Prédication disponible en format audio.

Bonjour à nos frères et Sœurs en Christ qui nous suivent sur le Facebook et le site de jevismafoi.com, sans oublier les auditeurs et auditrices de radio Arc en Ciel. Avant de commencer, nous demandons à Dieu de nous envoyer son Esprit Saint afin de nous aider à bien méditer, à ouvrir nos yeux et nos oreilles de chair pour que nous puissions accueillir sa Parole sous le regard de la foi.

La méditation :

Les lectures et l’Evangile du jour nous parlent de deux évènements qui peuvent à nos yeux de chair s’opposer : la montée en gloire sous les acclamations de la foule et puis la passion du Christ.

Aujourd’hui, les églises sont pleines, la joie est présente sur les visages. La fête des Rameaux est par excellence la fête de la joie. Nous sommes venus nombreux comme pour la foule de l’époque avec nos branches de rameaux ou autres, acclamer notre Seigneur Jésus Christ qui monte vers Jérusalem, la ville où doit être sacré roi le successeur de David. C’est un moment important et plein d’espérance dans le contexte biblique d’il y a 2000 ans. Un peuple qui entrevoit une libération face à l’oppresseur romain, un avenir meilleur.

Tout est fait de manière providentielle nous dit l’évangéliste. L’âne est bien présent à l’endroit indiqué par Jésus et ses propriétaires ne s’opposent pas à son emprunt par les deux disciples. Les propriétaires étaient surement eux aussi des disciples car ils répondent aux besoins du « Seigneur ». Jésus choisit de faire son entrée à Jérusalem sur un âne, animal utilisé par les personnes importantes à cette époque.

Cela donne ainsi à cette scène un caractère royal et replace cet évènement dans l’annonce prophétique de Zacharie : « Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse. » Za 9,9. On voit ici que la logique de Dieu est à l’inverse de la logique humaine. Nous les hommes, nous verrions plutôt un sauveur qui serait né dans une famille royale et non dans une pauvre étable. Une entrée royale sur un fier destrier, un cheval puissant et imposant. Et là, c’est tout l’inverse, l’humilité de Dieu est à l’œuvre.

A mesure que Jésus avançait, les gens déposaient leurs manteaux sur le chemin. Ces gestes ont la même signification que le tapis rouge que de nos jours on déroule devant des gens importants. C’est la joie qui prévaut en ce jour des rameaux… Nous pouvons remarquer que face à cette joie, quelques pharisiens demandent à Jésus de réprimer la foule qui l’acclame.

La fête sera de courte durée et l’Evangile de ce jour contraste avec cette joie exubérante. Il s’agit de la passion du Christ. Jésus va être trahi par un de ses disciples, un parmi les douze qui lui sont les plus proches. « Et cependant, voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table » (Lc 22,21). Suite à cette annonce l’évangile nous dit : « Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela. Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ? » (Lc 22, 23-24). Etonnante réaction que de se demander lequel est le plus grand en pareille situation.

Jésus va être arrêté, jugé, flagellé, renié et souffrir sa passion librement. Il est possible que parmi ceux qui l’acclamaient lors de sa montée en gloire vers Jérusalem, il y en ait qui seront parmi ceux qui l’accuseront quelques jours après. Cela montre juste l’inconstance humaine, le manque de foi, le manque de fidélité. L’apôtre Pierre dira : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. » (Lc 22,33). Même lui à qui seront remises les clés du royaume de Dieu faillira à sa parole.

Mais, parmi ceux qui l’acclamaient, il y en a qui deviendront des disciples, qui feront preuve d’une vraie fidélité à ce qu’ils auront vu et entendu tout au long du ministère de Jésus sur la terre. Jésus a été fidèle à ce qu’ont annoncé les prophètes, il a été fidèle aux écritures et par-dessus tout à la volonté de son Père qui l’a invité à révéler jusqu’au bout à quel point Dieu est Amour, et qu’il n’est qu’Amour… Ainsi, il ne s’est pas dérobé à sa passion, il s’est livré entre les mains des pécheurs et leur a manifesté jusqu’au bout sa miséricorde et sa compassion : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34).

La liturgie de l’Eglise nous rappelle aujourd’hui, par cette fête des Rameaux, la joie que procure l’espérance, l’espérance qui est au fondement de notre foi chrétienne. C’est par la Miséricorde qu’un jour nous pourrons vivre de nouveau auprès de celui qui n’est qu’Amour. Aussi, ayons l’espérance en cette fidélité de l’Amour du Christ pour nous, pécheurs…

Prions :

O Dieu tout puissant, apprend-nous à être fidèles comme toi tu es fidèle de toute éternité dans ton Amour pour nous qui sommes si souvent infidèles. Aide-nous à toujours être éveillés et à prier même si cela n’est pas facile. Que nos cœurs s’ouvrent à la miséricorde envers nos frères et nos sœurs qui sont à ton image et ressemblance. Nous te prions aussi pour ceux qui ne sont pas libres, qui sont malades, qui souffrent et spécialement pour nos frères et sœurs d’Ukraine et de Russie. Que la paix emplisse nos cœurs.

 

Bonne semaine sainte à tous.

Dimanche des Rameaux et de la Passion – 10 avril 2022 – Erick BERNON, laïc

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