Prédication disponible en format audio.

         Nous sortons juste de la Semaine Sainte.

               Nous sommes encore tout à la joie de Pâques. Mais, nous le savons bien, la Foi ne va pas de soi. Il nous faut dépasser nos peurs et nos inquiétudes pour accepter avec confiance de recevoir l’Amour de Dieu.

              Dans les lectures d’aujourd’hui, nous entendons :

              « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous en sommes témoins » ;

              « Tu m’a appris des chemins de vie, tu me rempli d’allégresse par ta Présence ».

              Les chemins qui conduisent à Dieu sont innombrables et ils ne se rejoignent que lorsqu’ils nous emmènent vers le Christ. Quand je verrai Dieu tel qu’il est, alors seulement il n’y aura plus de chemin, plus d’étapes et plus besoin de guide. Mais tant que nous cheminons en ce monde, ce but demeure au-delà de nos forces. Il nous faut donc accepter notre condition présente, c’est-à-dire, pécheurs, blessés, limités, faibles etc.

              Nous sommes en chemin et ce chemin passe en plein territoire humain. Vouloir marcher hors de cette réalité, en cherchant à l’ignorer, c’est s’exposer à divaguer et à se perdre. 

              Pour suivre le chemin du Christ, il faut avoir les deux pieds sur terre et accepter de cheminer en plein dans le créé, guidé par celui qui est notre seul maître, le Christ.

              Le chemin vers Dieu n’est pas dans un lieu ; il ne dépend pas d’un genre de vie. Où que je sois, mon chemin vers Dieu est en moi, et il traverse toute l’épaisseur de mon être.

              La vie n’est pas quelque chose qui se donne de l’extérieur. Elle est déjà là, mais elle ne peut jaillir que si quelqu’un active cette énergie et aide à la libérer.

              Une source ne jaillit pas n’importe quand et n’importe comment. Il faut que quelqu’un la dégage, pour qu’elle puisse jaillir sans obstacle. C’est ce que la Vierge Marie a demandé à Bernadette de faire à Lourdes. Elle a creusée dans la boue et la source a jailli.

              Et, au terme de notre cheminement terrestre et personnel, nous nous retrouverons tous au même endroit, là où l’Alpha et l’Oméga fusionnent dans l’infini de  Celui qui n’est qu’Amour.

              « Alors, Celui qui siège sur le trône déclara : « Voici, je fais l’univers nouveau : » Puis il ajouta : « Ecris : C’en est fait, me dit-il encore, je suis l’Alpha et l’Omega, le Principe et la Fin ; celui qui a soif, moi, je lui donnerai de la source de vie, gratuitement. Telle sera la part du vainqueur ; et je serai son Dieu, et lui sera mon Fils » (Ap 21, 6-7).

               Voici ce qu’écrit un homme qui a frôlé la mort après une tentative de suicide :

              « J’étais en paix avec moi-même. Aucune douleur. Je pouvais seulement me voir et voir ma vie à travers l’Amour de cet Être.

              Ni cet Être d’Amour ni moi ne blâmons ce que j’avais fait dans ma vie, y compris ma tentative de suicide. Cet acte désespéré était transformé par l’Action du Véritable Amour.

              Cette Grâce, cette Acceptation totale, cette Tendresse et cette Vérité infinies me procuraient une grande joie.

              Je compris que l’amour ne provenait pas uniquement de l’Être Lumineux mais faisait partie de  moi-même. J’étais rempli d’allégresse et de paix. Je sentais que le bonheur résidait dans cette Vérité. Je n’ai pas de mots pour décrire cet événement. » (Du livre : « La vie après la mort »)

              Puissions-nous un jour avoir la grâce de dire,  comme Sainte Thérèse de Lisieux :

              « Je ne meurs pas j’entre dans la Vie »…

Octave de Pâques – lundi 22 avril 2019 – Noëline Fournier, laïc

Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.

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