Prédication disponible en format audio.

2ème dimanche de l’Avent, c’est le temps d’un long désir, temps de la venue du Messie parmi les hommes et les femmes de ce monde, temps pour l’accueillir et le vivre.  L’Avent est aussi une période de préparation à la célébration de la naissance du Messie. Nous sommes invités à nous préparer, à faire mémoire du mystère de l’incarnation. Une occasion de plus dans notre existence pour pénétrer et vivre au cœur du mystère, et de célébrer un mystère toujours présent (la dimension de l’incarnation).

Dimanche dernier c’était l’appel à se lever, debout, il faut être prêt. Aujourd’hui c’est l’appel de Jean à retourner notre cœur, à nous convertir à la miséricorde de Dieu, au service de l’accueil.

Se convertir, oui, mais comment ? Le baptême de Jean dans le Jourdain appelle à la conversion, il témoigne aussi d’une confession. La conversion se comprend comme le retournement du cœur, l’action de revenir.

Tous, nous sommes appelés par notre baptême à ce retournement vers le royaume des cieux qui est tout proche. La conversion exprime l’adhésion de tout l’être à un changement qui porte des fruits.

Les fruits de consolation du livre d’Isaïe : « consolez, consolez mon peuple ». La consolation est le fruit de la présence active de Dieu dans nos vies.

Elle agit, quand la voie est libre, quand notre cœur est prêt. Dieu ne nous bouscule pas, il nous invite et nous attends. Le temps ne compte pas pour le Seigneur.

Les écritures nous le disent : c’est le moment, c’est maintenant, il est l’heure, car pour le Seigneur mille ans sont comme un seul jour.

Qui attendons-nous ? L’Avent est un moment favorable pour nous. Plus nous attendons, plus les jours passent, s’écoulent et nous restons au même endroit. Il veut que tous aient le temps de se convertir, avant que le voleur vienne dans l’improviste. Il nous invite à nous tenir prêt. Une voix nous appelle dans notre désert intérieur.

Une voix qui crie et nous appelle à nous préparer. Cette voix est pour chacun d’entre nous. Convertissons-nous car le royaume des cieux est tout proche. Ce désert n’est rien d’autre que le lieu du passage, le temps de la traversée où il nous faut avancer, il nous faut marcher. Il est le lieu de la rencontre, un temps qui change les cœurs. Nous sommes invités à tracer une route à la suite de Jean Baptiste.  Nous acceptons d’être vraie devant les difficultés de la vie, tout en sachant, que nous avons besoin d’être réconcilié avec Celui qui vient. Il est à notre porte celui que nous cherchons.

Les tâches présentes nous sont données dans le but de servir Dieu et nos frères. Le Christ Jésus nous a revêtu de lui-même, il nous a donné sa vie, et cependant il vient encore éveiller en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait don de sa propre vie.

Le but de notre vie est de demeurer dans le cœur de Jésus. Demandons au Seigneur de nous éclairer, de nous montrer ce que nous avons à changer dans notre vie.

L’Avent nous invite à nous déprogrammer du trop prévu pour faire place à celui qui vient. Nous ne savons ni le jour, ni l’heure.  Il est là, il est venu, il reviendra, comme il l’avait promis.

Ouvrez vos portes, les portes de votre cœur, accueillez-vous les uns les autres, en famille, entre amis. Manifestez vos affections à vos proches, à vos amis, prendre conscience que d’autres sont seuls, abandonnés, démunis. Donnez une place à l’autre qui se sent rejeté, oublié, qui attend et qui souhaite une rencontre, un geste d’amitié, une parole qui réconforte, un sourire, des paroles qui manifestent le désir qui nous habite de vivre dans la paix, la joie et la fraternité.

Frères et sœurs que ce temps de l’Avent réveille en nous le désir de faire toute la place dans notre vie, à Celui qui vient. Un rendez- vous nous est donné. Il faut tout faire pour ne pas le manquer.

Diacre Ulysse LEPERLIER.

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