Prédication disponible en format audio.

Quelle place faisons-nous à Jésus dans notre cœur et notre vie ? A l’image de la foule et des pharisiens de l’évangile de ce jour doutons-nous de lui, de ses dires et de sa Parole ? Cherchons-nous à connaître l’inconnu ou le jugeons-nous rapidement ?

            Mes chères sœurs et mes chers frères, je vous avouerai qu’à de nombreuses reprises j’ai déjà porté un jugement rapide sur mon prochain sans m’intéresser à son histoire, à sa personne. Le livre du deutéronome (Deut 1,17) nous apprend : « Ne favorisez personne dans un jugement ; écoutez avec impartialité les gens simples et les personnages importants ». Pourtant, tout comme les pharisiens, par orgueil, certains de détenir le savoir, on balaie d’un revers de main toute possibilité de confrontation empêchant ainsi tout dialogue, tout rapprochement, tout changement pour l’autre et pour nous même, toute possibilité de grandir. Là commence la division avec Dieu. Comment changer et se rapprocher de Dieu ? Comment grandir quand le libre arbitre n’est pas permis, quand la confrontation d’idées est bafouée ?

            Grandir c’est penser par soi même. C’est accueillir une parole et la faire sienne, et non pas appliquer une loi par principe quitte à ne pas être en accord avec la pensée majoritaire comme Jésus lorsqu’Il mange avec des publicains ou qu’Il guérit le jour du Sabbat.

            Grandir c’est consentir à des sacrifices pour prendre le risque d’un chemin nouveau comme Elisée en quittant son champ pour suivre Elie (1R 19,20-21), ou Jacques et Jean laissant leur Père et leur travail pour suivre Jésus (Marc 1,19).

            Grandir c’est devenir grand. C’est s’élever de sa condition pour se découvrir, pour s’émanciper et faire éclore nos dons enfouis. Grandir c’est croire que nos qualités serviront à un projet merveilleux car l’homme à l’image de Dieu ne souhaite qu’une chose : espérer que demain le monde sera plus juste, meilleur, plus chaleureux.

            Ce demain, c’est le Christ qui l’offre quand il dit « Celui qui croit en moi ; des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur » (Jean 7,38). Croire en Jésus, grandir avec lui comme tuteur, c’est permettre à la vie d’être chaleureuse et rayonnante pour notre prochain et nous même. Rappelons-nous notre mère Marie qui a cru en l’Ange Gabriel. Elle s’est laissée envahir par sa parole divine; et de son corps a jailli la Vie.

            Marie avec sa Foi entière et sincère est la première en chemin sur les pas du Christ, elle est notre avocate auprès de notre Seigneur. Demandons-lui de prier Jésus pour que nous soyons au diapason de son cœur.

Je vous propose à cette fin de prier un angélus un peu revisité.

L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie,

Et elle conçut du Saint Esprit.

Je vous salue Marie, pleine de Grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, et spécialement pour ceux qui ont perdu toute espérance et foi, maintenant et à l’heure de notre mort.

Voici la servante du Seigneur,

Qu’il me soit fait selon ta Parole.

Je vous salue Marie, pleine de Grâce……

Et le Verbe s’est fait chair,

Et Il a habité parmi nous.

Je vous salue Marie, pleine de Grâce……

Priez pour nous Sainte Mère de Dieu afin que ton fils raffermisse notre foi et notre espérance, et qu’ainsi nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Prions : Que ta Grâce Seigneur se répande en nos cœurs. Par le message de l’ange Gabriel tu nous as fait connaître l’incarnation de ton fils Bien aimé. Conduis-nous par sa passion et par sa croix à la Gloire de la résurrection. Par Jésus le Christ notre Seigneur.

                                               Amen

Samedi de la quatrième semaine de Carême – 2 avril 2022 – Pascal RIPOLL, laïc

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