En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Evangile selon saint Matthieu, chapitre 25, verset 40

La méditation

Je m’émerveillerai toujours de ces mots du Cardinal Godfried Danneels prononcés un soir d’hiver du carême 1979 : « Ma richesse, c’est le cri du pauvre qui me rappelle ma faiblesse ; ma force, c’est son amour qui m’interpelle pour un monde meilleur ». L’affable Bonhomme de Malines ne croyait pas si bien dire.

Un « monde meilleur ». Qu’est-ce à dire ? Ne nous contentons pas de conceptions naïves et abstraites. Et encore moins de réalités inatteignables. Travaillons à la réalisation des aspirations des hommes d’aujourd’hui remarquablement décrites par le Vénérable Paul VI : « être affranchis de la misère, trouver plus sûrement leur subsistance, leur santé, un emploi stable ; participer davantage aux responsabilités, hors de toute oppression, à l’abri des situations qui offensent leur dignité d’homme ; être plus instruits ; en un mot, faire, connaître, et avoir plus, pour être plus » (Lett. enc. Populorum progressio, 26 mars 1967, n. 6).

Sommes-nous les artisans d’un monde qui ne peut progresser si l’attention première n’est pas dirigée vers la personne faible et sans défense ? Si la promotion de cette personne n’est pas intégrale dans toutes ses dimensions, y compris la dimension spirituelle ? Si personne n’est délaissé : pauvres, malades, prisonniers, étrangers ? Pour « faire taire le scandale de la pauvreté dans ses diverses dimensions », comme nous y invite le Pape François.

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Lutter de toutes nos forces pour que les pauvres et les déshérités ne soient pas des pions sur l’échiquier de notre humanité. Voilà notre combat. Ne courrons pas derrière d’impossibles chimères. Agissons, selon nos compétences et nos possibilités, pour créer ce « monde meilleur » d’amour, d’acceptation, et non de rejet, de l’autre. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits… ».

Pour aller plus loin avec la Parole  

Quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles, et tu seras heureux parce qu’ils n’ont pas de quoi te rendre : en effet, cela te sera rendu à la résurrection des justes. Evangile selon saint Luc, chapitre 14, verset 13-14

Diacre Jean-Marie Armand

Chemin de Carême, le 21 mars 2014

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