Prédication disponible en format audio.

« Ce n’est pas en me disant : « Seigneur, Seigneur ! »

                                          qu’on entrera dans le Royaume des Cieux,

                                                         mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est au Cieux. »

 

              Arrivé au petit séminaire, Raymond conquiert bien vite son monde par la bonté et la douceur d’un cœur toujours prêt à servir ses frères et son Seigneur.

Ses prouesses en mathématiques et en sciences physiques forcent l’admiration de ses camarades et de ses professeurs. « Quel dommage que ce garçon se destine à la prêtrise, alors qu’il a tant de dons ! » déplore l’un d’eux perplexe.

            Le soir du 4 septembre 1910, au pied de l’autel de la Vierge, Raymond devient Frère Maximilien. Le voilà revêtu de la bure franciscaine, ceint de cette corde rugueuse dont les trois nœuds rappellent les trois vœux évangéliques d’obéissance, de pauvreté et de chasteté qu’il prononcera le 5 septembre 1911.

            « La vie religieuse n’est autre que la réponse à l’amour de Jésus par un amour qui s’élance au-delà de tout jusqu’à l’amour de la Croix. »

            On a alors coutume d’envoyer les meilleurs éléments poursuivre leurs études dans la Ville Éternelle. Frère Maximilien débarque donc à Rome, le 30 Octobre 1912.

Il est sous le charme, plongé au cœur même de la chrétienté où convergent les chrétiens du monde entier. Il visitera trois fois la Basilique Saint-Pierre la première semaine. Il suit des cours de philosophie et de mathématiques à l’Université Grégorienne des Jésuites.

            Frère Maximilien sait bien que sans l’écoute de la Parole de Dieu, son action peut virer à l’activisme vain. Ainsi veille-t-il toujours à la prière. Ses amis ne sont pas dupes qui le surprennent souvent à la chapelle, caché derrière le maître-autel.

Au Collège séraphique international de Rome, où il habite, le bruit  finit même par courir qu’un saint vit dans ses murs…  Un Frère Italien dira de lui :

            « L’amour que Maximilien portait à son prochain était digne de celui que prêche l’Évangile (…) Son amour pour Marie et pour l’Eucharistie atteignait les fibres les plus profondes de son cœur, qu’il avait immense. Avant ou après chaque heure de cours, il rendait visite à Jésus dans le Tabernacle. »

            Le recteur et le confesseur de Saint Pie X, le Père Stéphane Ignudi, note, le 23 juillet 1919 :

            « Maximilien KOLBE, province de Galicie. Arrivé le 29 octobre 1912, ordonné prêtre le 28 avril 1918. Doctorat de philosophie de l’Université grégorienne, doctorat de théologie de notre Collège le 22 juillet 1919. Un jeune saint. »

            Frère Maximilien est attaché à la sainte obéissance. Il ne saurait rien entreprendre sans l’approbation de ses supérieurs. Car, à travers eux, c’est Dieu qui parle –« Celui qui vous écoute, m’écoute » (Lc 10-16) – donc aussi la Vierge Marie dont la volonté est unie à celle de Dieu.

             « L’obéissance seule est le critère absolu de la volonté de Dieu », explique-t-il, donc de celle de l’Immaculée ».

Cette ligne de conduite, il la tiendra toute sa vie et en fera la matière principale de ses enseignements et de ses écrits. Elle apparaît déjà limpide et radicale, dans les vœux qu’il adresse à sa mère le jour de Pâques 1914 :

 

                       « Je ne vous souhaiterai, maman, ni la santé, ni la prospérité. Pourquoi ?

 Parce que je voudrais vous souhaiter mieux que cela, quelque chose de tellement bon que Dieu lui-même ne saurait vous souhaiter de mieux : qu’en toutes choses la volonté de ce très bon Père se fasse en vous ! »

           

            Le 1er novembre 1914, jour de la Toussaint, le franciscain fait ses Vœux Perpétuels et devient Frère Maximilien-Marie. Entre temps, la guerre éclate.

 

            Coup de grâce, un matin de janvier 1917. Dans la chapelle du Collège séraphique, à l’heure de l’oraison communautaire, Frère Maximilien-Marie entend le récit de la conversion d’Alphonse RATISBONNE.

C’était ici même, à Rome, il y a soixante-quinze ans. Dans l’église Santa Andréa delle Fratte pour être plus précis. Tout était parti d’un audacieux défi lancé par un certain Théodore à ce juif français, athée : porter la médaille miraculeuse de la rue du Bac et réciter une prière à Marie chaque jour.

            Alors que la Grande Guerre connaît ses derniers soubresauts, le Père KOLBE célèbre sa première messe à l’autel de l’église Santa Andrea delle Fratte où

Notre Dame est apparue à RATISBONNE ;

            Dans sa poche, un petit carnet où il a griffonné quatre-vingt trois intentions, dont celle-ci : « Pour l’amour, jusqu’au sacrifice de la vie ».

            La sainteté à l’état brut. En préparant son ordination célébrée la veille,

le 28 avril 1918, le franciscain s’était donné justement la sainteté comme horizon :

            « Maximilien, sois saint, si les autres y ont réussi, pourquoi ne le pourrais-tu pas toi aussi ? Si tu le crois, si tu le désires, avec l’aide de Dieu tu pourras encore devenir saint. Oui, tu le peux, tu le peux. »

            En juillet 1919, la guerre terminée, on lui demande de revenir en Pologne.

            Sur les 10 217 prêtres que  le pays comptaient avant la guerre, 3 646 d’entre eux seront envoyés dans les camps de concentration et 2 647 y trouveront la mort.

            Sa charité, immense,  n’est pas réservée à ses frères spirituels, proches ou lointains. Dans les jours sombres de 1940, plus de trois milles réfugiés vont chercher abri dans la Cité de l’Immaculée. Et bien sûr, nombre de blessés, soldats et civils,

qui viennent se faire soigner.

            Le Père KOLBE pourrait écouter la voix de la sagesse humaine et donc fermer, par sécurité les portes de son couvent. Mais celles-ci restent ouvertes. Il prend soin de chacun, corps, âme et cœur.

            Tout ce petit monde, victime de la haine, fête Noël 1939 dans les larmes et dans la joie. Après la messe solennelle dans la petite chapelle, le Père KOLBE s’est même fait un point d’honneur d’offrir des cadeaux aux enfants !

Et le 1er janvier 1940, il organise une fête à l’intention des familles juives.

            La Pologne se fait dépecer, déchiqueter, dévorer, à l’Ouest par le monstre nazi et à l’Est par le tyran rouge et sa lutte des classes.

            Le Père KOLBE veut pouvoir soutenir chaque Polonais dans cette épreuve, lui dire combien l’amour de la charité parfaite doit couvrir tous les hommes, même les ennemis, les bourreaux. Même les Allemands et les Soviétique. Hitler et Staline. Pardonner l’impardonnable. Seul un saint peut y appeler.

           

            Amour sans limites. Amour total. Amour à son plus haut sommet.

A la mesure sans mesure de l’amour. Le ton est donné !….

                        «  L’Amour a fait les premiers pas »

                                                          

Bonne journée à vous tous et à demain

 

PRIONS

MARCHE AVEC NOUS, MARIE,

            AUX CHEMINS DE L’ANNONCE,

ILS SONT CHEMINS VERS DIEU,

            ILS SONT CHEMINS VERS DIEU.

 

La première en chemin, en hâte tu t’élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.

MARCHE AVEC NOUS, MARIE,

            AUX CHEMINS DE L’ANNONCE,

ILS SONT CHEMINS VERS DIEU,

            ILS SONT CHEMINS VERS DIEU.

 

                                                                       Petite vie de St Maximilien KOLBE. Alexia VIDOT

                                                                                              Noéline FOURNIER 

 

Jeudi de la 1ère semaine de l’Avent – 1er décembre 2022 – Noéline FOURNIER

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