Prédication disponible en format audio.

Bonjour à tous ceux et celles qui nous suivent sur le Facebook et le site de jevismafoi.com, sans oublier les auditeurs et auditrices de radio Arc en Ciel. Avant de commencer, nous demandons à Dieu de nous envoyer son Esprit Saint afin de nous aider à bien méditer, à ouvrir nos yeux et nos oreilles de chair pour que nous puissions accueillir sa Parole sous le regard de la foi.

La méditation :

« Si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort » … Cette parole de Jésus, qui nous renvoie à l’espérance de la Vie Eternelle, provoque chez les juifs une réaction dubitative voire hostile !

 Pour confondre Jésus, ils se réfèrent notamment à Abraham, mort depuis longtemps, avec qui Dieu avait fait Alliance, ainsi qu’aux prophètes … Jésus se croirait-il plus grand qu’Abraham ? Oui, il l’est, lui l’Alliance Nouvelle et Eternelle, le Fils de Dieu, le Verbe incarné… Mais il y a comme un aveuglement de la part de ses auditeurs et ils se braquent face à cette parole pourtant pleine d’espérance nouvelle… Avouons-le cependant, leur attitude est compréhensible. Nous pourrions être tentés de dire que si nous étions à leur place, nous n’aurions pas réagi de la sorte et nous aurions eu immédiatement foi en la parole de Jésus…. Mais aujourd’hui que nous entendons cette parole, sommes-nous certains de l’accueillir avec foi et de laisser l’espérance qu’elle suscite, nous habiter ? Il faut reconnaître que face à la mort, nous sommes bien souvent déroutés et abattus. Qu’il s’agisse de notre propre mort à venir ou de celle de nos proches.  La promesse de la Vie Eternelle, nous l’entendons, mais celle-ci n’est pas palpable et de fait nous échappe. Dans la tristesse ou la peur de partir, l’espérance peut s’éloigner et laisser place à une sorte de résignation face à la fatalité. Et cela aussi est compréhensible ! Comment donc espérer, lorsque tout semble fini ? Sainte Catherine de Sienne au 14ème siècle, laïque dominicaine et docteur de l’Eglise nous dit : « C’est à la lumière de la foi que j’espère… »  Il s’agit donc bien dans un premier temps de croire en ce que nous dit le Christ, et de le croire vraiment !

Illustration : Christ in Limbo de Fra Angelico

Illustration : Christ in Limbo de Fra Angelico

 

Cette parole donnée aux juifs il y a 2000 ans est toujours actuelle, elle demeure, et l’appel à l’espérance de la vie éternelle se fait toujours retentissant à chaque fois que nous sommes en face de la mort. Cette parole veut féconder la terre de notre cœur, afin que celle-ci porte les fruits de la joie ! Car celui qui est dans l’espérance est habité par une joie inaltérable ! Face à l’angoisse, la tristesse, ou le manque, notre foi nous permet d’opposer l’espérance de la Vie Eternelle, qui nous ouvre les portes d’un bonheur sans fin : celui de connaître Dieu qui est Amour et Vie, celui de retrouver en Jésus, à chaque Eucharistie, tous ceux qui nous sont chers, et enfin, celui de nous retrouver nous aussi, un jour, pleinement en Dieu. Si Jésus s’est incarné, est mort et ressuscité, c’est pour qu’en lui nous ayons la Vie Eternelle. Saint Paul nous dit « le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Evangile. » (2 Tm 1,10). Que notre foi en la Parole de Jésus, éclaire notre espérance et nous fasse avancer sur la voie de cette vie, le cœur rempli de joie, car nous verrons un jour celui que notre cœur aime, celui qui demeure pour toujours et nous fait demeurer en lui pour toujours. Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, tout passe, Dieu seul demeure. » N’ayons plus peur, espérons en celui qui est la Vie !

Prions :

Seigneur donne-nous de t’aimer toujours plus, pour que nous puissions garder ta Parole, toi qui as dit « si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole » (Jn 14,23). Ainsi, nous pourrons dès aujourd’hui non seulement goûter à la joie qui jaillit de l’espérance, mais aussi en témoigner, et la transmettre à ceux qui sont traversés par l’épreuve douloureuse de la mort. Oui, Seigneur que ta grâce se fasse torrent en nos âmes, pour qu’à la suite de tous ceux qui espèrent, nous puissions exulter de joie en toi, notre Dieu et notre Sauveur !

Le jeudi de la 5ème semaine de Carême – 7 avril- Erick BERNON, laïc

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