Prédication disponible en format audio.

Le texte de l’évangile de ce jour nous parle de l’animosité croissante entre ceux que saint Jean appelle les juifs, c’est-à-dire principalement les Pharisiens et les docteurs de la loi, ceux qui disent bien connaître la Loi de Moïse, et Jésus.
À tel point que les juifs voulaient encore une fois, lapider Jésus, en l’accusant de blasphème parce qu’il avait dit : « Le Père et moi, nous sommes Un. », l’accusant de se faire Dieu.
Cela me fait penser à une situation qui dure depuis quelques temps déjà, et qui s’est développée depuis un mois, mais dont on n’entend pas tellement parler en dehors des médias catholiques.
C’est ce qui se passe actuellement au Nicaragua entre certains catholiques ou institutions catholiques et le gouvernement.
Les deux camps se disent catholiques, de la même manière qu’au temps de Jésus tous se disaient juifs, descendants d’Abraham et suivants la loi de Moïse pour les uns, quand Jésus dit : « Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. » (Mt 5,18).
Le président du Nicaragua a dit : « Dieu va nous libérer. ».
De quoi ?
Ce n’est certainement pas en expulsant le nonce apostolique, en fermant les radios et télés catholiques, en fermant deux universités catholiques : « les autorités aient donné l’ordre à l’université Jean Paul II et à l’université chrétienne autonome du Nicaragua (UCAN) de remettre au Conseil national des universités (CNU) toutes les informations concernant les étudiants et les professeurs, qui seront réintégrés dans d’autres établissements agréés. Tous les biens de ces deux établissements ont été saisis et transférés à l’État. »
Le 7 mars 2023 dernier, le journal officiel a également publié un document du ministère de l’intérieur, annulant le statut juridique de Cáritas Nicaragua, l’organisation de l’Église catholique qui vient en aide aux plus démunis. Selon ce texte, une assemblée extraordinaire des membres de Caritas Nicaragua, a accepté sa dissolution volontaire et la liquidation de ladite organisation, par décision unanime de ses membres. ( ? )
. Le Nicaragua a suspendu ses relations avec le Vatican, a déclaré le 12 mars le ministère nicaraguayen des Affaires étrangères, après des déclarations du pape François contre le régime au pouvoir dans ce pays d’Amérique centrale. Le pape François avait qualifié le 10 mars de « dictature grossière » le régime du président Daniel Ortega.

L’évêque Rolando Alvarez célébrant la messe dans son évêché

 

Le pire est peut-être le cas de Mgr Rolando Álvarez, assigné à résidence dans son évêché depuis le 5 aout 2022. Il a été libéré le 9 février 2023, en même temps que 222 prisonniers politiques qui ont été expulsés vers les États-Unis et déchu de leur nationalité nicaraguayenne. Mais l’évêque a refusé d’être extradé. Il a été condamné dès le lendemain à 26 ans d’emprisonnement, notamment pour « conspiration et diffusion de fausses nouvelles ». Mais on ne connait pas les conditions de sa détention …
Le 13 mars dernier, Les relations diplomatiques entre le Nicaragua et le Saint-Siège ont été suspendues. Le gouvernement de Managua a demandé au Saint-Siège de fermer leurs représentations diplomatiques respectives.
Peut-on espérer que la situation puisse s’améliorer sous peu, et que le calme revienne dans ce pays ?
Pour la plupart des habitants, surtout les catholiques, ils sont amenés à se taire sous peine de représailles. Et c’est une croix qu’ils ont tous à porter …Être fidèle à l’évangile dans un tel environnement ou pressions et mensonges sont monnaie courante est difficile !
Puissent-ils trouver un peu de paix, … et aussi l’amour et la joie.

Seigneur, nous te prions pour tous les nicaraguayens, quelle que soit leur bord politique, et quelle que soit leur religion.
Que la paix puisse revenir entre les différents partis, avec d’abord le respect entre les uns et les autres. Que le langage soit un langage de vérité, mettant en premier la dignité et le bien commun pour tous, et non des artifices de propagande.
Prions pour les plus pauvres, qui ne peuvent plus compter sur l’Église et la Caritas (Secours Catholique).

 

Vendredi de la cinquième semaine de Carême – 1er Avril 2023 – Francis COUSIN Laïc

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