint au cœur de chaque homme est de prier, à nous de faire silence, d’entrer profondément en nos cœurs afin de le rejoindre car « Pareillement l’Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables,” Rm 8,26. Prier suppose déjà un désir d’intimité avec Celui qui peut répondre à toutes nos attentes. Ce désir, comme le dit Saint Paul est placé par Dieu lui-même au cœur de chacun, c’est l’Esprit-Saint qui nous est donné. Si nous répondons « oui » à cet appel, nous trouverons le temps nécessaire, nous organiserons notre planning de manière à laisser une place à Dieu.

Fabrice et Uriell Patsoumoudou, Laïcs

Retraite de l’Avent,  Samedi 5 décembre 2015