Prédication disponible en format audio.

ISAIE 49, 8-              15  PSAUME 144            EVANGILE SELON SAINT  JEAN 5, 17-30

       Frères et sœurs  ce verset du psaume 144 que nous méditons à la messe nous fait penser à tous ceux qui sont accablés par les épreuves par exemple en Ukraine dans la ville de MARIOUPOL où l’on  compte  plus de 5 000 morts. Que de peines et de larmes !

           Nous avons connu la mort d’un parent, d’un ami et leur disparition laisse un grand vide dans notre vie.

Comment continuer à vivre sans leur regard, sans leur parler… sans leur amour ?

Comment  avoir confiance en l’avenir quand  tant de mauvaises nouvelles  nous écrasent ? La situation économique   nous inquiète avec son cortège de mauvaises nouvelles: flambées de prix des légumes,  des denrées alimentaires,  hausse du carburant, du gaz….    Nous sortons de la crise COVID et nous sommes dans une guerre  qui est au loin mais dont les retombées se font sentir  déjà dans notre île. Devrons-nous connaître  à nouveau  les confinements et les couvre-feux  ?

          Comment êtres des porteurs d’espérance ? 

La Parole de Dieu de ce jour  est là pour nous sortir de nos découragements, de notre désespoir.

Le prophète Isaïe fait partie de ces messagers d’espérance que le Seigneur mets sur notre route vers Pâques.

Au milieu de notre deuil, de notre déprime, de nos « ras-le-bol » il nous  rappelle que notre Dieu est plein de       compassion: « lui, plein de compassion, les guidera, les conduira  vers les eaux vives » ( Isaïe 49, 10) et encore « car le Seigneur console son peuple; de ses pauvres, il a compassion. ( Isaïe 49, 13). Voila un super encouragement .

En Ukraine plus de 6 000 prêtres et religieuses  sont restés  pour donner refuge, nourriture, soigner les blessés, soutenir spirituellement et administrer des sacrements.  Des milliers d’ukrainiens sont allés se réfugier dans les     locaux des paroisses ; l’Église les accueille et les nourrit,  offre un endroit pour dormir et se laver ainsi qu’un soutien spirituel.

Un obus a atteint la résidence de l’évêque de Kharkov, personne n’a été blessé et ils  continuent  à préparer des repas qui sont portés  aux sinistrés dans deux stations de métro proches.  Dans le diocèse de Kiev, la capitale, les            supermarchés sont vides; il manque du pain et de l’eau; l’évêque auxiliaire s’occupe de l’envoi du nécessaire, voir aide à charger les véhicules avec lesquels les vivres  sont  distribués. Un séminaire a accueilli des femmes et des   enfants, environ 160, et deux collèges catholiques sont devenus des dortoirs. Séminaristes et bénévoles s’en          occupent .Ces nouvelles ne sont pas diffusées dans les journaux.

  En ce temps de carême, nos paroisses proposent de multiples initiatives pour prier :  chemin de croix,  24H00  pour Dieu, groupes de quartiers, repas bol de riz, formations bibliques ….nous avons la joie de revoir de nombreux paroissiens  qui reviennent après plus de deux ans  d’absence.   Il faut signaler  aussi le travail formidable des légionnaires de Marie, des  membres des équipes du rosaire qui vont dans les familles pour écouter, réconforter  des gramounes  qui vivent seuls, ceux qui sont malades ou porteurs d’un handicap. C’est  l’Evangile    qui continue de s’écrire au milieu de nous avec des hommes et de femmes  qui sont les témoins d’un  Dieu qui est proche de ceux  qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité  ( psaume 144 , 18).

  Au milieu de tout ce qui nous accable, Jésus nous dit « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre » (Jean  5,18).  Le Seigneur nous  manifeste  sa compassion à travers des  bénévoles  de nos paroisses qui donnent de leur temps pour  consoler  les accablés.   

Reconnaissons l’œuvre de Dieu  à travers la bienveillance et l’empathie de  fidèles  qui accompagnent les     familles en deuil  à travers les « équipes Espérance » de certaines paroisses . Ces équipes vont  prier dans les veillées mortuaires, elles sont présentes lors de la célébration des obsèques à l’église.  Elles  prient encore avec les familles lors de la « prière  des huit jours » dans la maison du défunt . 

 Je suis aussi admiratif  devant de la disponibilité et  la délicatesse de l’équipe du Centre Funéraire de la Ligne Paradis à Saint-Pierre.  Tous les jours ils sont au contact de familles qui sont là  pour la veillée  et pour la  célébration des obsèques de leur défunt. Les familles  sont accompagnées dans leurs démarches administratives. Les responsables  du centre funéraire  se chargent même de trouver un prêtre ou un diacre dans les paroisses pour que la célébration quand la bénédiction a lieu  au Centre Funéraire en raison de l’incinération .

Encourageons aussi les équipes d’aumônerie des hôpitaux qui  visitent les malades de chambre en chambre ou encore ceux qui sont dans les équipes de l’aumônerie des prisons.  A travers ces bénévoles, le  Seigneur réconforte   ceux qui sont accablées par la maladie ou la privation de liberté.  

Jésus nous dit : « Je ne cherche pas à faire ma volonté mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 5, 30). La volonté du Père c’est qu’aucun de ses enfants ne se perde.

Redisons-lui notre merci pour sa présence dans les  cyclones de notre vie et chantons: le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurai-je crainte.  Le Seigneur est le rempart de ma vie : devant qui tremblerai-je ?

 ENSEMBLE PRIONS : Donne-moi la force de te chercher (Saint Augustin + 430 )

Autant que je l’ai pu,
autant que tu m’en as donné de le pouvoir,
je t’ai cherché.
J’ai désiré voir par l’intelligence
ce que je croyais,
j’ai beaucoup étudié et beaucoup peiné.
Seigneur, mon Dieu,
mon unique espérance,
exauce-moi,
de peur que par lassitude
je ne veuille plus te chercher.
Mais fais que toujours
je cherche ardemment ta face
Donne-moi la force de te chercher,
toi qui m’as fait te trouver
et qui m’as donné l’espoir
de te trouver de plus en plus.
Devant toi est ma force,
devant toi est ma faiblesse.
Garde ma force, guéris ma faiblesse.
Devant toi est ma science,
devant toi est mon ignorance.
Là où tu m’as ouvert,
accueille-moi quand je veux entrer ;
là où tu m’as fermé,
ouvre-moi quand je viens frapper.
Que ce soit de toi que je me souvienne,
toi que je comprenne,
toi que j’aime.
Augmente en moi ces trois dons,
jusqu’à ce que tu m’aies réformé tout entier.

Mercredi  de la quatrième semaine de Carême – 30 mars 2022 – Père Lilian PAYET

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