Aujourd’hui l’Evangile fait référence à Abraham.

Alain Marchadour dans son livre « Dieu de Miséricorde » nous rappelle l’histoire d’Abram devenu  Abraham. 

Désormais par ce nom, Abraham commence un nouveau destin. Il est placé sous la protection de celui qui, en lui donnant un nom nouveau, le fait en quelque sorte renaître. 

« L’histoire d’Abram constitue un modèle de vocation. En Gn 12 « Le Seigneur lui dit » : ces premiers mots établissent une relation personnelle entre Dieu et Abram. Dieu est quelqu’un qui porte un nom YHWH, le tétragramme révélé à Moïse sur la montagne du Sinaï qui entre en relation avec l’homme, qui dialogue, en attente d’une réponse. 

L’appel de Dieu débouche sur un projet pour l’homme, une vocation appelée à s’inscrire dans la longue durée, puisqu’elle rejoint Juifs, Chrétiens et Musulmans et aussi tous les hommes de bonne volonté. 

L’appel de Dieu invite Abram à se mettre en route : « Pars ». Pour un nomade, partir est une expérience habituelle, répétitive. « Pars », la destination reste mystérieuse, soumise au savoir du Dieu qui met en route. « Pour le pays que je te montrerai ». Cette qualification oriente la mission d’Abram dans une dépendance étroite avec Dieu qui envoie.

L’invitation au voyage a été interprétée, non seulement comme un mouvement géographique, mais comme un déplacement intérieur, à la recherche de sa propre vérité et en même temps en quête du mystère de Dieu qui appelle. 

L’impératif « pars » ouvre, dans la Bible, une série d’invitations pressante de Dieu aux hommes : à Moïse considéré comme un modèle de vocation prophétique, puis à Isaïe et aux Prophètes qui, tous, entendront la même parole prescriptive les appelant à se mettre en route. 

Cet appel c’est aussi celui qui rejoint chaque croyant, invité à répondre à Dieu. 

Les réponses varient selon la sensibilité et la foi du récepteur ; elles se déploient dans un large éventail depuis l’adhésion immédiate d’un Isaïe, les premières réticences d’un Moïse et même l’étonnante fuite d’un Jonas qui finalement sera remis sur le bon chemin.

Ces appels peuvent être rattachés directement à Dieu ou transiter par des intermédiaires humains. »

En ce Temps de Carême Dieu invite chacun d’entre nous avec notre propre histoire.  Il nous appelle et attend notre réponse à le rejoindre. 

Comme nous dit le Pape François : « l’espérance est cette vertu qui coule sous l’eau de la vie, mais qui nous soutient pour que nous ne nous noyions pas au milieu de nombreuses difficultés, pour que nous ne perdions pas ce désir de rencontrer Dieu, de rencontrer ce visage merveilleux que nous verrons tous un jour ».

Prions 

Face aux difficultés du monde, Seigneur, donne-nous de rester ancrés dans ton Espérance. Augmente en nous la Foi. 

Jeudi de la cinquième semaine de Carême – 30 mars 2023 – Henri Paul Laïc