Prédication disponible en format audio.

La maturation de la Foi de Marie se poursuivra au long du chemin. « Or, il advint comme il parlait ainsi, qu’une femme éleva la voix au milieu de la foule et lui dit : « Heureuse les entrailles qui t’ont porté et les seins qui t’ont nourri !»

          Cette glorification de la mère dans ses enfants est dans la plus pure tradition juive. Mais Jésus répondit : « Heureux plus encore ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent ! » (Lc 11,28)

          Sans doute Marie, entendant les paroles de cette femme, a dû se revoir avec son tout-petit dans les bras. Elle a dû sentir monter en elle comme une bouffée de souvenirs, tous ses souvenirs de mère heureuse et de mère blessée, le trésor qu’elle a porté en elle, peut-être avec parfois un peu de nostalgie.

          Mais elle est ici ramenée à la source de sa mémoire, et toujours à l’essentiel. Jésus l’appelle à fonder sa joie, non pas sur les joies de la vie qu’elle a vécue mais plus encore, et en priorité, sur la contemplation de la Parole de Dieu et la fidélité à cette Parole, c’est-à-dire à Dieu Lui-même devenu chair en son Fils.

          Marie, mère du Verbe, est en quelque sorte confirmée comme disciple de la Parole, et cela l’amène encore plus loin dans le don d’elle même.

          Jésus n’a pas méprisé nos solidarités naturelles, au contraire,  Il les a bénies. Mais il y a des moments où elles doivent être dépassées pour que rien n’entrave notre liberté de suivre le Christ. Nos richesses légitimes ne sont pas toujours des richesses d’argent, mais même nos richesses (et nos joies) les plus intimes sont au Seigneur avant de nous appartenir.

          Marie a été purifiée dans sa Foi et dans sa mémoire afin que tout en elle soit ordonné à la seule Volonté du Père, comme Jésus l’est Lui-même.

          Parfois, nous sentons que Dieu nous demande un pas de plus dans l’obéissance à sa Parole, mais nous avons à lâcher trop de souvenirs, ou trop de rêves ou trop de richesses, et cela nous empêche de prendre la route. Que Marie vienne nous aider à rester disponible, sans regarder en arrière.

          Le chemin que Marie suit est le chemin normal de la Foi. Combien elle est vivante,  au travers de la discrétion de l’Evangile, quand elle nous apprend à nous abandonner à la volonté de Dieu !

          L’abandon a parfois mauvaise presse. On confond trop vite abandon et démission. Il ne s’agit pas de s’asseoir et de dire : « Dieu fera tout dans ma vie, je n’ai qu’à me laisser porter ». Non !

          L’abandon n’est pas non plus cette sorte d’idéalisation de notre propre volonté qui nous fait nous complaire en nous-mêmes en croyant plaire à Dieu. NON !

          Voici l’exemple d’une religieuse qui disait :

          Je croyais être abandonnée à la volonté du seigneur. Il y avait une élection de conseillères dans mon ordre, et je disais : « Seigneur, Seigneur, si c’est ta volonté, je m’y abandonne. Si je suis élue conseillère Tu m’aideras ». Et puis… je n’ai pas été élue ! Et j’ai même été bouleversée de ne pas l’être ! Alors j’ai compris ce qu’était l’abandon à la volonté de Dieu… » Elle disait cela avec le sourire et beaucoup d’humour…

          Marie, sans avoir tout compris, demeure pourtant dans la paix, sans s’agiter. Voilà le signe de l’abandon vrai : ne pas s’agiter et ne s’étonner de rien. Ne pas s’agiter, les épreuves de la vie nous en apprennent le secret. Quand on est pris dans une tempête, si l’on est excellent nageur, peut-être peut-on nager contre le courant. Mais il est tellement plus sûr de faire la planche et de se laisser porter par la force même des vagues, sans s’agiter, pour revenir au rivage. Ainsi devons-nous faire avec Dieu. Nous usons nos forces à nous battre contre Lui alors qu’il vaut mieux déposer tout de suite les armes, puisque, de toute façons, nous serons vaincus par l ’Amour…

          Pourquoi nous fatiguer à nous battre ainsi ?

          Marie s’est laissée faire par l’Amour, elle s’est laisser dépouiller comme la vigne confiante dans les mains du vigneron… Marie ne s’est pas non plus scandalisée des Paroles de Jésus. Elle a accueilli sans résistance, même si elle était surprise, demeurant disponible à l’imprévu de Dieu, car Dieu nous déconcerte toujours.

          Apprenons donc de Marie sur les routes de Palestine, le Silence du Cœur, le dépouillement de l’Obéissance, l’Abandon à l’Amour. La route à la suite du Christ n’est pas toujours facile, mais nous savons qui nous conduit.

POURQUOI JE T’AIME, Ô MARIE – Thérèse de l’Enfant Jésus.

 Tu nous aimes Marie, comme Jésus nous aime

Et tu consens pour nous à t’éloigner de Lui

Aimer c’est tout donner et se donner soi-même

Tu voulus le prouver en restant notre appui.

Le sauveur connaissait ton immense tendresse

Il savait les secrets de ton cœur maternel,

Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’il nous laisse

Quand il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.

Bientôt je l’entendrai cette douce harmonie

Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir

Toi qui vins me sourire au matin de ma vie

Viens me sourire encore… Mère… Voici le soir !      

Je ne crains plus l’éclat de ta gloire suprême

Avec toi j’ai souffert et je veux maintenant

Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je  t’aime

Et redire à jamais que je suis ton enfant !

                                                                       La petite Thérèse.

           Je vous souhait un beau Noël de paix. A bientôt

            Nativité –  Mercredi 25 décembre 2019– Noéline FOURNIER 

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