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Dans l’Évangile de ce jour (Luc 1,46-56), nous retrouvons le Magnificat, ce cantique chanté par la Vierge Marie après l’Annonciation, lorsqu’elle rend visite à sa cousine Elizabeth.

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

Il souligne le lien très fort entre l’Espérance et la Foi pour Marie. Elle qui par son « OUI », humblement se met au service de Dieu et permet ainsi l’accomplissement de la rédemption par son fils Jésus.

Par son « OUI », elle devient Mère de Dieu et Mère de Miséricorde. En effet, son fils Jésus est envoyé par le Père pour être la révélation de la miséricorde de Dieu (cf. Jn 3,16-18). Il est venu non pour condamner, mais pour pardonner, pour faire usage de la miséricorde (cf. Mt 9,13). Et la plus grande miséricorde, c’est, pour lui, d’être au milieu de nous et de nous adresser son appel à venir à Lui et à le reconnaître comme « Fils du Dieu vivant » (cf Mt 16,16). Cette miséricorde atteint sa plénitude par le don de l’Esprit, qui engendre la vie nouvelle et l’appelle.

C’est à Marie que nous confions nos proches, c’est à elle que nous nous confions dans les joies et les épreuves de la vie. C’est à elle que Jésus confie son Église et l’humanité tout entière. Marie partage notre condition humaine, mais n’ayant pas connu le péché par la grâce de Dieu, elle comprend l’homme pécheur et est en mesure de compatir à nos faiblesses. Elle nous aime d’un amour maternel.

Voilà pourquoi elle est du côté de la vérité et partage le fardeau de l’Église dans son rappel des exigences morales à tous et en tout temps.

A quelques jours de la solennité de Noël, rappelons-nous de la grande miséricorde de Dieu envers nous. Faisons nous aussi miséricorde envers nos frères dans le besoin.

Prions

Ô Marie Mère de miséricorde, veille sur nous, afin que l’on ne s’égare pas hors du sentier du bien. Aides-nous à ne pas perde pas la conscience du péché et que grandisse en nous l’espérance en Dieu, « riche en miséricorde »

Amen

Erick BERNON, Laïc – Temps de l’Avent 2015