Prédication disponible en format audio.

« Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la Vie, Lui que Dieu a Ressuscité d’entre les morts ; nous en sommes témoins ».

          Toute passion humaine trouve sa valeur dans la passion de Jésus. Nos souffrances sont devenues souffrances de Dieu.

          C’est une formidable leçon pour ceux qui se sentent seuls, voire désespérés, dans leurs souffrances physiques ou morales.

          « Qu’ai-je fait au bon Dieu pour qu’il m’envoie cette souffrance ? » entend-on. Comme si Dieu se vengeait de son honneur blessé.

          Dans la passion de Jésus, c’est Dieu qui nous retourne la question. « Que t’ai-je fait, ô mon peuple ? »

          La Liturgie de la Semaine Sainte laisse entendre la plainte de l’amour qui n’a pas été aimé. Devant ce cri de l’amour blessé, il n’est qu’une solution : répondre à l’amour par l’amour.

          « Il m’a aimé jusqu’au bout et s’est livré pour moi ! » (Ga. 2,20)

          Toute la vie de Jésus a consisté à se donner. Il a été l’homme pour les autres.

Sur la croix il va aller jusqu’au bout de l’amour en allant jusqu’au bout du don.

          Le Père n’a pas voulu directement la mort de son Fils. Mais il a accepté le risque que ce dernier prenait en rendant témoignage à la vérité – à temps et à contretemps.

          Dans les derniers temps Jésus a été un homme traqué, évitant les lieux publics, se cachant aux portes du désert, dans l’attente de son heure. Il savait bien, d’après les Ecritures, que Jérusalem avait l’habitude de tuer les Prophètes qui lui étaient envoyés :« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes… et vous n’avez pas voulu ! »

          Je vous le dis en effet, désormais  vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez :

          « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mt 23,37).

          Jésus a eu conscience que sa mort allait sauver la « multitude. »

          La veille de sa passion, le Jeudi Saint, il a exprimé l’offrande libre de sa personne par le don de son corps et de son sang sous les signes du pain et du vin. « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés (Mt. 26,28).

          Toute messe est « mémorial » de l’offrande volontaire au Père du Fils de Dieu. Elle la rend présente aujourd’hui et nous en distribue les bienfaits. Chaque messe a une Valeur Infinie.

          Jésus meurt par les péchés des hommes : jalousie des uns, haine des autres, lâchetés, abandons, reniements. Sur le visage du crucifié se lit toute la violence du mal.

          Le Christ, en accueillant dans son cœur humain l’amour du Père pour l’humanité, a librement accepté sa passion et sa mort (1 Jn 4,10).

          Comme un Agneau docile, il s’est laissé conduire à l’abattoir (Is 53,7).

          « Comme l’Agneau qui se laisse mener à l’abattoir

          Comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvre pas la bouche ».

          Il ne fallait pas moins que l’humanité du Fils de Dieu pour ramener au Père les fils des hommes.

          Bonne méditation.

Octave de Pâques – Jeudi 25 avril 2019 – Noëline Fournier, laïc

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