Prédication disponible en format audio.

d’après « La Célébration des Sacrements » et « le Catéchisme de l’Eglise Catholique. »

L’Evêque, entouré des prêtres et des diacres de son diocèse, manifeste la prière et l’unité de son presbyterium avec lui. Au cours de cette messe, l’Evêque bénit le saint chrême qui sera utilisé cette année. Il servira à l’accueil des nouveaux baptisés, au sacrement de la confirmation et à l’ordination des nouveaux prêtres.

L’Evêque bénit l’huile des malades, qui manifestera la proximité de l’Eglise et la présence de Dieu auprès des personnes qui recevront le sacrement des malades.

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             L’Evangile de la Vie, c’est  « reconnaître que la vie est précieuse, même (…) quand elle est prête à s’éteindre et enseigner à voir dans la personne malade et souffrante un cadeau pour la Communauté », notre Communauté qui est l’Eglise à la Réunion.

Ce message le Pape François l’avait renouvelé le 20 février dernier à l’académie pontificale pour la vie.

Qu’est-ce que le Sacrement des malades ?

Le Sacrement des Malades (physiques, moraux et spirituels) est le Sacrement qui soulage l’âme et le corps de ceux qui le reçoivent.

L’Onction des malades est le sacrement de la maladie grave.

            Pourquoi un Sacrement de la maladie grave ?

Parce que celle-ci apporte un bouleversement profond dans la vie d’un homme ou d’une femme : rupture avec les activités professionnelles et souvent avec la vie familiale, isolement ou promiscuité de la chambre d’hôpital, préoccupations financières, sans parler de la souffrance physique et morale, et des interrogations secrètes que chacun se pose alors.

Par le Sacrement de l’Onction, le Christ vient vers le malade pour l’apaiser, lui rendre confiance, lui pardonner ses faiblesses et le fortifier ainsi moralement face à la maladie. Ainsi, nous pouvons lire en Ezékiel 16,9 : « Je te baignai dans l’eau, je lavai le sang qui te couvrait, je t’oignis d’huile ». Ou en Isaïe 1,6 : « De la plante des pieds à la tête, il ne reste rien de sain. Ce n‘est que blessures, contusions, plaies ouverte, qui ne sont pas pansées ni bandées, ni soignées avec de l’huile. »

            On peut, en effet,  voir déjà une annonce dans le récit que donne St Marc de la  mission des Apôtres, envoyés par le Seigneur prêcher la conversion dans les villages de Galilée : « Etant partis, ils prêchèrent qu’ont se repentît ; et ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d’huile à de nombreux infirmes et les guérissaient » (Mc 6,12-13).

Mais c’est avec la lettre de St Jacques qu’apparaît le sacrement de l’Onction des Malades.

On lit dans la lettre de Saint Jacques :

« Quelqu’un parmi vous  souffre-t-il ? Qu’il prie. Quelqu’un parmi vous est-il  malade, qu’il appelle les presbytres de l’Eglise et qu’ils prient sur lui  après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur.

            La prière de la  foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera.  S’il a commis des péchés, il recevra le pardon » (Jac. 5,13-15).

            Selon St Jacques, l’initiative d’appeler un membre de l’Eglise vient du malade lui-même. Dans cette prière s’exprime la foi du malade et de ceux qui l’assistent. Les effets de la prière jointe à l’onction sont spécifiés : elle sauvera le malade, c’est-à-dire qu’elle lui rendra la santé ; (morale et/ou physique). Le Seigneur le relèvera, c’est-à-dire,il le fera quitter son lit. Et St Marc nous dit : « Or la belle-mère de Simon était au lit avec la fièvre et aussitôt ils lui  parlent à son sujet. S’approchant, Jésus la fit se lever en la prenant par la main. Et la fièvre la quitta, et elle les servait » (Mc. 1, 29-31) ; elle s’est mise au service du Christ. Et si  «  le malade a commis des péchés, il recevra le pardon ». Ce sont les propres termes de la prière actuelle qui accompagne l’onction.

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Le Sacrement des malades soulage le malade dans son âme :

–          En effaçant le reste de ses péchés ;

–          En le fortifiant contre les tentations ;

–          En l’aidant à mourir en chrétien.

C’est pourquoi ce sacrement est un sacrement de guérison. Guérison intérieure d’abord, des angoisses, des doutes et des déchirements qu’apporte toute maladie grave ou une blessure corporelle sérieuse. Guérison physique aussi parfois, car le Christ est toujours agissant dans son Corps qui est l’Eglise. Le prêtre, en faisant l’onction, dit au malade : « N., par cette Onction Sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint ; ainsi, vous ayant libérés de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève ». Au chrétien dans l’épreuve, il donne la grâce spéciale qui lui permettra d’être associé à la passion et à l’agonie du Christ jusqu’au dernier combat avec la mort.

Ce sacrement est mal utilisé parce que nous le croyons lié à la mort. Or ce sacrement soutient l’âme lors de la maladie. Il apporte un mieux-être pour le moral et le corps. Et souvent il guérit, si telle est la volonté de Dieu…

Haris, 42 ans, bouddhiste, du Sri Lanka, à l’extrême limite de la vie début janvier 1997, ne buvant plus ni ne mangeant plus depuis quatre jours, descend dans la chapelle de l’hôpital, et devant le crucifix, fait cette prière : « Si Tu existes, fais que je mange ! » Il retourne dans sa chambre et se met à boire et à manger, au grand étonnement des médecins et infirmières. Il recevra le Baptême, sur sa demande, des mains de Mgr. BRAMBILLA, évêque chargé à Rome du monde de la santé, le 2 février 1997, en donnant ce témoignage : « Nous avons, nous, un dieu lointain. Venant prier ici, j’ai découvert un Dieu-Père, un Dieu qui m’aime et qui est proche de moi ». Haris, devenu Salvatore depuis son Baptême, a vécu dans une Maison d’accueil, appelée en Italie Casa Famiglia, jusqu’à sa mort survenue quelques mois plus tard.

   Tiré du livre : « Je veux mourir vivant »

–          Quand la souffrance s’abat sur quelqu’un comment ne serait-il pas accablé, voire révolté ?

N’y a-t-il as une réponse à cette détresse ?

Seigneur, si telle est ta volonté délivre-moi de cette épreuve.

Rends-moi la santé pour que je puisse bientôt

Retrouver ma famille et reprendre mon travail.

Seigneur, ta volonté est Amour et tu sais…

Tu sais ce qui est bon pour moi et ce qui ne l‘est pas.

Je fais appel à ton amour pour moi et pour les miens ;

Je sais que tu nous aime et que tu veux la vie.

Je m‘abandonne entre tes mains.

Donne-nous aujourd’hui d’accomplir ta volonté.

Noéline FOURNIER.  Accompagnement des Malades.

Mercredi Saint, le 16 avril 2014

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