Prédication disponible en format audio.

« Ils reviendront ceux que le Seigneur a rachetés. Ils arriveront à Sion avec des cris de joie. Sur leurs visages, une joie sans limite ! Allégresse et joie viendront à leur rencontre, tristesse et plainte s’enfuiront. » Livre du prophète Isaïe, chapitre 35, verset 10

« Qu’il est beau, s’enthousiasmait un jour le Père Xavier Léon- Dufour, de vivre avec cette certitude ancrée au tréfonds de l’âme : la venue du Fils de Dieu est source d’un renouveau profond pour toute notre humanité. » La prophétie d’Isaïe, que nous lisons ce jour, est là pour nous rappeler que la venue du Christ à la fin des temps aura des répercussions, non seulement sur les personnes, mais sur l’environnement lui-même. Que lisons-nous en effet sous la plume de saint Paul ? « Maintenant encore la création entière gémit et souffre comme une femme qui accouche. Mais pas seulement la création : nous qui avons déjà l’Esprit Saint comme première part des dons de Dieu, nous gémissons aussi intérieurement en attendant que Dieu fasse de nous ses enfants et nous accorde une délivrance totale. » (Romains 8, 22)

J’aime beaucoup –pas vous ?- que saint Paul utilise l’exemple de l’enfantement   plutôt que celui d’une destruction, dans lequel se délectent les écrits mortifères sur la fin du monde. Vainqueur du péché, capable de contrer toute paralysie –la guérison du paralysé dans l’évangile de saint Luc (Lc  5, 17-26) en est un éclatante illustration- le Christ Jésus constitue, selon l’enseignement de Vatican II, le terme de l’histoire humaine. Il est le point vers lequel convergent les désirs de l’histoire et de la civilisation. Il est le centre du genre humain, la joie de tous les cœurs fidèles et la plénitude de leurs aspirations. « Sous les forces de [son] amour, ce sont les fragments du monde qui se recherchent pour que le Monde arrive, a pu écrire à bon escient Pierre Teilhard de Chardin (Le Phénomène humain).

Avec tous les changements, bien des choses demeurent qui ont leur fondement dans le Christ Jésus, le même hier, aujourd’hui et à jamais. Lumière qui éclaire le mystère de l’homme, Il aide le genre humain à « découvrir la solution des problèmes majeurs de notre temps. » (Gaudium et spes, l’Eglise dans le monde de ce temps, n° 10). Devant cette perspective d‘un avenir si plein de promesses, en dépit des laideurs et des malheurs de ce monde, gardons le cœur rempli de joie et d’allégresse.

Pour aller plus loin avec la parole

« Ô toi, l’au-delà de tout, n’est-ce pas là  tout ce qu’on peut chanter de toi ? Quelle hymne te dira, quel langage ? Aucun mot ne t’exprime. A quoi l’esprit s’attachera-t-il ? Tu dépasses toute intelligence. Seul, tu es indicible, car tout ce qui se dit est sorti de toi. » (Liturgie des heures, vol. 3, p. 554)

Diacre Jean-Marie Armand – Temps de l’Avent, 7 décembre 2015