Prédication disponible en format audio.

Bonjour à Tous.

A regarder les journaux ces derniers temps, je me dis que nous sommes dans un pays en guerre, où les frères se battent entre eux, où l’amour du prochain n’existe plus. Pouvons-nous prétendre croire en Jésus sans obéir à ses commandements ? La Bible nous dit en Jn 14,15 : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ». Comment pouvons-nous demander au Seigneur d’habiter notre cœur tout en tolérant le mal, ce qui est contraire à la loi d’Amour évoqué en Jn 13, 34 : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. ». Le salut vient par la foi, et cette foi implique l’obéissance. Saint Jean nous  dit encore : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. » (1 Jn 4,20). L’amour, est ce qui nous permet de respecter l’autre. C’est ce qui nous pousse à donner notre vie pour l’autre, à nous surpasser. Quand on aime quelqu’un, on ne veut que son bonheur, et c’est ce que Dieu fait pour nous.

L’évangile de ce jour (Mt 7,21.24-27) nous invite à construire notre maison sur le ROC. Vouloir fonder sa vie sur le roc, est une aspiration légitime lorsque nous voulons que quelque chose, auquel on tient, dure, et nous sommes prêts à prendre les moyens, à faire effort, à en payer le prix. Mais sur quelle fondation le Christ nous demande t’il de construire l’édifice de notre vie ? Ne serait-ce pas tout simplement l’obéissance à ses enseignements ? Si on écoute et si on met en pratique les enseignements du Christ, notre vie engendrera la vertu. Le père FABRE nous dit que ce qui nous établit sur le roc de notre humanité est ce qui nous maintient, régulièrement, dans le partage, dans l’ouverture à l’autre. Et pour cela, nul besoin de faire de grandes choses, mais il suffit de veiller à maintenir doucement son cœur ouvert, ouvert à l’autre. C’est bien ce que notre pays, la douce France, essaie de vivre prise entre une économie débridée qui l’épuise, des bouffées de violences extrêmes qui risquent de la tétaniser. Avoir le cœur ouvert, c’est ce qui permet de sourire à l’enfant, de plaisanter avec la personne âgée, d’encourager le collègue, d’accueillir l’inconnu, de se réjouir à la table familiale, de refaire alliance avec les amis de passage, d’être attentif à l’inconnu que l’on croise, de se recevoir aussi soi-même… de goûter doucement ce qui se donne doucement, de pouvoir s’en réjouir, de dire merci aux autres et à son Dieu.

 

Prions :

Seigneur, ouvre mon cœur à l’accueil de l’autre, au partage fraternel. Que ton amour nous aide à bâtir ensemble sur le roc de notre commune humanité. Rends nous capable de résister aux intempéries de la violence

Erick BERNON, laic.

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