Prédication disponible en format audio.

Dans l’Evangile de Marc, le premier appel de  Jésus est celui de la conversion : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15).

La conversion est le travail de toute une vie, elle ne s’effectue pas une fois pour toute. Celui qui annonce le Kérygme doit chaque jour conformer sa vie à sa condition d’enfant de Dieu pour que les germes de la résurrection grandissent un peu plus chaque jour dans son existence.

tumblr_inline_n4jserWaNN1szgea8

De l’exhortation du pape François, nous pouvons retenir deux appels à la conversion dans notre annonce du Kérygme : le refus de « l’acédie paralysante » (n°81), ce dégoût pour la mission pour retrouver la joie de l’Evangile et celui du pessimisme dont le pape ne manque pas de souligner : «  Une des plus sérieuses tentations qui étouffent la ferveur et l’audace est le sens de l’échec, qui nous transforment en pessimistes mécontents et déçus au visage assombri » (n°85). Il faut alors « avancer sans se tenir pour battu » (ibid.) nous dit le pape en s’appuyant sur la grâce de Dieu. Il ne faut pas nous laisser « voler l’espérance ! » (n°86).

Par ailleurs, l’annonce du Kérygme nous amène à accompagner des personnes sur le chemin de la foi. Le pape nous appelle là encore à la conversion quand il s’agit de « corriger et d’aider à grandir une personne » (n°172). L’accompagnateur doit avoir toujours le souci d’aider la personne à se relever pour repartir sur le chemin de l’Evangile sans jugement, sans fatalisme, sans pusillanimité (ibid.) Le pape ne manque pas de citer l’Evangile de Luc comme un appel à changer notre regard sur l’autre ; adopter un regard de bienveillance : « Montrez-vous compatissants comme votre Père est compatissant. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis. Donnez et l’on vous donnera… De la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous en retour »  (Lc 6, 36-38) » (cf. n°179). Le pardon, la compassion, la bienveillance des chemins où nous sommes appelés sans cesse à nous convertir. Une manière d’y parvenir est de se rappeler que chacun d’entre nous est lui-même pardonné et aimé de Dieu.

Père Rodolphe EMARD

Vendredi de la 5ème semaine de Carême, le 25 avril 2014

Votre email ne sera pas publié. Les champs obligatoires sont marqués *

*