Prédication disponible en format audio.

L’espérance nous oriente vers la vie éternelle, notre espérance est pleine d’immortalité (Sg 3,4), remplie d’amour infini. Notre espérance est d’aller vers ce moment où, nous le savons, lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’Il est. (1 Jn 3, 1-2).

Cette espérance ne peut nous décevoir !

Le pape François nous dit que « l’espérance est un peu comme le levain qui fait dilater l’âme ; il y a des moments difficiles dans la vie, mais avec l’espérance, l’âme avance et regarde ce qui nous attend. Nous avançons, revêtus de la cuirasse de la foi et de l’amour, avec le casque de l’espérance du salut. » (1Th 5,8).

Avec l’espérance, l’âme avance. L’espérance donne un sens à notre vie, nous fait regarder vers ce qui nous attend, dans une direction vers laquelle nous sommes attirés. C’est la direction de l’amour infini, de la joie éternelle, celle de la vie éternelle.

 

L’espérance est un mouvement permanent vers la promesse de Dieu, vers Jésus, qui nous mène au père. En effet, l’espérance, est un instrument de notre transformation intérieure. Avec l’espérance, de la gloire de Dieu, nous sommes pleins de confiance (2 Cor 3, 12). L’espérance nous rend plus combatifs.

L’espérance nous fait entrer dans l’action. Espérer c’est commencer des actes afin de posséder ce que l’on espère. L’espérance est un mouvement permanent, car Dieu a formé pour nous des projets de bonheur, un avenir plein d’espérance. (Jr 29, 11). Je suis le Seigneur et ceux qui mettent leur espoir en moi ne seront pas déçus (Es 49, 23), voilà ce qui nous donne la force d’espérer.  Voilà ce qui nous fait nous lever et avancer.

L’espérance est dynamique. Elle nous mobilise. Elle nous fait avancer sans découragement.

Vivre dans l’espérance, quelques soient les circonstances.

L’espérance ne se préoccupe pas de nos chutes.

L’espérance ne se préoccupe pas de nos échecs.

L’espérance ne se préoccupe pas de nos difficultés.

L’espérance se définit par son mouvement vers cette promesse, je verrai mon défenseur. L’espérance se définit par ce mouvement qui nous tend vers le ciel, remplis de cette certitude, je sais que mon rédempteur est vivant, je sais qu’Il a souffert, qu’Il est mort et ressuscité pour que je puisse, moi aussi ressusciter d’entre les morts.

L’espérance ne nous demande par la perfection, mais elle est cet élan, qui nous fait nous détourner de ce que nous avons réussi ou raté, pour nous tourner sans crainte vers ce qui vient.

C’est cet élan qui fait dire à saint Paul « Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. » (Ph 3, 12-14)

Nous avons tous les dispositions de courir vers ce but, détournons nous de ce qui freine cette course vers le salut. « Or l’espérance ne nous déçoit pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5, 5). Nous avons en nous l’amour de Dieu, répandu dans nos cœurs.

 

Ce don, d’amour, nous garantit la pleine réalisation de l’espérance.

Détournons-nous des échecs, des ratés, des chutes… Marchons dans la même direction nous dit l’apôtre. (Ph 3,  16).

L’espérance ne déçoit pas, elle est mouvement, course, marche vers notre vocation céleste.

Prions avec ce chant

Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur,
tu auras les yeux levés.
Alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu.

Si la colère t’a fait crier justice pour tous,
tu auras le cœur blessé.
Alors tu pourras lutter avec les opprimés.

Si la misère t’a fait chercher aux nuits de la faim,
tu auras le cœur ouvert.
Alors tu pourras donner le pain de pauvreté.

Si la souffrance t’a fait pleurer des larmes de sang,
tu auras les yeux lavés.
Alors tu pourras prier avec ton frère en croix.

Si l’abondance t’a fait mendier un peu d’amitié,
tu auras les mains tendues.
Alors tu pourras brûler l’argent de tes prisons.

Si la faiblesse t’a fait tomber au bord du chemin,
tu sauras ouvrir tes bras.
Alors tu pourras danser au rythme du pardon.

Si la tristesse t’a fait douter au soir d’abandon,
tu sauras porter ta croix.
Alors tu pourras mourir au pas de l’homme-Dieu.

Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur,
tu auras les yeux levés.
Alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu.

Texte : Michel Scouarnec

Jeudi de la deuxième semaine de Carême – 17 mars 2022 – Gabrielle Grondin, laïc

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